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De l'Everest au Machu Picchu...
15 mars 2010

Le Lac Titicaca, un monde a part...

9/03/2010 - Hasta luego hermosita Bolivia!

Réveil a 6h45 afin de prendre un taxi et relier la gare routière. J'utilise mes derniers bolivianos pour m'acheter quelques friandises et c'est parti pour six nouvelles heures de bus... Le trajet ne devrait être que de trois ou quatre heures mais nous sommes arrêtes a plusieurs postes "d'immigration" avant la frontière bolivienne, puis nous devons descendre du bus et nous placer dans les files d'attente a chacune des deux frontières, avant de reembarquer dans notre véhicule. Le passage des frontières est plutôt rigolo, car le trafic des velos-taxis est intense sur ce pont en bordure sud du lac Titicaca, et cela ressemble plus a un grand marche en centre-ville qu'a une étape administrative rigoureuse... Une fois remonte dans le bus, petit a petit, le paysage change, les toits de chaume font place a la tôle ondulée, les pourtours du lac sont tres fertiles, l'habitat est fortement disperse dans ces terres agricoles florissantes, et une multitude d'animaux "domestiques" en liberté (vaches, lamas, moutons, chevaux, porcs...) se prélassent et broutent en bord de route... Vers 14h30, je suis a Puno, recherche un logement puis me met en quête d'une agence afin de pouvoir me rendre sur les îles du lac durant les deux jours qui viennent! Une fois ces détails réglés, je repère une colline au nord de la ville et décide d'y grimper en profitant du beau temps... Il n'y a pas vraiment de chemin identifie, mais je me faufile d'abord dans les ruelles puis dans quelques jardins avant d'attaquer la partie plus rocailleuse et d'enfin atteindre mon but, une petite chapelle tres blanche au sommet du dôme! La vue sur Puno et sur le lac en valaient le coup, même si le temps s'est sensiblement couvert durant la montée... J'ai droit a quelques frayeurs canines durant la redescente, des groupes de chiens hargneux et visiblement pas en très bonne santé me barrant la route a plusieurs endroits, sans toutefois me poursuivre... De retour a mon auberge, j'ai droit a ma première douche vraiment chaude depuis une vingtaine de jours, pas de doutes, j'ai bien quitte la Bolivie! Je ressors manger un bout en ville, je rencontre un couple de québécois au resto mais la conversation sera de courte durée, car je fais un petit malaise vagal... Ça faisait bien longtemps que ça ne m'était plus arrive, c'est peut-etre du a la chaleur dans le resto ou a un repas trop copieux et avale trop rapidement... Peu importe, 20 mn plus tard tout est rentre dans l'ordre, je pars préparer mon sac et me coucher...

10/03/2010 - El Lago Titicaca ; lit d'îles...

Réveil a sept heures afin d'être prêt pour le passage de la navette a 7h45... Je parcours les rues alentours pour vite avaler un petit dej mais je peste contre cette ville ou rien ne semble ouvert a cette heure matinale! A 7h30, la petite gargote "Sal y azucar" ouvre a peine ses portes que je passe commande et les presse pour avoir termine dans les 10 minutes qui suivent! De retour a l'auberge, j'attends ma navette mais voyant que rien ne se présente a 7h55, je questionne le réceptionniste qui m'informe que tout est normal...puisqu'il est 6h55!!!! Arghhhh, j'ignorais que je devais reculer ma montre d'une heure au passage de la frontière, j'ai donc encore une bonne heure de marge du coup! Bref, un peu plus tard, je prends donc mon bus a l'heure prévue afin de me rendre au port de Puno ou j'embarque dans un bateau avec une petite vingtaine de personnes de différentes nationalités, a peu près tous entre 20 et 40 ans... Après une petite heure de navigation, nous atteignons notre première étape, les îles Uros. L'originalité de ces îlots provient de leur origine humaine, ils sont en effet construits et entretenus par la communauté des Uros, faits de terre et de roseaux, encordes les uns aux autres et ancres au fond du Lac pour éviter de se retrouver en Bolivie après une nuit de dérive... Nous accostons sur l'une de ces îles flottantes, accueillis par les chants des femmes, puis écoutons religieusement une bonne demi-heure d'explications historiques et techniques a propos de ces lieux pour le moins surprenants... Après ça, nous embarquons dans un bateau entièrement construit avec les matériaux disponibles sur place, c'est a dire a base de roseaux et de racines tressées majoritairement, tels que ceux utilises jadis par les Uros pour pêcher et se déplacer... La manière dont ces îles sont construites et aménagées m'impressionne, tout n'est que logique, astuce et savoir-faire... Autre détail qui saute aux yeux, la débauche de couleurs, notamment concernant les vêtements féminins, même si les hommes ne sont pas en reste... De la, nous repartons pour trois heures de croisière sur le Lac, afin de sortir de la baie de Puno et atteindre l'île Amantani sur le "Grand Lac". Nous sommes une demi-douzaine a prendre l'air frais sur le toit du bateau durant ce trajet, on en profite pour faire plus ample connaissance... En debut d'aprem, nous accostons a Amantani ou nous sommes repartis par petits groupes dans nos "familles d'accueil"! Avec Alban (un autre français), deux suédoises et deux japonais, nous prenons la direction de la maison de Gladys, qui sera notre "hôtesse" jusqu'à demain matin... C'est enfin l'occasion d'utiliser les quelques mots de vocabulaire quechua que notre guide nous a appris durant la croisière, car la langue est encore usitée ici... J'aide Gladys a mettre la table et notre repas de midi sera constitue d'une soupe de quinoa en entrée, d'un oeuf au plat avec patates et légumes varies en plat de résistance, puis d'un thé de Muña (la plante a tout faire du lac, un peu comme la coca en Bolivie...). Après ça, je pars en compagnie d'Alban effectuer une petite balade digestive afin de découvrir Amantani... Le premier aspect marquant est sans aucun doute le calme absolu qui règne en ces terres, il faut dire que si peu de temps après La Paz, le décalage est forcement perceptible! La variété et l'intensité des couleurs vestimentaires sont une nouvelle fois remarquables également lorsque l'on croise des habitants... Vers 16 heures, nous nous rejoignons tous sur la place centrale, afin de déambuler tranquillement, empruntant un sentier pave jusqu'à l'un des deux temples pre-incas bâtis au sommet de l'île! Le long du parcours, nous passons sous des arches voûtées materialisant les frontières entre les diverses communautés présentes sur l'île, au nombre de huit, et nous instruisons sur les rites de ce peuple insulaire... Une fois en haut, nous attendons sagement le coucher du soleil plongeant l'île dans la pénombre et arborant de reflets dores les hauts sommets boliviens enneiges sur la rive opposée du lac. Nous redescendons a la lumière de nos frontales, puis, avec mes deux colloc suédoises, nous aidons Gladys et d'autres membres de la famille a la préparation de notre repas du soir... Une bonne heure d'épluchage de mini-patates debout, avec comme seul outil...nos ongles!! Inutiles de dire aux connaisseurs que quelques "willi-wallers" nous auraient été d'une aide précieuse!! Après ce dîner "fait-main", vers 20 heures, notre hôtesse nous prie de revêtir l'accoutrement de rigueur, poncho et bonnet pour les hommes, jupe et chemisier brode pour les dames, avant de rejoindre a nouveau tout le monde pour une petite fête avec chants et danses traditionnels! Les locaux donnent le ton mais s'épuisent rapidement, je comprends un peu leur lassitude car je ne pense pas qu'ils prennent un grand plaisir a organiser cela pour chaque groupe de touristes, c'est leur gagne-pain, ni plus ni moins... Quoi qu'il en soit, nous continuons entre nous, au rythme de la flûte de Pan, l'ambiance au sein du groupe et très bonne et personne n'a vraiment envie d'aller dormir... Vers 22h30, nous rejoignons tout de même nos maisons respectives, sous un ciel d'hémisphère sud lumineux comme jamais, sifflotant ou fredonnant les airs du soir...

11/03/2010 - Ripuishanin Amantani, Taquile, Uros...

Réveil sous un déluge mi-pluie mi-grêle! A peine le temps d'avaler notre petit dej (un oeuf au plat entre deux tranches de pain), nous dévalons la pente boueuse jusqu'au port afin de rejoindre notre embarcation... Une heure plus tard, lorsque nous accostons a Taquile, il fait grand beau! Nous entamons une grosse heure de montée en pente douce, agrémentée de multiples pauses photos tant le cadre s'y prête, sur cette jumelle d'Amantani, paisible, verdoyante et plutôt sauvage... Nous prenons le temps d'admirer l'artisanat local sur la place centrale, puis montons de nouveau jusqu'à un petit restaurant ou notre guide nous donne une multitude de renseignements sur le mode de vie des habitants insulaires... Il n'y a, entre autres, pas de police ici, les conflits sont auto-gérés et chaque dimanche, une grande réunion publique ouverte a tous a lieu afin de parler des éventuels problèmes survenus durant la semaine écoulée... Lorsqu'une personne décède, trois jours de deuil sont imposes et personne ne travaille ni ne va a l'école... Les hommes célibataires portent un bonnet reconnaissable, différent de celui des hommes maries, et ne peuvent prétendre a aucune responsabilité... Avant de se marier, un jeune couple doit obligatoirement habiter une année entière ensemble, et le divorce n'est pas vraiment une notion dans les moeurs... Bref, après cette longue discussion sur les us et coutumes de rigueur, nous dégustons des truites et perches du lac, puis redescendons tranquillement jusqu'à un nouveau port ou nous attend notre bateau pour les trois dernières heures de croisière, trajet retour jusqu'à Puno... Je ne verrais pas passer ce trajet car j'ai continue une discussion entamée pendant le repas avec le doyen de notre groupe, un peruvien d'environ 40 ans, émigré en Belgique depuis une dizaine d'années et parlant du coup remarquablement le français, ayant du fuir son pays pour raison politique... Le personnage est vraiment intéressant, un peu moins révolutionnaire les années passant mais toujours implique, très instruit, il m'a appris énormément de choses sur le passe récent du Perou, et d'autres pays limitrophes... De retour a Puno, juste le temps d'une bonne douche, et j'entre dans le premier cybercafe afin de mettre fin a l'insoutenable suspens... L'OL a-t-il vaincu Goliath?? La qualification de mon équipe fétiche parachève le sentiment de plénitude après ces deux jours un peu magiques! Je rédige un bout de blog et retourne a l'auberge afin d'y réserver mon trajet de bus pour demain matin, en direction d'Arequipa! La superbe ambiance de groupe de ces deux derniers jours nous a conduit a presque tous désirer profiter d'un dernier dîner ensemble ce soir, et pour Regina (allemande) et moi, ce sera le grand saut puisque nous décidons courageusement de tester l'un des plats les plus réputés du Perou ; le cochon d'Inde! Le goût n'est pas rebutant, la consistance en revanche n'est guère agréable, mais les Pisco Sour font passer cet arrière-goût déplaisant... Vers 22h30, le coup de barre est général, nous nous souhaitons tous une belle suite de voyage et gagnons nos auberges...

ASOCEAMS - Bolivie - Lac Titicaca

A quelques jours de revenir parmi vous, je ne vous promet pas d'avoir le temps de rediger un nouveau post, mais sachez que le sejour s'est termine en beaute avec un trek de deux jours dans le canyon de Colca, non loin d'Arequipa...

A tres tres tres tres vite...

Seb

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Commentaires
C
Enorme l'epluchage de mini mini peutates avec les ongles, ca semble trés laborieux .<br /> Et puis petite pensée pour les 2 cochons d'inde servis entiers dans l'assiette (avec la tête s'il vous plait !) , pas moyen de faire passer l'animal pour une belle côte de boeuf.<br /> Bon retour parmis nous !<br /> Bizbiz
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