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De l'Everest au Machu Picchu...

19 mai 2010

Viva Espana!

17/03/2010 - Surprise ibère!

Près de 11 heures de vol, beaucoup de mal à trouver le sommeil, et frustré de ne pas avoir réussi à visionner "Magnolia" jusqu'à son terme dans l'avion, me voici à l'aéroport Barajas à Madrid... Mon pote Sylvain, expatrié madrilène, me confirme par téléphone qu'il m'attendra une fois passées les formalités administratives, mais surprise, en lieu et place de Sylvain, c'est Laetitia que je retrouve!! J'apprécie cet évènement inattendu à sa juste valeur, et une fois l'émotion passée, nous gagnons l'hôtel qu'elle a réservé pour nos deux soirées, en centre-ville, dans un dédale de ruelles agréables. Après installation et retrouvailles, nous rejoignons Sylvain et Ana au resto dans le quartier animé de Chueca, et passons une soirée très sympa, d'anecdotes en discussions plus actuelles! Ils nous indiquent les endroits les plus attrayants de la ville et comment s'y prendre pour en profiter au mieux le lendemain...

18/03/2010 - Madrid Express

Le temps est à la grisaille lorsque l'on ouvre les volets, et les premières gouttes de pluie accompagnent notre sortie... Tant pis, nous faisons fi de la météo et partons en direction du Palais Royal et de la Cathédrale de l'Almudena... Les édifices sont clos ou payants mais nous en admirons au moins les aspects extérieurs! Nous continuons la matinée en passant par La Puerta de Toledo, haut lieu des festivités sylvestres madrilènes d'où l'on peut jouir d'une vue sur tout le sud de la ville. Après quoi nous cheminons tranquillement jusqu'à la fameuse Plaza Mayor en plein centre, non loin de laquelle nous avalerons une copieuse paëlla et une salade typique dans un bar à tapas sans prétentions... Le ciel se dégage et le soleil apparaît lors de notre arrivée à la gare d'Atocha, lieu magnifique, moderne, et foisonnant de verdure ce qui n'est pas banal pour une gare! De là, nous nous perdons volontairement dans quelques rues et découvrons par endroits une architecture d'inspiration orientale... En milieu d'aprèm, nous nous délassons dans le Parc de Retiro, au bord d'un gigantesque et paisible bassin sur lequel se couche peu à peu le soleil... Enfin, nous finissons notre journée au Musée du Prado dont l'entrée est gratuite de 18h30 à 20h. Nous profitons donc du bon plan, mais pour ma part, l'expérience se révèle peu concluante... Seul Gaudi ne me laisse pas de marbre, je me lasse très vite des peintures de Vealsquez et Goya... Retour tranquille à notre hôtel, sans oublier de dîner en cours de route!

19/03/2010 - Bernabeu et puis s'en va...

Cette fois ça y est, c'est le véritable dernier jour du voyage! Nous plions bagage après un solide petit-dej, et prenons la direction du métro. Je ne pouvais quitter Madrid sans faire escale au Stade Santiago Barnabeu, antre de la mythique équipe de foot du Real de Madrid, lieu où mes petits protégés de l'OL ont réussi à éliminer l'ogre madrilène de la plus prestigieuse compétition européenne une semaine plus tôt! En premier lieu, je suis surpris qu'un tel édifice, pouvant accueillir 80000 personnes, ait été construit dans une zone très urbanisée, en plein milieu et à très faible distance d'un grand nombre d'habitations... Je suis ensuite plutôt déçu par l'architecture de l'enceinte, massive mais d'aspect vétuste, "San Siro" à Milan m'avait plus enthousiasmé!! Quelques clichés souvenirs/pied de nez et nous voilà partis définitivement pour l'aéroport. En bon low-cost qui se respecte, notre avion a 2h30 de retard sur l'heure de départ initialement prévue, nous déjeunons donc sur place, et quittons le ciel maussade de Madrid pour rejoindre celui de Lyon, à peu près du même acabit! Ingrid nous attend à l'aéroport pour assurer le retour jusqu'à Villeurbanne... Nous posons nos sacs dans le coffre, nous installons, et au moment où je ferme ma portière, je prends conscience que c'est bien plus qu'une porte qui vient de se clore!

ASOCEAMS - ESPAGNE - Madrid

Dès que possible, je vous ferais part de mes reflexions plus générales sur l'ensemble du périple, un peu de recul me sera nécessaire je pense...

Seb

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12 avril 2010

Arequipa en dessert!

12/03/2010 - Arequipa, un air de France...

Vers sept heures, Alban qui partageait ma chambre part pour Copacabana, tandis que de mon cote j'attends une heure de plus pour decoller de l'auberge. Nouveau petit dej a "Sal y Azucar" ou une mélodie attire mon attention, c'est notre Pascal Obispo national a la radio! Pas le temps d'etre nostalgique, je monte dans le bus réservé la veille en direction d'Arequipa. Vers 13h30, après deux films en espagnol et des paysages sympas seulement lors de la derniere heure de route, j'arrive a destination. Dans le taxi, je tends a nouveau l'oreille et cette fois c'est "l'Aventurier" d'Indochine qui est programme! C'est de l'acharnement! Mon premier choix d'auberge affiche complet, je fais donc route vers une autre un peu plus au nord, en passant devant l'Alliance Française et devant un resto nomme "Chez François" (pour rester dans le ton "francès" de la journée) et y trouve un lit! Je prends mon repas en centre-ville puis écume les agences afin de connaître les possibilités d'excursions dans le canyon de Colca pour les deux jours qui viennent... J'ai finalement peu de choix, car soit j'opte pour un départ a huit heures demain matin et je reste dans un bus durant deux jours avec de nombreux arrêts photos et visites de villages, soit je décide de décoller à trois heures du matin, et part pour deux jours de trek au fond du canyon... Je suis un peu en overdose de paysages urbains et une dernière bouffée de nature me tente bien, je ressens le manque de sport depuis quelques jours, je me reposerais plus tard! Mon trek réservé, je prends mes marques dans cette nouvelle cité, et ma première impression est assez similaire a celle ressentie a Sucre, ville bourgeoise en décalage avec le reste du pays... J'avale un "chicharron" en guise de repas du soir, l'une des dernières spécialités non testées, et retourne a l'auberge en programmant mon réveil a 2h45! A l'accueil, j'assure la traduction pour mon coloc québécois qui essaie d'expliquer au réceptionniste espagnol qu'il souhaite se faire réveiller a deux heures du mat pour partir lui aussi en excursion...

13/03/2010 - Canyon de Colca, la descente au Paradis!

2h45 pétantes, juste le temps de m'habiller et de me laver les dents, mon bus est là! Une quarantaine d'endormis en provenance d'une multitude d'agences et sept ou huit guides sont déjà installés... Jusqu'à six heures environ, je me rendors également mais il devient difficile de rester endormi après le lever du soleil, d'autant que nous avons atteint les 5000m et que je me délecte une dernière fois de ces paysages d'altitude si spécifiques, désertiques mais chargés de sens et de nostalgie déjà perceptible! Vers neuf heures, nous atteignons Cruz Del Condor, mirador surplombant le canyon duquel nous sommes censés apercevoir des condors en vol en cette heure matinale...Nous en avons vu juste avant que le bus ne s'arrête, mais durant les 40 minutes suivantes, a l'affût avec nos appareils photos, nous ne verrons plus âme qui vole, ils réapparaîtront comme par enchantement juste une minute après que nous soyons tous remontés dans le bus... Rageant! A dix heures, le bus nous dépose a Cabanaconde, et je découvre la composition de mon groupe ; un couple danois, un couple australo-portuguais, un anglais et une australienne... Ils parlent tous un anglais parfait, je suis mal barré pour intégrer les conversations (même si ma progression linguistique restera comme l'un des points forts du voyage, je suis plutôt satisfait du niveau atteint dans les deux langues mais encore loin d'être "fluent"...)! Nous débutons par un peu de plat pour rejoindre les abords de la falaise, puis entamons une grande descente de 900m de dénivelé jusqu'au lit de la rivière Colca, au fond du canyon! Le soleil tape dur, mais je retrouve assez vite de bonnes sensations de marche, et discute pas mal avec Jonathan (l'anglais) et Christian (australien). J'apprécie également grandement ces paysages mêlant volcanisme et cultures en terrasses...A l'issue de la descente, Ally, l'australienne, montre quelques signes de faiblesse probablement dus a la chaleur, je récupère son sac jusqu'au repas car Roy, notre guide, a déjà délesté une jeune fille d'un autre groupe du sien... Les petits hameaux sur les bas-flancs du canyon sont charmants et la vie semble s'y dérouler au ralenti, nous déjeunons dans l'un d'eux... Puis, nous repartons pour trois heures de marche a flanc de canyon, nous gavant de figues fraîches présentes tout au long du parcours, un vrai paradis frugivore pour moi! Peu après 17 heures, nous arrivons dans l'oasis de Sangalle, tout au fond du canyon, qui n'est pas sans me rappeler certains paysages marocains... Nous nous accordons un peu de détente dans une piscine semi-naturelle, puis Roy passe aux fourneaux pour préparer la soupe et le plat de spaghettis du soir. Après ça, nous ne ferons pas long feu!

14/03/2010 - Effort et réconfort...

Réveil a 4h45 pour un départ a la frontale sur le coup des cinq heures! S'en suivent trois heures de rude montée, 1000m de dénivelé, Ally a préféré opter pour réaliser ce trajet a dos de mule! Cette partie du trek ne présente pas un grand intérêt en termes de paysage, car nous ne faisons que remonter la partie du versant déjà vu hier lors de la descente... Une fois en haut, il ne nous reste qu'une demi-heure de marche agréable afin de rejoindre Cabanaconde et d'y prendre un petit-déjeuner bien mérité! En attendant le bus qui ne doit arriver qu'une bonne heure plus tard, je visite la mignonne petite église du village puis part me perdre dans quelques ruelles excentrées, une nouvelle fois limité dans ma progression par quelques chiens peu avenants, montrant les canines! Vers 10h30, le bus nous transporte jusqu'à Chivay, village niché aux portes d'entrée du Canyon, sur une route pittoresque mêlant ravins et goulets, qui nous offre de superbes points de vue sur l'ensemble des gorges! A Chivay, nous sommes déposés devant un "complexe aquatique" composé de cinq piscines chauffées, 38 degrés pour celles qui sont couvertes et à l'ombre... Je trouve peu d'intérêt à cette heure de cuisson mais cela fait malheureusement partie des contraintes "de groupe" et fait marcher l'économie locale... Après ce moment de détente, un imposant buffet "a volonté" nous attend, les estomacs s'emplissent, je dévalise la table des desserts car je suis en cruel manque de "sucré" depuis quelques jours! Vers 15 heures, nous entamons le trajet retour, n'effectuant qu'un seul arrêt, a 4800m environ, afin de bien distinguer la chaîne des volcans qui nous encerclent, le majestueux Misti en tête (volcan toujours en activité)! Demain, nous reprendrons tous le cours de nos voyages respectifs, chacun pour une destination différente, aussi nous convenons de rassembler notre petit groupe de randonneurs ce soir, et chargeons Roy (notre guide) de nous organiser un programme dansant et festif! Douchés et restaurés, nous nous rendons donc dans un premier temps dans un bar ou Mojitos, Cuba Libre, Pisco Sour et...Macchu Picchu (cocktail local) couleront a flots, avant de terminer au "Déjà vu", discothèque du quartier, jusqu'à des heures indues...

15/03/2010 - Dans les rues d'Arequipa...

Je libère ma chambre pour 10h30 après quelques trop courtes heures de sommeil. Mon premier objectif est de trouver un bus pouvant me transporter dans la nuit jusqu'à Lima... Une fois mon billet en poche, je m'accorde un petit dej sur l'une des terrasses surplombant la place centrale! Après ça, je décide d'aller faire un tour dans le quartier de Yanahuara, un peu excentré au nord-ouest de la ville et essaie de chopper un mini-bus pour m'y rendre... La tâche n'est pas simple, il en arrive toutes les dix secondes, ils s'arrêtent à peine et il est essentiel de comprendre le charabia débité a toute vitesse par les "crieurs" présents dans chaque véhicule si l'on souhaite savoir où le bus se rend... Je sollicite l'aide d'une locale, il s'avère que nous allons au même endroit, nous partageons donc un taxi plutôt que d'attendre notre bus qui ne vient pas! Le quartier s'avère très sympa, légèrement en hauteur au nord de la ville, il offre une alternance de ruelles pavées et d'artères plus importantes, réparties autour de la Place centrale. La vue, la belle église en pierres de lave blanches, et les hauts-parleurs à même la pelouse diffusant des airs de jazz confèrent a cette place une atmosphère agréable et apaisante. De là, je grimpe une bonne demi-heure pour me rendre au Mirador de Carmen Alto, un peu décevant car il ne permet de dominer qu'une petite partie de cette immense cité!

Je rentre déjeuner relativement tard et termine ma journée en visitant des lieux par lesquels je ne suis pas encore passé, jusqu'à la tombée de la nuit. Il se fait l'heure de quitter Arequipa, je prends la direction du terminal de bus et embarque à 21 heures dans un douillet "lit sur roues" où m'est servi un repas chaud avant l'extinction des feux!

16/03/2010 - (entre)voir Lima et partir!

A 6h30, les lumières se rallument, le jour pointe, et la TV se met en route pour la diffusion de deux nouveaux blockbusters, précédés d'un petit dej frugal et entrecoupés d'un...Bingo! Expérience surprenante que de se retrouver dans un bus péruvien, avec un "carton de Loto" dans les mains, et d'entendre l'animateur du véhicule énumérer les chiffres un à un! Les passagers cochent scrupuleusement leurs cases car le vainqueur se verra décerner par la compagnie le droit d'effectuer gratuitement le même trajet en sens inverse dans le mois qui suit!! Les paysages lors de ce trajet sont sensiblement différents de ce que j'ai pu voir jusque là au Pérou, nous traversons des déserts parsemés de dunes, contournons des collines arides, longeons des côtes d'apparences bretonnes, croisons nombre de hameaux composés de constructions plus que précaires (type cahutes en bambous)... Vers 12h30, c'est un temps lourd et maussade qui nous attend à Lima. Je rejoins le centre-ville en taxi, et décide de déjeuner dans une "chiffa", types de restaurants mixant spécialités asiatiques et latines, clin d'oeil sympa à deux continents que j'ai traversé pour ce dernier repas en Amérique du Sud! Je n'ai que quelques heures à Lima, toutes mes affaires sur le dos, je me contenterais donc d'une courte visite du centre de cette cité, qui ne me parait pas si laide au premier abord... Vers 17h30, il est temps de me trouver un taxi pour rejoindre l'aéroport, mais c'est l'heure de pointe et beaucoup refusent d'effectuer cette distance au risque d'être coincés dans les embouteillages (comme le prix de la course est négocié à l'avance, un embouteillage c'est de l'argent de perdu pour un chauffeur...). Finalement, l'un d'entre eux accepte et me voilà parti pour 25 mn de "pilotage" pour sortir de la ville, roulant plusieurs fois a cheval sur les trottoirs ou coupant tout droit les quatre files d'un rond-point blindé en jouant du klaxon... J'arrive finalement largement à l'heure à l'aéroport, dernière frayeur lorsqu'ils se mettent à trois au check-in avant de retrouver ma réservation sur leur ordinateur, et décollage à 20h20... Le moment où les roues de l'avion ne sont plus en contact avec le sol marque pour moi la fin de l'aventure latino-américaine, voire de l'aventure tout court, même s'il me reste Madrid à découvrir...

ASOCEAMS - Pérou - Arequipa

Pour ceux que je n'aurais pas revu, je suis bien rentré en terres lyonnaises, depuis près de trois semaines, et je retrouve mes marques en douceur...

Désolé pour ce retard d'écriture, je vais tacher de clore avec Madrid au plus vite!

++

15 mars 2010

Le Lac Titicaca, un monde a part...

9/03/2010 - Hasta luego hermosita Bolivia!

Réveil a 6h45 afin de prendre un taxi et relier la gare routière. J'utilise mes derniers bolivianos pour m'acheter quelques friandises et c'est parti pour six nouvelles heures de bus... Le trajet ne devrait être que de trois ou quatre heures mais nous sommes arrêtes a plusieurs postes "d'immigration" avant la frontière bolivienne, puis nous devons descendre du bus et nous placer dans les files d'attente a chacune des deux frontières, avant de reembarquer dans notre véhicule. Le passage des frontières est plutôt rigolo, car le trafic des velos-taxis est intense sur ce pont en bordure sud du lac Titicaca, et cela ressemble plus a un grand marche en centre-ville qu'a une étape administrative rigoureuse... Une fois remonte dans le bus, petit a petit, le paysage change, les toits de chaume font place a la tôle ondulée, les pourtours du lac sont tres fertiles, l'habitat est fortement disperse dans ces terres agricoles florissantes, et une multitude d'animaux "domestiques" en liberté (vaches, lamas, moutons, chevaux, porcs...) se prélassent et broutent en bord de route... Vers 14h30, je suis a Puno, recherche un logement puis me met en quête d'une agence afin de pouvoir me rendre sur les îles du lac durant les deux jours qui viennent! Une fois ces détails réglés, je repère une colline au nord de la ville et décide d'y grimper en profitant du beau temps... Il n'y a pas vraiment de chemin identifie, mais je me faufile d'abord dans les ruelles puis dans quelques jardins avant d'attaquer la partie plus rocailleuse et d'enfin atteindre mon but, une petite chapelle tres blanche au sommet du dôme! La vue sur Puno et sur le lac en valaient le coup, même si le temps s'est sensiblement couvert durant la montée... J'ai droit a quelques frayeurs canines durant la redescente, des groupes de chiens hargneux et visiblement pas en très bonne santé me barrant la route a plusieurs endroits, sans toutefois me poursuivre... De retour a mon auberge, j'ai droit a ma première douche vraiment chaude depuis une vingtaine de jours, pas de doutes, j'ai bien quitte la Bolivie! Je ressors manger un bout en ville, je rencontre un couple de québécois au resto mais la conversation sera de courte durée, car je fais un petit malaise vagal... Ça faisait bien longtemps que ça ne m'était plus arrive, c'est peut-etre du a la chaleur dans le resto ou a un repas trop copieux et avale trop rapidement... Peu importe, 20 mn plus tard tout est rentre dans l'ordre, je pars préparer mon sac et me coucher...

10/03/2010 - El Lago Titicaca ; lit d'îles...

Réveil a sept heures afin d'être prêt pour le passage de la navette a 7h45... Je parcours les rues alentours pour vite avaler un petit dej mais je peste contre cette ville ou rien ne semble ouvert a cette heure matinale! A 7h30, la petite gargote "Sal y azucar" ouvre a peine ses portes que je passe commande et les presse pour avoir termine dans les 10 minutes qui suivent! De retour a l'auberge, j'attends ma navette mais voyant que rien ne se présente a 7h55, je questionne le réceptionniste qui m'informe que tout est normal...puisqu'il est 6h55!!!! Arghhhh, j'ignorais que je devais reculer ma montre d'une heure au passage de la frontière, j'ai donc encore une bonne heure de marge du coup! Bref, un peu plus tard, je prends donc mon bus a l'heure prévue afin de me rendre au port de Puno ou j'embarque dans un bateau avec une petite vingtaine de personnes de différentes nationalités, a peu près tous entre 20 et 40 ans... Après une petite heure de navigation, nous atteignons notre première étape, les îles Uros. L'originalité de ces îlots provient de leur origine humaine, ils sont en effet construits et entretenus par la communauté des Uros, faits de terre et de roseaux, encordes les uns aux autres et ancres au fond du Lac pour éviter de se retrouver en Bolivie après une nuit de dérive... Nous accostons sur l'une de ces îles flottantes, accueillis par les chants des femmes, puis écoutons religieusement une bonne demi-heure d'explications historiques et techniques a propos de ces lieux pour le moins surprenants... Après ça, nous embarquons dans un bateau entièrement construit avec les matériaux disponibles sur place, c'est a dire a base de roseaux et de racines tressées majoritairement, tels que ceux utilises jadis par les Uros pour pêcher et se déplacer... La manière dont ces îles sont construites et aménagées m'impressionne, tout n'est que logique, astuce et savoir-faire... Autre détail qui saute aux yeux, la débauche de couleurs, notamment concernant les vêtements féminins, même si les hommes ne sont pas en reste... De la, nous repartons pour trois heures de croisière sur le Lac, afin de sortir de la baie de Puno et atteindre l'île Amantani sur le "Grand Lac". Nous sommes une demi-douzaine a prendre l'air frais sur le toit du bateau durant ce trajet, on en profite pour faire plus ample connaissance... En debut d'aprem, nous accostons a Amantani ou nous sommes repartis par petits groupes dans nos "familles d'accueil"! Avec Alban (un autre français), deux suédoises et deux japonais, nous prenons la direction de la maison de Gladys, qui sera notre "hôtesse" jusqu'à demain matin... C'est enfin l'occasion d'utiliser les quelques mots de vocabulaire quechua que notre guide nous a appris durant la croisière, car la langue est encore usitée ici... J'aide Gladys a mettre la table et notre repas de midi sera constitue d'une soupe de quinoa en entrée, d'un oeuf au plat avec patates et légumes varies en plat de résistance, puis d'un thé de Muña (la plante a tout faire du lac, un peu comme la coca en Bolivie...). Après ça, je pars en compagnie d'Alban effectuer une petite balade digestive afin de découvrir Amantani... Le premier aspect marquant est sans aucun doute le calme absolu qui règne en ces terres, il faut dire que si peu de temps après La Paz, le décalage est forcement perceptible! La variété et l'intensité des couleurs vestimentaires sont une nouvelle fois remarquables également lorsque l'on croise des habitants... Vers 16 heures, nous nous rejoignons tous sur la place centrale, afin de déambuler tranquillement, empruntant un sentier pave jusqu'à l'un des deux temples pre-incas bâtis au sommet de l'île! Le long du parcours, nous passons sous des arches voûtées materialisant les frontières entre les diverses communautés présentes sur l'île, au nombre de huit, et nous instruisons sur les rites de ce peuple insulaire... Une fois en haut, nous attendons sagement le coucher du soleil plongeant l'île dans la pénombre et arborant de reflets dores les hauts sommets boliviens enneiges sur la rive opposée du lac. Nous redescendons a la lumière de nos frontales, puis, avec mes deux colloc suédoises, nous aidons Gladys et d'autres membres de la famille a la préparation de notre repas du soir... Une bonne heure d'épluchage de mini-patates debout, avec comme seul outil...nos ongles!! Inutiles de dire aux connaisseurs que quelques "willi-wallers" nous auraient été d'une aide précieuse!! Après ce dîner "fait-main", vers 20 heures, notre hôtesse nous prie de revêtir l'accoutrement de rigueur, poncho et bonnet pour les hommes, jupe et chemisier brode pour les dames, avant de rejoindre a nouveau tout le monde pour une petite fête avec chants et danses traditionnels! Les locaux donnent le ton mais s'épuisent rapidement, je comprends un peu leur lassitude car je ne pense pas qu'ils prennent un grand plaisir a organiser cela pour chaque groupe de touristes, c'est leur gagne-pain, ni plus ni moins... Quoi qu'il en soit, nous continuons entre nous, au rythme de la flûte de Pan, l'ambiance au sein du groupe et très bonne et personne n'a vraiment envie d'aller dormir... Vers 22h30, nous rejoignons tout de même nos maisons respectives, sous un ciel d'hémisphère sud lumineux comme jamais, sifflotant ou fredonnant les airs du soir...

11/03/2010 - Ripuishanin Amantani, Taquile, Uros...

Réveil sous un déluge mi-pluie mi-grêle! A peine le temps d'avaler notre petit dej (un oeuf au plat entre deux tranches de pain), nous dévalons la pente boueuse jusqu'au port afin de rejoindre notre embarcation... Une heure plus tard, lorsque nous accostons a Taquile, il fait grand beau! Nous entamons une grosse heure de montée en pente douce, agrémentée de multiples pauses photos tant le cadre s'y prête, sur cette jumelle d'Amantani, paisible, verdoyante et plutôt sauvage... Nous prenons le temps d'admirer l'artisanat local sur la place centrale, puis montons de nouveau jusqu'à un petit restaurant ou notre guide nous donne une multitude de renseignements sur le mode de vie des habitants insulaires... Il n'y a, entre autres, pas de police ici, les conflits sont auto-gérés et chaque dimanche, une grande réunion publique ouverte a tous a lieu afin de parler des éventuels problèmes survenus durant la semaine écoulée... Lorsqu'une personne décède, trois jours de deuil sont imposes et personne ne travaille ni ne va a l'école... Les hommes célibataires portent un bonnet reconnaissable, différent de celui des hommes maries, et ne peuvent prétendre a aucune responsabilité... Avant de se marier, un jeune couple doit obligatoirement habiter une année entière ensemble, et le divorce n'est pas vraiment une notion dans les moeurs... Bref, après cette longue discussion sur les us et coutumes de rigueur, nous dégustons des truites et perches du lac, puis redescendons tranquillement jusqu'à un nouveau port ou nous attend notre bateau pour les trois dernières heures de croisière, trajet retour jusqu'à Puno... Je ne verrais pas passer ce trajet car j'ai continue une discussion entamée pendant le repas avec le doyen de notre groupe, un peruvien d'environ 40 ans, émigré en Belgique depuis une dizaine d'années et parlant du coup remarquablement le français, ayant du fuir son pays pour raison politique... Le personnage est vraiment intéressant, un peu moins révolutionnaire les années passant mais toujours implique, très instruit, il m'a appris énormément de choses sur le passe récent du Perou, et d'autres pays limitrophes... De retour a Puno, juste le temps d'une bonne douche, et j'entre dans le premier cybercafe afin de mettre fin a l'insoutenable suspens... L'OL a-t-il vaincu Goliath?? La qualification de mon équipe fétiche parachève le sentiment de plénitude après ces deux jours un peu magiques! Je rédige un bout de blog et retourne a l'auberge afin d'y réserver mon trajet de bus pour demain matin, en direction d'Arequipa! La superbe ambiance de groupe de ces deux derniers jours nous a conduit a presque tous désirer profiter d'un dernier dîner ensemble ce soir, et pour Regina (allemande) et moi, ce sera le grand saut puisque nous décidons courageusement de tester l'un des plats les plus réputés du Perou ; le cochon d'Inde! Le goût n'est pas rebutant, la consistance en revanche n'est guère agréable, mais les Pisco Sour font passer cet arrière-goût déplaisant... Vers 22h30, le coup de barre est général, nous nous souhaitons tous une belle suite de voyage et gagnons nos auberges...

ASOCEAMS - Bolivie - Lac Titicaca

A quelques jours de revenir parmi vous, je ne vous promet pas d'avoir le temps de rediger un nouveau post, mais sachez que le sejour s'est termine en beaute avec un trek de deux jours dans le canyon de Colca, non loin d'Arequipa...

A tres tres tres tres vite...

Seb

13 mars 2010

La Paz et Tiwanaku!

07/03/2010 - La Paz, 4000 Volts a 4000 mètres!

Arrivée en gare routière de La Paz vers 7h30, apres une nuit moyennement reposante, malgré une route asphaltée et des sièges tout confort... Je dépose mes affaires a l'auberge choisie "El Solario", et part sans tarder déguster un petit dej servi avec du pain presque digne du pain français, ça a du bon les grandes ville! Le ventre plein, je commence a parcourir les rues de La Paz (dont l'anarchie s'oppose frontalement a celles de Sucre) qui se transforment ce dimanche en un marche géant! Je redescends donc tout le centre-ville le long des étales, jusqu'à atteindre le bureau d'informations touristiques, malheureusement ferme le dimanche... Non loin de la, je suis attire par un son familier en provenance d'un gymnase, j'entre et prend place en tant que spectateur devant un match de basket de gamines d'une dizaine d'années. C'est a la fois étrange et plaisant de retrouver cette ambiance, je prends note de quelques rituels en début et fin de match favorisant le spectacle et le fair-play en ces terres latines. Apres ça, je remonte par l'artère principale, recouverte de stands divers et varies car c'est aujourd'hui la fête de la jeunesse, initiative très intéressante de par son exhaustivité (prévention routière, nutrition, spectacles culturels, éducation civique, sexualité, ludothèque, démonstration sportives, cuisine, etc...)! Dans l'aprem, je débute un tour des agences afin de pouvoir me rendre demain a Tiwanaku, a environ 70 km de La Paz. Une fois ma visite réservée, je me rends sur le flanc Est de la cite, afin de parcourir le vieux quartier colonial, notamment la Calle Jaen, typique et colorée, puis je redescends par la Plaza Murillo. De la, je retourne faire un saut au gymnase ou se déroule maintenant des matchs d'un niveau plus élevé, puis rentre manger un bout non loin de mon auberge et rejoindre mon dortoir peuple ce soir de trois asiatiques...

08/03/2010 - Tiwanaku ; Silence, on fouille!

Une navette passe me récupérer devant mon auberge a 7h45, et me voici en route pour Tiwanaku, en compagnie d'un guide en apparence timide, deux japonais, et pour changer, trois aussies! Nous passons par El Alto, ville-quartier ou se concentrent les habitants les plus pauvres de La Paz, située a 4000 mètres sur l'altiplano froid et vente! La Paz est la seule ville au monde ou ce sont les revenus modestes qui vivent en hauteur, tandis que la catégorie de population la plus aisée profite d'un climat plus clément au sein du "canyon" qui abrite la cite, et qui descend jusqu'à 3200m... El Alto n'est en fait qu'une très longue voie principale et rectiligne, le long de laquelle se développe une urbanisation de fortune, dans un cadre toutefois somptueux puisque entoure de 6000 aux pointes enneigées... Vers 9h30, nous sommes a Tiwanaku et commençons par la visite de deux musées rendus plutôt intéressants de par les explications circonstanciées de notre guide! Je souhaitais me rendre en ces lieux car ce petit village aujourd'hui est en fait considéré comme le premier véritable empire du secteur andin, précédant les incas et l'invasion espagnole. C'est ici que des peuples jusque la nomades se rassemblèrent, devinrent sédentaires, et organisèrent tout un modele de société, sur les rives du Lac Titicaca (qui ont depuis recule de 20 km...). Cette civilisation a trace la plupart des routes andines, développé des modèles d'irrigations complexes, et disposait de connaissances mathématiques, astronomiques et techniques assez incroyables! Vers 11 heures, nous entamons la visite des sites extérieurs, et je dois bien l'avouer, il s'agit d'une petite déception... La plupart des monuments sont encore en majorité enterres car le site est "en cours de fouilles"... Il faudrait revenir dans une bonne dizaine d'années, si d'ici la des investisseurs se présentent régulièrement pour continuer a financer les fouilles archéologiques de ce site classe par l'UNESCO, afin de contempler un ouvrage abouti, reconstruit pierres a pierres... Nous devinons ou déduisons donc plus que nous n'admirons, mais avec ou sans monuments grandioses, l'histoire de ces lieux n'en reste pas moins exceptionnelle et nous nous délectons de la découverte de monolithes comportant des symboles différemment interpretables, de l'ingéniosité de ce peuple (gadgets acoustiques, utilisation du métal...). Sur le chemin du retour, nous marquons une pause en bordure d'El Alto afin de pouvoir photographier la profonde gorge dans laquelle s'étend La Paz. Lorsque la navette nous dépose en centre-ville, une nouvelle fois séduit par la vue surplombante que l'on vient d'avoir de la cite, je grimpe directement dans un taxi en direction du Mirador de Killi-Killi, permettant une autre vue aérienne par la face Est... J'aperçois notamment le fameux Stade de La Paz, dont l'histoire a un lien direct avec la France! En effet, ce stade étant situe a 4000m, beaucoup de nations ont refuse de venir y disputer des rencontres internationales prétextant que le sport de haut niveau n'etait pas compatible avec cette altitude! Mais un homme est venu au secours de la Bolivie, les soutenant fermement et courageusement dans ce rude combat, et cet homme n'est autre que notre correzien gaulliste national ; Chirac! Depuis, les boliviens lui vouent un culte indéfectible, une belle leçon de démagogie puisque l'équipe de France n'est jamais venu jouer ici... Je redescends a pieds du mirador par des ruelles abruptes jusqu'au centre-ville ou j'achète mon billet de bus pour demain, La Paz-Puno, je rejoins le Perou!

ASOCEAMS - Bolivie - La Paz, Tiwanaku

A tres vite en terre peruvienne!

El Seb

9 mars 2010

Potosi et Sucre, effort et reconfort!

2/03/2010 - Courage, fuyons!

Le temps de régler quelques détails administratifs a la clinique, me voici a Monte-Blanco, l'agence d'Amalia, afin d'y récupérer mes affaires. Je la remercie pour tout, lui laisse un peu d'argent et la doudoune achetée juste avant de partir sur le Salar (en prévision du Licancabur) qui ne m'aura finalement jamais servi et qui est trop épaisse pour rentrer dans mon sac... Le taxi réservé par Amalia m'amène directement a la gare routiere ou je monte dans un bus tres confortable, ayant même deux places pour moi puisque aucun voisin durant le trajet (Amalia serait derrière ca que cela ne m'étonnerait guère...). Le trajet dure presque sept heures et ma condition physique n'est pas optimale, je me sens encore un peu faible... Vers 17 heures, je suis a Potosi et demande au taxi de me déposer devant l'hôtel que j'ai choisi au sein de ceux recommandes par Le Routard durant le trajet... Le Residential Tarija n'a pas l'air très "fun", mais il semble calme et propre, c'est bien l'essentiel... Un peu use par le trajet, je prends une douche, fais quelques rues autour de l'auberge afin de trouver quelques chose a me mettre sous la dent, et vais dormir très tôt...

3/03/2010 -Potosi, symphonie en do mineur...

Avant de débuter le récit de cette journée, il me faut vous parler un peu de Potosi... Cette ville aujourd'hui retombée dans l'oubli, fut au 17eme siècle la cite la plus célèbre et la plus prospère du monde! En effet, a leur arrivée en ces lieux, les espagnols découvrent une montagne regorgeant de minerai d'argent, qu'ils nomment aussitôt "el cerro rico" (la montagne riche) et exploitent sans tarder... Potosi est construite au pied de cette montagne, les espagnols n'hesitant pas a sacrifier durant le siècle qui suivra plus de six millions d'indiens Quechuas et Aymaras, et des bateaux entiers d'africains issus du commerce triangulaire, sur l'autel du profit... Les natifs et esclaves sont ni plus ni moins considérés comme un bien réutilisable dans l'exploitation des mines de Potosi, au meme titre qu'une brouette ou qu'une pelle, et tous les indiens refusant de se convertir au catholicisme prôné par la mission d'évangélisation des moines espagnols seront les premiers a être envoyés dans des galeries qui seront aussi leurs tombes (vous avez dit génocide?)... L'Espagne de son cote s'enrichit pus que jamais, mais s'endette également dans le même temps auprès de ses voisins européens, car non contents d'avoir trouve la poule aux oeufs d'argent, les espagnols croient en un "El Dorado" encore plus gigantesque en Amazonie et déploient des dizaines d'expéditions infructueuses... Apres un siècle d'exploitation intensive, les mines perdront grandement en productivité et même si elles continuent a être exploitées aujourd'hui par environ 5000 mineurs, le minerai se fait rare et de piètre qualité... Pour conclure, les économistes du 20eme siecle sont formels, la découverte des mines de Potosi et l'afflux d'argent inhérent ont une part prépondérante dans la naissance du capitalisme en Europe! Potosi garde aujourd'hui une particularite, avec ses 4060m d'altitude, elle est la ville de plus de 100 000 hab la plus haute au monde...

Reveil tardif, une fois n'est pas coutume! Mon premier objectif est de trouver une agence qui puisse me permettre d'aller visiter les mines cet apres-midi... Une fois chose faite, je m'installe en terrasse pour prendre mon petit dej, et me met a la recherche d'une librairie pour faire quelques emplettes... En effet, il est de coutume une fois dans les mines d'offrir quelques presents aux mineurs rencontres, alcool, cigarettes, feuilles de coca, sodas le plus souvent... Mais apres en avoir parle a la dame de l'agence, elle m'a confirme que je pouvais également acheter du matériel scolaire pour les enfants des mineurs si je le désirais... J'investis donc dans des cahiers, livres de coloriages, crayons de couleurs et stylos qui me paraissent plus en adéquation avec mes idees... En fin de matinee, j'apprends par internet que Julie et Antho sont sur Potosi également, on prévoit de se retrouver ce soir! Vers 13h30, apres un repas frugal car l'appétit n'est pas encore vraiment la, j'embarque avec un groupe de 8 personnes pour la visite des mines... Nous commençons par nous faire équiper des bottes au casque afin de pouvoir évoluer dans ce milieu un peu spécial... Puis, nous passons par le "marche des mineurs" afin de trouver les fameux cadeaux, beaucoup achètent de la dynamite, outil indispensable aux mineurs, personne n'achète l'alcool a 98 degrés dont ils sont parait-il d'invétérés consommateurs, et de mon cote j'ajoute quelques sodas a ma hotte déjà débordante de fournitures scolaires... En premier lieu, nous visitons quelques installations hors de la mine, assurant le traitement du minerai, qui n'est heureusement plus effectue au mercure comme autrefois... Vers 15 heures, nous passons aux choses sérieuses puisque les deux heures suivantes se dérouleront dans trois niveaux de galerie allant de 4350m a 4300m. Le fil conducteur de notre évolution dans ces galeries sera d'essayer de trouver des mineurs en activité, aller de l'un a l'autre afin de distribuer nos cadeaux, discuter un peu et apprécier leurs conditions travail et leur environnement... Nous comprenons vite que se déplacer dans ces conduits n'est pas simple, nous sommes constamment plies en deux voire rampants dans certains boyaux, un bandana humidifie nous protège un peu des inhalations de poussières et autres substances mais rend la respiration encore plus difficile dans ce contexte et a cette altitude... En milieu de parcours nous faisons également quelques offrandes a "El Tio", divinité a l'aspect sympathique, protectrice des mineurs! J'apprécie grandement que la visite n'ait rien d'aseptisee, de romancee, les conditions de travail sont réelles et l'âpreté du parcours ponctue d'authenticité de l'expérience... A la sortie, notre guide nous fait une brève démonstration en quelques minutes de l'utilisation des explosifs, nous faisant chacun passer "la bomba" six secondes après avoir allume la mèche et avant de disposer l'engin artisanal en contrebas afin de nous faire apprécier la puissance et l'efficacité de l'explosif. Pour ma part, cette petite attraction est de trop, elle n'apporte pas grand chose a la visite et détériore encore un peu plus un milieu qui semble déjà fragile, cette montagne est un gruyère surexploite... Quoi qu'il en soit, j'aurais vécu cette expérience tres positivement, je n'aurais fait l'impasse sur Potosi et ses mines sous aucun prétexte... Je ne sais pas trop comment décrire cela mais au vu des exactions commises par "mes ancêtres" européens envers le peuple indiens en ces lieux, je ressens une forme de culpabilite, de responsabilite, et outre les cadeaux, j'ai glisse un billet a chaque mineur croise, une sorte de pied de nez a ce nid du capitalisme, une redistribution inter-generationnelle a infime échelle... Ma conscience quelque peu soulagée, je suis allé sortir mes complices parisiens de la torpeur de leur chambre d'hôtel afin d'aller fêter tous ensemble l'anniversaire d'Anthony en ville... Mes maux de ventre ont fait place a des douleurs abdominales tant cette soirée fut placée sous le signe des fous-rires, c'était bon de les retrouver!

4/03/2010 -Prendre un peu de hauteur spirituelle...

Je comptais partir de Potosi aujourd'hui, mais une manifestation d'ampleur nationale bloque tous les transports dans le pays... Le gouvernement souhaite renforcer la législation concernant le taux d'alcool autorise au volant, un scandale rendez-vous compte! Je profite donc de cette journée "off" pour prolonger un peu ma nuit, puis aller visiter l'Eglise San Francisco dans la matinée... Petit retour de 300 ans en arrière a la belle époque de l'évangélisation des "indigènes" par les moines franciscains... L'eglise est néanmoins splendide, et massive, et l'apogée de la visite sera sans doutes la vue a 360 degrés sur l'ensemble de la ville ensoleillée depuis les toits. Je passe l'aprem a rediger le blog et flaner dans les quartiers nord de Potosi, avant de rejoindre Antho et Julie pour une dernière soirée tous les trois, je pars demain a l'aube! Nous nous accordons un petit écart financier en mangeant au "4060" puis rejoignons notre QG, "La Plata" pour une longue discussion cinéma avant des "au revoirs" déchirants! ;-)

5/03/2010 - Du salé pour l'entrée, Sucre en dessert!

Reveil a six heures afin de pouvoir prendre le premier bus pour Sucre, partant a sept heures! Il est une nouvelle fois plutôt confortable, et de plus, la route est majoritairement asphaltée. Vers 10 heures, j'arrive dans cette nouvelle ville, au premier abord plus proche des standards européens que de la Bolivie rurale... Je trouve un logement puis part me balader, et m'attable dans un resto tres sympa sur la Plaza 25 de Mayo, place principale de la cite. Le temps, pluvieux ce matin, se découvre, et le soleil apparaît, retour de la chaleur dans cette ville située "seulement" a 2600m d'altitude... Dans l'aprem, je parcours la partie nord-ouest de Sucre, le Parque Bolivar, le Mercado Central et fais un peu de shopping... Le soir venu, nouveau resto dans lequel je rencontre Joshua, un anglais arrivant en Amérique du sud pour six mois, avec qui je passerais le reste de la soirée... Ma première impression de Sucre est mitigée, un peu trop embourgeoisée a mon goût, cette cite manque de caractère, il faut dire que c'est difficile de passer après Potosi... Cote santé, tout va de mieux en mieux, je continue a régulièrement prendre mes antibiotiques et sens la forme optimale revenir de jour en jour...

6/03/2010 - Quand Sucre devoile ses charmes...

Petit dej a mon auberge, ou j'en profite pour réserver mon billet de bus pour ce soir. Je compte en effet relier La Paz de nuit pour une fois, les paysages ne semblant pas extraordinaires entre les deux villes, et le trajet étant un peu plus long que d'ordinaire puisque de 12 heures! Après cela, ma matinée sera consacrée a un peu de courrier, choix des cartes postales, écriture, achat de timbres a la Poste... Le tout entrecoupe par les nombreux petits "cireurs de chaussures" qui arpentent la Place et viennent régulièrement me parler, s'essayer a la lecture de mon Guide du Routard... A midi, je rejoins le Mercado central pour un repas version "cantine locale"... Je m'attable avec tous les boliviens, déguste le célèbre chorizo chuquisaqueños avec quelques patates, puis descend d'un étage m'acheter du fromage bovin un peu fade et quelques bananes pour compléter le tout... De la, je pars pour Recoleta, la partie sud-est de la ville que je n'avais pas encore visitée, et son superbe mirador dominant l'ensemble de la cite. La montée jusqu'à Recoleta dans un dédale de ruelles pavées, puis la vue somptueuse, me réconcilient avec l'esthétisme de Sucre, je comprends mieux sa réputation de belle ville... En redescendant, je m'arrête visiter le Couvent Felipe De Neri, principale représentation de Sucre sur les cartes postales, dont les toits sont magnifiques et offrent également une belle vue sur le centre-ville... Satisfait d'avoir découvert les splendeurs de Sucre cet apres-midi, je retourne a mon auberge préparer mes affaires, héler un taxi pour la gare routière et prendre mon bus a 19h30... J'ai réservé une place dans un bus "cama", le confort est optimal avec des sièges très espaces, quasiment "couchette"... Nous avons droit a un film en début de trajet, puis les lumières s'éteignent et c'est dodo pour tout le monde...

ASOCEAMS - Bolivie - Potosi

On se retrouve dans la capitale, La Paz!

El Seb

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4 mars 2010

SALAR M'A TUER...

23/02/2010 - La traversée du bonheur...

Je profite une nouvelle fois du soleil matinal afin de procéder a une petite séance photos de Tupiza au reveil... Les rues d'abord désertes s'emplissent peu a peu d'écoliers et de commerçants. Je prends mon petit dej au mercado central et commande un "comme eux", se référant aux quelques locaux déjà attables! J'ai donc droit a un grand verre contenant un mélange de deux "jus de fruits" épais bouillants dans de grosses marmites, ainsi que deux sortes de "bugnes au fromage"... Je complète le tout en achetant trois figues de barbaries (épluchées s'il vous plait!) pour 10 centimes d'euro... J'achète mon ticket de bus pour Uyuni et fais mes "au revoirs" définitifs a Julie Morrison et Antho Lennon qui émergent... Mon bus part a 10h et est censé arriver vers 16h a Uyuni... En Argentine, quel que soient l'état de la route, les bus étaient en grande majorité tres confortables... La, je retrouve une nouvelle fois quelques réminiscences nepalaises, mais ça reste correct!  Je lutte pour ne pas somnoler durant la première partie du trajet car les paysages sont sublimes. Nous faisons une etape "repas" a Atocha ou j'achète quelques fruits et déguste un ragoût viande et patates avec les doigts puisque servi versé dans un petit sac plastique, sans couverts... Je remonte dans le bus, et a 16h30, nous sommes a 25 km d'Uyuni quand le bus s'arrête, comme tous ceux qui le précède... En effet, un pont a été emporté par un torrent de boue dans la journée, et même si le niveau d'eau a un peu baissé, les bus ne peuvent passer... Nous sommes donc tous "invite" a en descendre, prendre nos affaires sur le dos, relever nos pantalons et quitter chaussures et chaussettes pour traverser la coulée de boue a pieds jusqu'a la voie ferrée parallèle a la route, marcher 15 mn sur la voie ferrée, et retraverser la rivière jusqu'à d'autres bus qui nous attendent quelques centaines de mètres plus loin... Avec mes deux sacs sur le dos (26kg pas vraiment équilibrés), la double traversée fut déjà pittoresque, de la boue jusqu'aux cuisses, les pieds glissants a chaque pas... Mais ce que je retiendrais de cette journée fut qu'apres la seconde traversée, j'ai posé mes sacs au sec sur la rive, et j'ai refait une vingtaine de traversées en aidant des locaux, j'ai tenu par la main des petites mamies un peu apeurées, j'ai porte des enfants dans mes bras ou sur mon dos, ou des sacs de riz que leur propriétaire ne pouvaient transporter... Et pour la première fois, j'ai vu un regard différent de la part de tous ces boliviens a qui je venais en aide, mon statut de "touriste" s'est enfin un peu estompé... Ca n'est pas grand chose, je ne leur ai pas sauve la vie, juste évité une glissade, mais leur regard ou poignées de main resteront comme l'un de mes plus beaux souvenirs lors de ce voyage... Arrive a Uyuni vers 19 heures, le temps de trouver un logement, la plupart des agences ont ferme... En outre, apres mon sympathique bain de boue, j'apprends qu'il m'est impossible de me doucher ce soir, demain apres 8 heures, peut-être... Je vais donc dîner, la seule chose qu'il me reste a faire, et comprend qu'a Uyuni, décidément, il va me falloir oublier la joie de vivre des dernières villes traversées. Ici, personne ne sourit, dans les restos comme a l'auberge, les contacts sont froids voire agressifs, je mettrais ça sur le compte de la pénurie d'eau qui sévit sur le village depuis trois jours... Les pâtes en tous cas sont excellentes, et en sortant du resto, je suis saisi par le froid, ça faisait bien longtemps que ça ne m'etait plus arrive, mais il me faut bien réaliser que je suis a 3600m!

24/02/2010 - Uyuni, ville sans eau, mais sous les eaux!

Rationnement d'eau oblige, la journée débute par une douche froide et minutée, 5 mn pas plus, c'est tout de même appréciable apres le bain de boue de la veille... Après ça, je pars faire le tour des agences au cas ou je puisse décoller dans la journée, mais mes exigences semblent difficilement conciliables avec la période... Je souhaiterais réaliser un tour de 5 jours comprenant l'ascension du volcan Licancabur, mais on est en période touristique creuse, et les agences voulant avant-tout remplir les 4*4, ne proposent que des virées d'une (Salar) ou trois journées (Salar + Sud Lipez)... La plupart me proposent donc d'intégrer un tour sur trois jours, et arrivé pres du Licancabur, le 4*4 me dépose pres du seul hébergement... A partir de la, je me débrouille pour trouver un guide et un moyen de transport pour le retour... La solution parait jouable mais je décide de persévérer dans mes recherches, pas de decision précipitée concernant ce que je considère comme l'une des dernières merveilles de mon voyage! Je resterai donc a Uyuni aujourd'hui, ce ne peut être que favorable a mon acclimatation... Je me balade dans cette cite quelque peu austère, qui doit être un quadrillage parfait de 7 ou 8 avenues, allant du marche couvert aux odeurs si particulières jusqu'aux écoles primaires ou convergent avec moi une foule de petits boliviens en uniformes... Je constate avec bonheur qu'entre 10h30 et 16h, c'est a dire a partir du moment ou le flot de touristes du jour part en excursion et avant que celui du lendemain n'arrive, la ville change de visage, la vie bolivienne reprend son cours, dynamique et authentique... Dans l'aprem, je flâne, passe un peu de temps a écrire sur la place centrale et continue a farfouiller un peu auprès des agences... Le soir venu, mon choix n'est toujours pas arrête quand a mon prestataire du lendemain, mais deux ou trois propositions se détachent largement... La nuit porte conseil!

25/02/2010 - Sous la mer...le sel!

Ce matin, la pénurie est telle qu'il n'est plus possible du tout de se doucher... Peu importe, je suis décide a aller réserver mon tour auprès de l'Agence Colque Tours, l'une des plus anciennes de la ville, et les seuls me garantissant un moyen de transport sur pour le retour et le nom d'un guide sur place pour l'ascension... Malheureusement, ils m'informent que la soirée n'a pas été fructueuse pour eux et qu'aucun de leur 4*4 ne pars aujourd'hui, peut-être demain... Je ne souhaite pas attendre et passe au plan B, l'agence Inca Huasi, elle aussi assez ancienne et de bonne réputation, dont le principal argument est "tu payes 50% d'avance, et 50% au retour"... Mais au moment de faire affaire, mon interlocuteur me dit que malheureusement, les routes du salar sont peu praticables a cause des pluies diluviennes de ces derniers jours, et que leurs véhicules n'iront pas jusqu'à la Isla del Pescado cette semaine... Tenant absolument a rallier cet îlot de terre jonche de cactus au milieu du désert de sel blanc, je file a ma troisième agence (Monte-Blanco), qui elle me dit qu'effectivement l'accès est difficile mais que sans pluie dans la journée, ses 4*4 iront! J'accepte donc le deal vers 9h30, avec un départ prévu a 10h30! Petit contretemps, le couple d'americains avec qui je devais partir se fait porter pale, je suis donc "reverse" dans un 4*4 de l'agence Lipez (en fait, en période creuse, les agences concluent des accords pour se refiler des clients et remplir les véhicules...), embarquant avec 3 australiens et une espagnole. Rick, Kate et Kylie ont 26 ans et le courant passe très vite entre nous... Fabiola doit avoir une petite quarantaine d'années, joviale et intarissable... Andres, notre chauffeur, est un bolivien d'une quarantaine d'années également... Andres et Fabiola ne parlent qu'espagnol, et mes 3 aussies qu'anglais, je comprends vite quel va être mon "rôle" durant ces 3 jours, "Google Traduction" aurait dit Max sur l'Ile de Paques... Après un premier arrêt sans grand intérêt auprès d'un cimetière ferroviaire déjà complètement pris d'assaut par une vingtaine de 4*4 arrives avant nous, nous continuons jusqu'à Colchani, village des travailleurs du sel en bordure du Salar, ou nous déjeunons... La pluie commence a tomber, cela n'annonce rien de tres réjouissant... C'est sous le déluge que nous faisons notre entrée sur un Salar, peu conforme a ce a quoi nous nous attendions puisque recouvert de 10 a 20 cm d'eau... Le Salar est inondé!! Nous progressons tout de même jusqu'à des cônes de sel auprès desquels notre chauffeur nous propose une séance photos si on le souhaite... On enfile nos vêtements étanches en haut, enlevons nos chaussures et remontons nos pantalons pour le bas, et comme bien d'autres avant nous, faisons quelques cliches en montant sur les tas de sel... De retour a la voiture, un camion arrive dans notre direction et nous barre la route, un homme en descend et commence a venir parler a notre chauffeur de manière peu amicale... Je comprends que ces tas de sel sur lesquels bon nombre de touriste ont "joué" a se prendre en photos sont le résultat du travail de ces ouvriers, travail déjà pénible en temps normal, mais probablement encore plus pénible dans ces conditions aquatiques... Ils sont paye 60 centimes d'euro la tonne de sel fournie et nous venons de nous permettre de piétiner leur travail pour trois photos de vacances... C'est officiel, même involontairement, je viens de devenir l'espace de 10 minutes le touriste que je déteste! Notre chauffeur a le sang chaud et explique a l'autre qu'il fait son boulot ni plus ni moins, le ton monte très vite, j'ouvre ma fenêtre et me confonds en excuse devant l'ouvrier, ce qui semble le surprendre mais le calme et désamorce la situation... Nous repartons et faisons halte 20 km plus loin à "l'hôtel de sel", faisant aussi office de mini-musée, construit la au milieu de nulle-part. Notre chauffeur nous annonce que nous n'irons pas plus loin dans le salar en raison des conditions météo, trop de risques de se perdre (les indications sont immergées...) ou d'y laisser la peau de notre 4*4 dont les circuits électriques n'aiment pas trop les bains d'eau salée... Nous avons donc droit a une large pause en ces lieux, dont l'originalité nous invite a une séance photo des plus conceptuelle, jouant avec les distances et cette profondeur infinie... A quatre, notre imagination décuple, et nous y prenons beaucoup de plaisir, le cadre est tellement unique! En fin de journée, retour sur Uyuni, puis passage par une route alternative afin de rejoindre notre itinéraire du lendemain en évitant le salar. L'hotel ou notre chauffeur comptait s'arrêter, a San Christobald, est déjà plein, ce qui nous oblige a continuer de rouler durant 1h30 sur une route boueuse, dans le noir le plus total, et sous une pluie battante... A 21 heures, nous sommes a destination, un début de tourista dans la journée et un bon mal de crane m'incitent a ne manger qu'un peu de riz et a filer au dodo...

26/02/2010 - Lagunes, deserts et sueurs froides...

Reveil un peu nauséeux, il faut dire que j'ai peu dormi cette nuit, peu aide par Fabiola qui est a peu pres aussi intarissable en journée que durant son sommeil et Kylie dont les ronflements n'auraient rien a envier a un fier bûcheron canadien... J'avale juste un mate de coca, et nous partons pour le Sud-Lipez. L'intensité du soleil ce matin confère a l'ensemble des paysages traverses une beauté grandiose... De lagunes entourées d'herbes ou paissent des troupeaux de lamas, aux hameaux de maisons en pisé perdues au milieu de nulle-part, jusqu'aux altiplanos déserts au bout desquels se dressent des monts pelés et volcans enneiges, le tout culminant a plus de 5000m... Le début de journée est consacre a plusieurs lagunes, plus ou moins soufrées, en témoigne la présence ou non de grandes colonies de flamands roses... A midi, nous pique-niquons en compagnie des occupants de l'autre 4*4 de la même agence, deux jeunes français réalisant une année de leurs études d'architecture a La Paz, rejoints par les parents nantais de la jeune fille pour deux semaines de vacances... Le parcours de l'aprem sera nettement plus aride, on abandonne nos lagunes pour pour un vrai désert de sable ocre, et le spectacle de nos jeeps se suivant a distance et roulant a belle allure de dunes en dunes dans cet environnement démesuré n'est pas sans me rappeler des images de jeunesse du Paris-Dakar! A mesure que la chaleur monte, je faiblis, mais arrive tout de même a rassembler quelque forces afin d'admirer le dernier point sublime du jour, el arbol de piedra (l'arbre de pierre), sculpture naturelle au milieu de ce désert d'altitude... Vers 16 heures, nous sommes sur notre lieu d'hebergement, je m'écroule sur mon lit sans avoir eu la force de transporter mon sac jusque dans la chambre... S'en suivront six ou sept heures de maux de tete, sueurs froides, bouffées de chaleur, douleurs stomacales... Malgre la fatigue, impossible de trouver le sommeil, et mes rares tentatives visant a aller au moins aux toilettes sont vaines, mes jambes ne me portent pas et je suis pris de vertiges... Vers 23 heures, j'arriverais enfin a mener a bien une expédition jusqu'aux toilettes, puis a m'endormir...

27/02/2010 - Du Licancabur a l'hopital...

Reveil a 4h30 du matin car l'objectif est d'arriver aux "termales" (bassins d'eau chaude baignables) pour le lever du soleil... Toujours sans forces, je me traîne jusqu'à la voiture afin d'y terminer ma nuit, dormir me permet également de moins subir les soubresauts de la route... Nous passons a 5000m dans une zone parsemée de geysers en activite, et même s'ils sont moins impressionnants par la taille que ceux vus en Nouvelle-Zelande, ils sont eux parfaitement naturels et non entoures de barrières ou gradins, intacts dans leur environnement! Vers 6h30, nous sommes aux fameuses "termales calientes", et chaque jeep se vide de ses occupants, qui eux même se retrouventt en maillots et bikinis (alors qu'on dépasse de peu le 0 degré) afin d'aller faire trempette... De mon cote, je reste "au chaud" dans le 4*4 et rejoint tout ce beau monde 1/2h plus tard pour le petit-dej durant lequel j'avale difficilement 1/2 pancake... Après le lever du soleil, nous filons a l'extrême sud du Sud-Lipez, empruntant la route splendide et lunaire traversant le désert de Dali et allant jusqu'à la Laguna Verde, au pied du Licancabur... Inutile de vous dire qu'au vu de mon état, j'ai abandonné tout espoir de gravir ce 6000 qui me tendait les bras et compte faire route retour pour Uyuni avec l'ensemble du groupe des ce soir... Il est maintenant tant d'entamer notre long trajet retour, durant lequel, lorsque nous faisons halte a un endroit, je descends de voiture quand j'en ai la force, ou "sous-loue" mon appareil photo a Kylie sinon afin qu'elle fasse quelques prises... Mes co-voyageurs me soutiennent comme ils peuvent, sont très serviables, et évitent notamment de me solliciter sans cesse pour des traductions aujourd'hui ce qui me soulage un peu les neurones... Ces huit heures de route n'en restent pas moins éprouvantes, notamment lors des heures chaudes, mais cela ne m'empêche pas d'apprécier de nouveaux paysages, un peu moins sauvages et un peu plus agricoles, avec de grands champs de quinoa a perte de vue... A 17 heures, nous déposons les 4 aussies (on en a récupéré une en route dont le 4*4 était en rade...) devant l'agence a Uyuni, et a ma grande surprise, Fabiola insiste pour m'accompagner jusqu'à l'hôpital, au cas ou j'ai du mal a expliquer mon etat... Il y a un "hôpital" et deux cliniques privées a Uyuni, j'opte pour la clinique la plus proche, et après avoir vu une infirmière, puis le médecin de garde, je demande a passer la nuit ici en voyant qu'eux ne se dirigent pas vers cette solution... Ils diagnostiquent une gastro-enterite avec forte déshydratation, mais je crois peu en la gastro, tous les médicaments ingerés depuis trois jours auraient suffi a la combattre... Je suis donc place sous-perfusion, et commence a essayer de prendre un peu de repos lorsque l'on m'annonce "une visite"... Il s'agit d'Amalia, la responsable de l'agence qui m'a vendu le tour, qui semble venir s'enquérir de mon état... Sa démarche me parait un peu "suspecte" mais j'accepte quelques minutes de compagnie. Elle part puis revient 5 mn plus tard après être allé m'acheter une bouteille d'eau sans que je ne lui demande rien... Après ça, je ne ferais pas long feu!

28/02/2010 et 01/03/2010 - "Urgences" au pays du sel sans eau!

La nuit et la perf m'ont permis de retrouver quelques forces, mais maux de tete, d'estomac et diarrhées sont toujours intenses... Devant mon insistance, ils me font faire une prise de sang dans la matinée! Je sais que ce n'est pas une gastro, ca fait trois jours que j'ai l'impression d'être "deux", d'avoir un alien dans mon ventre qui travaille jour et nuit a me détruire les intestins, je lui parle d'ailleurs parfois, l'insulte devrais-je plutôt dire... Je comble les heures qui passent avec des lectures sur l'histoire bolivienne et peruvienne, des civilisations incas aux conquistadores espagnols... Entre l'Amerique du sud et l'Oceanie, la manière dont ont été traites les premiers occupants des lieux avant les invasions coloniales me rend de moins en moins fiers de mes ancêtres européens, et encore, je ne me suis pas intéressé de très près a l'Afrique... Vers 15 heures, nouvelle visite d'Amalia, toujours aussi aimable, qui cette fois m'amène un rouleau de papier hygiénique en guise de petit cadeau... Ah oui, c'est sûrement le moment de vous dire que ces petits présents ridicules me sont en fait d'une grande utilité car le papier hygiénique et l'eau minérale ne sont pas fournis dans la clinique, et vu mon état, j'en ai grandement besoin... Vers 17 heures, le verdict tombe, je suis positif a la fièvre typhoïde, autrement connue sous le nom de salmonellose! Ça m'effraie un peu mais le médecin semble parfaitement serein et habitué a ce genre de pathologie, il me dit juste que l'on va continuer le traitement et que je resterais deux nuits de plus... Fin de journée devant la TV noir et blanc de la clinique, diffusant comme chaque dimanche soir du catch americain...datant de 1988!! Ils auraient passe Thierry La Fronde juste après que j'aurais été peu étonné...

Peu de choses intéressantes le lendemain, mise a part une rencontre avec Sofia, petit moulin a paroles de sept printemps dont la maman occupait la chambre d'en face... Un nouveau pensionnaire dans ma chambre hospitalisé lui pour appendicite a laquelle s'est greffée la salmonellose (je saurais par la suite que la pénurie d'eau sur Uyuni a posé des problèmes d'hygiène majeurs déclenchant cette épidémie de salmonellose...). Rituelle visite d'Amalia qui me propose de s'occuper de la réservation de mon billet de bus quand je lui annonce souhaiter partir le lendemain pour Potosi, maintenant que j'ai récupéré des forces et sachant qu'ici la situation sanitaire est vraiment limite... Dans la clinique même, ne pas avoir d'eau courante et se servir de sots d'eau de pluie pour "tirer la chasse", ne pas pouvoir se doucher, avoir des mouches dans les chambres et même parfois des chiens, voir les infirmières ne jamais porter de gants, avoir des repas a base de bouillons et de legumes alors que je me vide et sans savoir dans quelles conditions ils ont été préparés... Bref, mon seul impératif est maintenant de fuir Uyuni tant que j'en ai la force, quitte a me faire re-hospitaliser a Potosi, ville nettement plus importante ou est d'ailleurs parti se faire opérer mon voisin de chambre. Le docteur accepte ma demande, je partirais donc demain, sachant que ça va quand même déjà bien mieux, ne restent que les diarrhées a faire cesser...

De ASOCEAMS - Bolivie - Tupiza, Uyuni

Bon les gringos, ca va bien mieux depuis meme si tout n'est pas regle, je profite de mon sejour en altitude a Potosi pour bien recuperer...

A vite

El Seb

25 février 2010

Jujuy et la Quebrada de Humahuaca!

18/02/2010 - On the road again!

Ma CB est arrivée a Salta le 17/02 a 16 heures environ, le livreur n'était
pas encore sorti de sa voiture que je lui avais bondi dessus prêt a signer
tout ce dont il avait besoin et a décamper au plus vite... Arrive la partie
la plus drôle de l'histoire puisque je me dépêche de tester ma CB avant de
prendre mon bus, elle ne fonctionne pas et est avalée a nouveau (me
serais-je morfondu 6 jours pour que dalle??)! Le temps de la récupérer, je
laisse tomber l'idee de pouvoir compter dessus d'ici la fin du voyage et
décide que je procéderais par le biais de transfert d'argent par Western
Union grâce a la bienveillance de mes parents... A 20 heures, j'arrive 120
km plus au nord, a Jujuy, de nuit et sous la pluie, mais tellement content
d'être autre part et d'avancer, enfin le road trip débute! Je débarque dans
une petite auberge ou la réceptionniste m'accueille super aimablement, me
faisant faire le tour du propriétaire avec explications détaillées, et me
présentant a l'ensemble des présents, rassemblés dans une pièce commune en
train de confectionner des bracelets brésiliens ou bouquiner... Franco,
jeune quechua le coeur sur la main, gere avec ses deux freres cette auberge
nommée Yok Wahi (la demeure sacrée)... Je discute un peu avec 2 chiliennes
et rencontre 3 Toulousains fort sympathiques! La nuit sera sereine même s'il
reste quelques détails non négligeables a régler concernant mes finances...
Je m'y atèle des le lendemain matin, et peut enfin me consacrer a la visite
de la ville en début d'aprem, après un bon repas (tourte oeufs/épinards et
flan aux oeufs)! Mon parcours me mène tout d'abord a la "maison du
gouvernement" dont j'effectue la visite, puis les traditionnels église/musée
et quelques rues avec bâtiments coloniaux... Plus au nord, en sortant un peu
des sentiers battus, je découvre les terrains de l'association Tupac Amaru
(dédiée a des projets en faveur de la communauté quechua) et les bidonvilles
attenants... De retour a l'auberge, grande discussion avec Dominique, un
français émigré en Amsud depuis plusieurs années, en Colombie notamment,
puis mes nouveaux amis toulousains me convient a me joindre a eux pour faire
le quatrième de la partie de coinche! Notre partie attire d'autres joueurs
de l'auberge, et j'effectue la seconde avec un stephanois comme partenaire,
contre une marseillaise et Dominique (croyez-moi si vous le souhaitez mais
l'alliance lyonno-stephanoise fut d'une efficacité inégalée)... Pendant ce
temps, nos hôtes ont mis en route la parilla (7 ou 8 sortes de viandes et
saucisses cuites au feu de bois) et a 21h30, nous sommes 18 autour de la
table, partageant salades, viande grillée et boissons apportées par
chacun... 7 nationalités, et 5 régions françaises représentées, un moment
inoubliable...

19/02/2010 - Purmamarca...l'arc en ciel geologique!

Nuit courte car la soiree fut prolongeeeeeeeeee... Apres une douche, un
petit dej rapidement avale et quelques courses a CARREFOUR, je fais mes au
revoirsa tous les leves et embarque dans un taxi pour la gare
routiere. J'arrive en debut d'apres-midi a Purmamarca, et me depeche de
louer une des dernieres chambre de ce petit village perdu dans les
contreforts de la Quebrada. J'hésite entre manger ou me balader tout de
suite, mon estomac prend le dessus, mais je le regrette une heure plus tard
car les nuages commencent a prendre le pas sur le soleil des mon debut de
rando... Cela ne m'empêche pas de trouver les differents coloris de "la
montagne aux 7 couleurs" assez invraisemblables, une curiosité géologique
vraiment surprenante... Entre 16 et 18 heures, j'accuse le coup en lien
avec la soiree d'hier et m'accorde une sieste réparatrice... La TV avec
Buenos Aires inondé une nouvelle fois en trois semaines me réveille, je
repars sur la place centrale du village écrire un peu mon carnet de route et
humer l'atmosphère bouillonnante de ce petit village tres touristique... Je
soupe dans l'une des peñas (resto proposant un spectacle musical avec le
repas...) du village et m'apprête a enchaîner avec le bal en cette période
de carnaval, mais bizarrement, seuls les musiciens sont presents a mon
arrivée sur les lieux, pas (encore) de danseurs... Je pars donc me
coucher...

20/02/2010 - Splendeurs de la Quebrada de Humahuaca

Je me lève tôt afin de profiter de la présence matinale du soleil et refais
le même tour que la veille, avec une lumiere autrement plus satisfaisante,
faisant ressortir les formes, les couleurs, la diversité et l'originalité
des lieux... J'enchaîne avec l'ascension d'une petite montagne face au
village m'offrant un panorama superbe sur l'ensemble! Pas le temps de
lambiner, je rentre vite faire mon sac et payer ma chambre avant 10h30...
Mes petits soucis de compréhension linguistique me reviennent cher puisque
je paie 150 Pesos une chambre que j'avais compris annoncée a 55... Ceci
m'incitera a payer d'avance dorénavant! Je file prendre mon bus afin de me
rendre a Tilcara, une quarantaine de km plus au nord. Le trajet entre les
deux villages, en pleine Quebrada de Humahuaca est somptueux, je n'en rate
pas une miettes... Des mon arrivée, je pose mes bagages en consigne, mange
sur le pouce et me rends vers le point d'attraction du village, la Pucara!
Il s'agit de ruines datant de la periode pre-colombienne (avant l'invasion
espagnole...), decouverte lors de fouilles archéologiques et reconstituées
aussi fidèlement que possible. Le petit hameau par lui meme est tres mignon,
mais c'est surtout son emplacement, niche au sommet d'une
colline parsemée de nombreux cactus, elle même entourée de montagnes
colorées et surplombant une vallee fertile le long du fleuve... Magnifique!
La remarque est egalement valable pour Purmamarca car ces lieux sont des
joyaux dont la beaute provient en grande partie de l'ecrin qui les
enveloppe... Au pied de la colline, je m'arrete quelques minutes dans un
jardin botanique abritant de nombreuses especes de cactus, puis reprends le
chemin du village. Durant le trajet, je change d'avis et decide que ce qui
ne devait être qu'une halte de 3 ou 4 heures va se transformer en nuitee. Le
village est anime, les gens souriants, l'endroit me plait, et je peux
rejoindre mon objectif du lendemain en partant d'ici... Bref, apres deux
échecs auprès d'auberges pleines, j'aperçois un panneau semblant indiquer
un logement vacant... Justement, un grand bonhomme rougeaud en sort, une
bouteille de "vino tinto" dans chaque main, et je comprends en 2 phrases
qu'il est proprietaire des lieux, et qu'il a sérieusement besoin de
décuver... Quoi qu'il en soit, la chambre de 4 lits me parait potable et je
lui paye de suite ses 30 pesos fort de mon expérience de la veille... Je
retourne en ville, visite le musee archéologique puis me pose sur la place
centrale, autour de laquelle défile régulièrement le cortège du festival,
avec fanfare et déguisements de rigueur! Je suis également happe par une
musique connue, ca parait surréaliste en ces lieux mais une jeune femme joue
tout le répertoire de Yann Tiersen (Amelie Poulain) a l'accordéon en face de
moi... La encore, je me permettrais une petite observation pouvant
s'appliquer a Purmamarca, les places centrales de ce type de village sont
complètement "envahies" par une population "hippie" en majorité europeenne,
concurrençant l'artisanat local et ce que je trouve un peu dommageable...
Quoi qu'il en soit, un couple de français (Francois et Sophie) croise
plusieurs fois a Purmamarca hier m'accoste en me demandant si j'avais un
"plan logement" dans le coin, je les accompagne donc jusqu'a mon auberge, ou
ils élisent domicile dans la même chambre que moi... Nous ressortons boire
un coup, puis, un deluge s'abattant sur le village, nous passons de la
terrasse a la salle a manger et dinons... Il est deja tard quand nous
sortons du resto et filons nous coucher.

21/02/2010 - Une journée haute en couleurs...

Reveil a 6h30 car je souhaite partir a Iruya aujourd'hui (50 km jusqu'a
Humahuaca, puis 80 km jusqu'a Iruya)... Tout se passe bien jusqu'a
Humahuaca, mais la les pluies de la veille ont endommagées le chemin de
montagne qui justifiait d'ailleyrs le changement de bus, et toutes les
liaisons sont suspendues pour la journée... Pas grave, je décide de rester a
Humahuaca, plus haut lieu du festival dans la region, et de retenter ma
chance le lendemain pour Iruya... Durant la matinée, je profite du calme
(avant la tempête) dans les ruelles pavées du village, et parcours les
marches qui eux commencent a être troubles par les gémissements de
diablotins déguisés réclamant leur du (de la nourriture a embrocher le long
d'un fil de fer accroche autour du cou!)... Vers 13 heures, je débarque dans
une auberge pleine et prends la derniere place dispo aux cotes d'un couple,
Julie et Anthony, qui s'avère être français... Nous faisons plus ample
connaissance et blablatons trois bonnes heures...  Comme il pleut en
sortant, nous nous separons et j'en profite pour aller régler les affaires
courantes (douche, lessive, et rasage pre-frontiere...). Je ressors vers 18
heures, le carnaval bat son plein, je suis asperge de mousse a raser (un peu
tard!) et de farine, je défile avec le cortege puis me mêle a la foule des
danseurs sur les rythmes saccades des cuivres et tambours... En chemin, je
grignote sur quelques stands, une saucisse par ci, une brochette de légumes
par la, un beignet au miel, etc...

22/02/2010 - Hasta luego Argentina, je reviendrais...

Mauvaise nouvelle des le réveil, les bus pour Iruya ne reprendront pas le
service aujourd'hui, je decide donc de faire l'impasse sur ce bout de
civilisation perche a flanc de montagne... A la gare routiere, je retrouve
Anthony et Julie, et nous prenons le meme bus pour rejoindre la frontiere!
Sur le trajet, nos passages dans certains villages (notamment Tres Cruces)
me font vraiment regretter de ne pas disposer de plus de jours en Argentine
mais bon, j'espère revenir un jour... Arrives a La Quica, une allemande ne
souhaitant pas franchir seule la frontiere se joint a nous pour effectuer
quelques centaines de metres a pied avant d'entrevoir le pont entre
Argentine et Bolivie... Nous le traversons et franchissons les deux postes
frontieres sans encombres ni attente... Nous retardons nos montres d'une
heure, changeons nos pesos argentins en bolivianos, et nous dirigeons vers
la gare routiere de Villazon (ville bolivienne apres le pont!). Arrivant a
4, nous nous voyons proposer les services d'un "taxi" nous amenant jusqu'a
notre destination (Tupiza) en 2 heures pour 300 bolivianos (7 euros chacun
pour 150 km...). Ses arguments les plus convaincants auront été de nous
laisser faire autant de poses photos que l'on souhaite, et choisir les CD
écoutés durant le trajet, plus d'hesitations, on fonce! Et je ne crois pas
si bien dire, nous voila parti pour 2h30 de piste en mode Dakar (je retrouve
les sensations de la conduite nepalaise...). Concernant le cadre, la
premiere heure est monotone mais le reste nous offre de beaux paysages
alternant gorges et altiplano... Wilfred, notre chauffeur, nous dépose a
l'hotel de notre choix, devant lequel notre compagne de route allemande nous
abandonne pour un peu plus de confort... Nous partons manger et decouvrir un
peu la ville, et de retour a l'auberge, Anthony et un argentin a la guitare,
rythment le debut d'une longe seance musicale dans la piece commune, chants
compris... Nous ressortons rapidement entre les gouttes pour un dernier
resto a 3, je quitte demain mes nouveaux complices, ils vont me manquer
ces deux la...

ASOCEAMS - Argentine - Jujuy

On se retrouve en Bolivie les gringos

El Seb

22 février 2010

Sale trip a Salta...

12/02/2010 au 17/02/2010 - Attendre voir... Comme je le sentais lors de la conclusion de mon dernier post, ne pas trouver ma CB a mon arrivee a Salta n'etait pas de bonne augure... Il m'a fallu attendre 6 jours avant qu'elle n'arrive enfin a bon port, et ces 6 journees ont ete d'une longueur incroyable... Etant tres limite en terme financier sans CB, pensant toujours qu'elle allait arriver le lendemain et desireux de quitter Salta a la minute ou elle arriverait, je n'ai quasiment fait qu'attendre, sans vraiment profiter de cette attente pour m'eloigner et decouvrir d'autres lieux... J'ai fais le tour de la ville et de ses points d'interets en 2 demi-journees, Salta n'a malheureusement pas grand chose pour elle excepte le fait d'etre le point de depart de nombreuses belles excursions lointaines... Mon auberge, qu'il m'avait fallu reserver a la va-vite afin de fournir une adresse de livraison pour ma CB a ma banquiere, fut malheureusement une mauvaise pioche egalement, loin du centre, peuplee de fetards argentins en mode "spring-break", pas franchement le cadre que je recherche! Vous l'aurez compris, cette periode ne fut pas la meilleure, et vous me permettrez de ne vous en resumer l'essentiel qu'en quelques points... - l'architecture : Salta, surnommee "La Linda" (la belle) est connue dans toute l'Argentine pour son architecture remarquable, de type colonial! Malheureusement, si elle fait partie des plus belles villes argentines, elle n'en reste pas moins tres pauvre architecturalement parlant, hormis quelques edifices religieux (le couvent San Bernardino, les 2 eglises...) et quelques rues qui conservent un certain cachet... En regle generale, l'architecture n'est pas le point fort du pays, dont les villes sont essentiellement composees de batiments recents peu harmonieux et de ruelles parsemees d'habitations dans un etat de delabrement avance... - la gastronomie : Sur ce point en revanche, je suis et resterai un inconditionnel de l'Argentine! Tous les plats proposes et goutes m'ont seduit, je n'ai qu'une envie, rentrer en France et trouver un resto argentin... Plats copieux, peu epices, simples... Les aliments de bases sont LA VIANDE (omnipresente...), le maïs et les pommes de terres... Au rayon des douceurs, la confiture de lait bien entendu, une joie de se reveiller chaque matin en y pensant... Vous l'aurez compris, ce regime alimentaire deprimerait plus d'un vegetarien, qui se laisserait probablement mourir a petit (pot au) feu ici, et n'est pas des plus sain, mais sur 15 jours, au diable les grands principes... - les vallees Calchiques : Durant ces 6 jours, je suis tout de meme parti une journee a une centaine de kilometres de Salta, parcourir une partie des "vallees calchiques", entre Salta et le mignon petit "pueblo" de Cachi! D'abord une sortie de ville tres urbaine avec de grands centres commercieux en peripherie rappelant nos reperes peu enviables, puis un premier arret sur un pont marquant l'entree dans la Quebrada de Escoipe (quebrada signifie gorge ou vallee entre 2 massifs montagneux) assez neutre, en raison du ciel gris et menacant je pense... Petit a petit, la route serpente, grimpe le long de la Cuesta de Obispo et commence a reveler des paysages sympas avec l'apparition des premiers cactus notamment... Cela nous ammene doucement mais surement jusqu'a Piedra del Molino, notre point culminant du jour a 3350m!. Legere redescente sur le Cardones National Park, probablement le plus beau panorama du jour, le soleil aidant, ligne droite sans fin bordee de part et d'autre par un immense altiplano fourmillant de cactus!! Juste sublime... Nous dejeunerons ensuite sous la tonnelle d'une petite auberge a Payogasta, avant de profiter d'un temps libre dans les ruelles de Cachi, charmante et paisible bourgade quelques kilometres plus loin... Retour plus ou moins somnolant, en profitant tout de meme d'un melange de couleurs naturelles encore jamais vu me concernant, ou quand le vert intense de la vegetation recouvre partiellement des massifs rocheux d'un rouge n'ayant rien a envier a celui du centre australien. - les rencontres : Ce ne sera pas le paragraphe le plus riche... Augustin, un argentin de 35 ans et Ana (l'espagnole qui m'avait exaspere lors de ma premiere nuit a Salta en rentrant dans le dortoir a 5h30, allumant toute les lumieres, reveillant tout le monde entre ses 10 allers-retours a la salle de bain et l'ouverture des portes et placards correspondants...) furent les personnes avec qui j'ai partage quelques repas, bieres ou discussions... J'ai egalement rencontre un hispano-suisse devant un match de foot italo-anglais dans un bar, et pas mal parle avec une allemende qui arrivait dans le dortoir lors de mon dernier soir de presence a Salta... Bon, sachez que je suis arrive en Bolivie aujourd'hui (22/02), et si ca peut vous rassurer, le reste de mes aventures argentines ont ete nettement plus palpitantes et epanouissantes, a tel point que je ne souhaitais plus en partir... Je vous raconte tout ca dans un prochain post, photos a l'appui... El Seb
13 février 2010

Au pays de la Dulce de lecce...

7/02/2010 - Quand ça veut pas...

Mauvaise nouvelle presque des le reveil apres ma nuit a l'aeroport de Santiago, mon vol prevu a 10h est annule, on m'en propose un autre le meme jour a 15h, je n'ai pas trop le choix, j'accepte meme si cela me prive d'1/2 journee a Buenos Aires ou je ne devais déjà pas rester tres longtemps... J'en profite pour rentabiliser cette perte de temps de maniere pratique (je rédige une bonne partie du prochain article du blog) et gastronomique (j'utilise a plein le ticket repas offert en dédommagement par la compagnie en decidant de manger en une fois mes repas de midi et du soir!)... Complètement repus, je prends mon avion et arrive a Buenos Aires vers 17h... La, un taxi réservé par mon hôtel est censé m'attendre, mais je ne vois pas mon nom sur les pancartes... En attendant, je décide de retirer de l'argent, mais ma Mastercard ne fonctionne dans aucun des deux distributeurs de l'aeroport... Sans trop savoir comment je vais payer, je me mets a la recherche de bus pour le centre-ville quand un adolescent arrive vers moi avec une pancarte a mon nom, c'est mon taxi qui arrive avec 45mn de retard... Bref, je lui explique mon souci, nous parlons un peu de foot, et il me dit que je n'aurais qu'a payer l'hotel quand j'aurais de l'argent, ils lui transmettront... Si j'avais encore des doutes, cette fois c'est sur, j'ai quitte l'Australie!!   Arrivée a l'hotel, la grand-mere de l'accueil me dit qu'on est dimanche et que tout sera ferme, je la paierais demain quand les banques seront ouvertes... Apres une bonne douche, je discute un peu avec Carlo, mon coloc italien qui m'explique qu'il n'a pu fermer l'oeil la nuit derniere a cause de la musique argentine a fond en provenance de la fenetre d'en face (a 1,5m de la notre) de 11h du soir a 11h du mat... Je pars humer un peu l'atmosphère de la ville en debut de soiree, qui au premier abord, me parait peu animée, plutot sale et affichant une grande pauvreté... Je rentre avaler une soupe et dodo...

8/02/2010 - Sur un "bon air" de tango...

Le petit dej compris dans le prix de la chambre est frugal, et il est nécessaire de le réclamer pour en beneficier... Je pars vers 9h espérant en terminer au plus vite avec mes soucis d'argent...rate! Je suis renvoyé de banques en banques, de files d'attente en files d'attente, decouvrant qu'en Amsud, l'American Express est reine et la Visa a peine connue... Finalement, apres 2 bonnes heures, ma demande s'avère partiellement recevable par la Piano Bank, qui n'accepte de me delivrer que 550 Pesos argentins (110 Euros) par jour, je reviendrais demain... Peu apres 11h, il est temps d'ENFIN debuter la vraie visite de Buenos Aires, par l'obélisque trônant en plein milieu de la plus grande artère de la ville, une deux fois six voies, l'avenue du 9 juillet! De la, direction le quartier de La Boca par le bus 29, et notamment Caminito, ensemble de ruelles colorees et attachantes. L'endroit est certes touristique mais indéniablement original, habite d'une atmosphère particuliere, les odeurs d'asado (viande grillee au feu de bois) dans les narines, et des demonstrations de tango a chaque coin de rue pour le plaisir des yeux et des oreilles assurent un spectacle gai et divertissant. Je fais le tour du quartier, longeant "La Bombonera" ou un certain Diego a fait ses armes (Stade du Club de Boca Juniors), et reviens par une ruelle ou 2 locaux jouent au basket sur un playground... Je les regarde dans un premier temps, puis le plus jeune me demande si je veux participer... J'accepte mais le plus âgé (une bonne cinquantaine d'annees, encore tres bon, tres adroit) s'assoit, s'étire, reste sur le bord du terrain... Au bout de quelques minutes, il me parle en espagnol, je ne comprends pas vraiment et me contente de sourire, puis il me dit "you're not welcome here..."! Je le fais repeter pour être sur de bien comprendre, il me dit que je peux rester jouer avec le type de mon age mais que lui s'en va car je ne suis pas le bienvenu, sans plus d'explications... Je prefere donc me retirer et le laisser sur SON terrain, c'etait un peu etrange comme experience d'autant que les francais sont extrêmement bien perçus ici, contrairement aux americains, et meme s'il n'y avait aucun signe d'agressivité, juste comme une conviction de sa part, je n'ai pas voulu insister... Tout ça m'a donne faim et je me trouve une petite échoppe pour acheter 2 empanadas et une enorme part de tarte oignon/fromage! Rassasie, je choppe le bus 20 et file vers le quartier en bord de mer de Puerto Madero. Malheureusement, la réserve naturelle qui sépare une partie de la ville de la mer est fermee seulement les lundi (et nous somme lundi...), mais le parcours pedestre que j'effectue pour la contourner est agreable, j'ai la sensation de ne plus etre dans la meme cite, tant Boca etait pauvre et populaire, alors que Puerto Madero est le centre d'affaires, pourvu de rues pietonnes, buildings, banques et grands magasins... Je remonte sur la plus grande place de la ville, dans le quartier ou je loge (San Telmo), la Plaza de Mayo, puis, je galere une bonne heure avant de trouver le bus numero 10 rejoignant les quartiers de Recoletta et Palermo. Recoletta est un quartier vivant avec des parcs, restos et musees, ou se trouve le cimetière ou est enterrée Eva Perron, ainsi qu'une enorme statue a son effigie... Palermo est un peu plus en périphérie, d'apparence bourgeoise... Je m'achète de nouvelles empanadas pour la route et rentre a l'auberge, non sans une dernière demi-heure de flânerie dans San Telmo qui s'éteint...

9/02/2010 - Habillé pour l'hiver!

Ma mission matinale, retourner retirer un peu d'argent avant de m'envoler pour Iguazu... Etant limite sur la somme a retirer dans la banque d'hier, j'ai la mauvaise idee de tenter ma chance dans d'autres banques internationales, ou je perds une grosse heure pour rien, je retourne donc a la Piano Bank retirer mes 550 Pesos... Il est largement temps de rejoindre l'aeroparque (aéroport pour les destinations nationales) par les bus 33 et 45. Mais le chauffeur du 45 oublie de m'indiquer l'arret correspondant a ma destination comme je le lui avait demande, je suis donc contraint de descendre 6 km plus loin et reprendre un bus en sens inverse... J'avais prevu d'etre a l'aeroparque bien en avance car deux elements me stressent un peu, c'est rate! Mes billets d'avion pour Iguazu ne font pas partie de mon billet "Tour du monde", je les ai réservé sur internet il y a 5 mois, et n'ai rien "reconfirme" depuis alors que c'est parfois nécessaire avec les billets électroniques. D'autre part, je suis limite sur ces vols a 15 kg pour mon bagage de soute, alors que mon sac oscille entre 19 et 21 kg depuis le depart... Bref, en quelques minutes, alors qu'il fait 32 degres, je me transforme en esquimau, enfilant pantalon et chaussures de rando, blouson et gros pull afin d'alléger mon sac au maximum... Le check-in se déroule finalement sans soucis, mon sac pèse 14,2 kg, sauve! Durant le temps d'attente de l'avion, je rédige un peu le blog et fais connaissance avec 3 francais en deplacement professionnel pour le compte d'une entreprise du sud lyonnais... Le vol se passe bien, meme si je suffoque un peu dans mes couches polaires... L'arrivee a Iguazu, contrairement aux previsions meteo, se fait sous un grand soleil! Je rejoins mon auberge, me débarrasse de mes vêtements au plus vite et file me rafraîchir dans une piscine...plutot tiède! Apres quoi, je prends quelques renseignements pour savoir comment aller jusqu'aux chutes le lendemain, puis prépare mon souper et suis rejoins en cuisine par un groupe de 5 francais... Le hasard veut que ceux-ci soient tous en BTS Gestion et Protection de la Nature, formation que je connais bien pour l'avoir suivie, et ils effectuent un stage d'un mois dans une réserve animalière situee proche d'Iguazu... Nous discuterons tres longuement de leurs etudes, leur stage, leurs ambitions...

10/02/2010 - Écumes et papillons

Reveil a 7h30 pour profiter au mieux de cette journée qui s'annonce grandiose malgre un ciel couvert. Au milieu d'une multitude d'autobus, je trouve celui qui assure la liaison avec "las cataratas" (les chutes) et embarque pour 25 minutes de trajet... L'entree du Parc est plus que raisonnable (17 Euros), et me voila parti pour une journee de déambulation en foret, sur des sentiers aménagés reliant différents points de vue sur les chutes. La chance est avec moi puisque le soleil pointe a mesure de mon arrivee au 1er point de vue important. De la, il m'est possible d'admirer l'ensemble du panorama, arc de cercle de chutes d'eau sur plus de 2 km, reliant l'Argentine au Bresil, moins sonore que je ne l'aurais pense... Les vacances scolaires pour l'ensemble des pays sud-américains riment avec un tourisme de masse en cette saison, et la chaleur commence a se faire pesante. Malgré cela, je rejoins le pied des chutes en peu de temps, jaugeant mieux leur puissance et leur debit impressionnant. Enfin, je remonte par un sentier ou la faune abonde, d'amusants et malicieux coatis notamment, puis prends un petit train m'amenant en amont des chutes. De la, une plateforme sur pilotis rejoint un point de vue surplombant la partie centrale des chutes, a quelques encablures de la frontiere bresilienne! C'est sur cette partie que l'omniprésence des papillons est la plus palpable. J'ai pu en contempler une multitude tout au long de la journee, mais ils sont ici extrêmement nombreux, diversifies et colores. Ils viennent se poser sur mes vêtements, mes bras, mes doigts de pieds! Cette partie en amont recèle egalement de nombreux poissons, et des oiseaux qui m'étaient inconnus jusqu'alors... Je rentre un peu plus tôt que prévu, estimant avoir vu tout ce qu'il y avait a voir en 4 ou 5h, au moins aussi marque par la présence de cette faune abondante et diversifiée que par la démesure de ces chutes d'eau vertigineuses! La piscine de mon auberge frôle les 35 degrés, je pars donc faire quelques courses et explorer un peu les ruelles de Puerto Iguazu... A mon retour, je retrouve "mes GPN" fatigues après une journée de travail pénible, nous mangeons et discutons a nouveau ensemble, ils m'invitent a leur retour d'expérience public le 1er avril a Bourg de Péage...

11/02/2010 - Sandwich Day!

Peu de choses intéressantes concernant cette journée "sandwich" au propre comme au figuré...

D'une part, elle marque la séparation entre la période de 15 jours qui vient de s'écouler, tres "aérienne" avec 9 avions pris, et le mois qui arrive, complètement "terrien", puisque je vais débuter mon road-trip de Salta (Argentine du nord) a Cuzco (Perou central)!

D'autre part, le sandwich fut ma seule alimentation en ce 11 février, a la confiture de lait au petit dejeuner, jambon/beurre a l'aeroport, fromage/bacon dans l'avion, mouton/salade/tomate dans les rues de Salta... Facilité et diététique ne vont pas de pair...

PS : Mauvaise nouvelle en arrivant a Salta, ma nouvelle CB definitive qui devait m'y attendre n'est pas la, ça sent pas très bon tout ça...

ASOCEAMS - Argentine - Buenos Aires, Iguazu

@+ pour le debut du Road-trip!

El Seb

9 février 2010

Rapa Nui, le triangle des...Merveilles!

2/02/2010 - Pâques avant l´heure...

Réveil programmé a 6h pour ne pas rater mes liaisons metro puis bus jusqu'a l'aeroport de Santiago, afin de m'envoler pour "la Isla de Pascua" (Ile de Paques pour francais et Tahitiens, Easter Island pour les saxons, RAPA NUI pour les locaux, c'est donc ce nom au plus proche de la culture locale que j'emploierais). Bref, je tente un check-in aux bornes automatisées de l'aeroport, et l'operation ne fonctionnant pas, je vérifie quel jour nous sommes sur ma montre... Et la, c'est le drame! Ma montre m'apprend que nous sommes le 3/02, alors que je devais partir le 2/02!!!!!!!! Je me dirige vers les guichets dépité, me demandant comment j'ai pu me tromper d'une journee, mais lorsque j'explique mon souci, l'hotesse me rassure en me confirmant que nous sommes bien le 2!!!!! La borne devait mal fonctionner et ma montre, comme mon telephone d'ailleurs, n'a pas géré mon retour dans le temps! Ouf, je décolle pour Rapa Nui serein et impatient... L'arrivee 5h30 plus tard sous un ciel alternant soleil et eclaircies est assez pittoresque, les "batiments" de l'aeroport etant comparables a des cabanons d'un camping de moyen standing, et je ne déroge pas a la règle du collier de fleur autour du cou en guise de bienvenue! Un pick-up attend devant l'aeroport et nous transporte jusqu'à notre auberge ("nous" car il y a egalement 3 chiliennes et un irlandais, Kevin, qui seront loges au meme endroit que moi)... Apres une installation rapide, je pars faire un petit tour en ville (une seule bourgade sur Rapa Nui, nommee Hanga Roa, logeant la quasi totalité des 3800 habitants) afin de poser quelques questions au Centre d'Informations, decouvrir les possibilites de ravitaillement, le prix des locations de vehicule, etc... Je decouvre un peu plus loin mes premiers Moaïs, les fameuses statues, representations des anciens... La premiere impression est forte et empreinte de respect! Comme a mon habitude (je n'aime pas faire des allers-retour), j'essaie de rejoindre Hanga Roa par un autre sentier, et me retrouve assez rapidement...dans la cour d'une maison, un peu perdu... Le proprietaire des lieux me demande ce que je fais la, et me propose de me raccompagner dans le centre a moto... J'accepte et une fois dans Hanga Roa, j'entre dans un magasin faire quelques courses! Quelques vivres sur les bras, je me dirige vers la caisse quand une pascuane egalement dans la boutique m´attrape le bras, et m'indique discrètement que 30m plus loin, les memes produits sont beaucoup moins cher! Ça ne coute rien de verifier, je la remercie et vais faire les memes achats pour un prix effectivement nettement moins eleve a quelques metres... Je rentre a l'auberge agreablement surpris par la gentillesse et la generosite des gens rencontres, et me prépare une gamelle de risotto au thon et a la tomate qui tiendra bien 4 soirees! En cuisine, je fais la connaissance d'un couple hollandais et d'Isabel, une jeune infirmiere chilienne.

3/02/2010 - Rano Kau d'soleil!

Je quitte l'auberge vers 10h apres un petit dej "grande classe" pris en compagnie de mes camarades de chambree, Max (italien) et Kevin... Cette premiere journee sera pedestre, meme s'il bruine ce matin, cela n'arretera pas le pelerin! Je pars vers le Sud, longe les falaises decoupees dans de la roche volcanique sombre, et effectue la montée sous les gouttes. Le ciel se dégage a mesure que j'approche de l'objectif du jour, le Rano Kau (prononcer Kaou) et son cratere beant! Apres avoir rencontre un français "tourdumondiste", puis Max (mon coloc), je me dirige vers Orongo, pointe Sud Ouest de l'ile, toujours en bordure du cratere, lieu hautement symbolique dédié au rituel de l'homme-oiseau, tels qu'en témoignent les nombreux petroglyphes (gravures) presents sur les roches volcaniques.

Aparté Homme-Oiseau : Avant l'arrivée des européens au 17eme siècle, differentes "tribus" se partageaient l'ile. Chaque annee a la meme date, les chefs de tribus designaient chacun leur champion, ceux-ci devaient se rendre a la nage avec quelques provisions sur l'un des 3 minuscules ilots escarpés au sud de Rapa Nui, et n'en revenir qu'avec un oeuf de sterne en guise de trophée! La courte periode de présence des sternes, la rarete des oeufs et le trajet a parcourir sans briser l'oeuf donnait a cette épreuve un caractère d'exploit! Le champion ramenant l'oeuf voyait son chef de tribu proclame Homme-Oiseau et donc dirigeant de l'ile jusqu'à l'annee suivante!

Je termine le tour complet du cratere et redescends par un autre chemin, a nouveau poursuivi par une fine pluie... Malgre ce temps changeant, je sens que j'ai bien rougi et les jours suivants me confirmeront que je n'ai pas été épargné par les coups de soleil! Je passe par Hanga Roa afin de louer un velo pour les deux jours suivants, le reste de l'ile ne se fera pas a pieds en si peu de temps! De retour a l'auberge, j'accepte la proposition de Max et Isabel et les accompagne au Tapati, festival de renommée mondiale (dont j'ignorais l'existence) ayant lieu chaque premiere quinzaine de février sur Rapa Nui! Chaque jour, 4 ou 5 animations ont lieu dans differents endroits de l´ile, se terminant en soiree par des spectacles de chants et danses selon le folklore local! Il est cense s'agir d'une competition sur 15 jours entre 2 "clans", dans tous les domaines, artistiques, sportifs, peche, avec des epreuves rituelles (type triathlon avec nage dans le cratere du volcan, redescente en courant avec plusieurs regimes de bananes a porter...). L'ile est desservie par 6 avions chaque semaine en temps normal (4 de Santiago, 2 de Tahiti), mais 10 sont affrétés pour le Tapati! Les gens croises sur l'ile sont a 98% pascuans, chiliens, tahitiens, ou "tourdemondistes"... Certains tourdemondistes ont planifie tous leurs trajets en fonction de cet evenement, pas moi... Bref, le spectacle propose ce soir est agreable et bien ficelé, nous passons une bonne soiree.

4/02/2010 - Petite reine mais grand royaume!

J'enfourche mon deux roues sans moteur a 9h30 pour une boucle prevue de 50 km, debutant par la traversee l'ile jusqu'a la grande plage d'Anakena... Une merveille de sable blanc et fin, ornée de Moaïs faisant face a la seule vraie cocoteraie de l'ile! C´est somptueux! J'en repars par une piste terreuse vers l'Est, rejoignant la cote Sud et le site de Tongariki. Sur le trajet, je photographie quelques Moaïs isoles, et dois refaire face pour la premiere fois depuis la mésaventure neo-zelandaise a des troupeaux de tauraux sauvages sur ma route. Ceux-ci semblent concentres sur leur alimentation, je passe sans encombres... Arrive a Tongariki, imposante brochette de 15 moaïs, je m'aperçois qu'il me manque quelque chose au moment d'accrocher mon velo a une barriere, j'ai perdu l'anti-vol en route! Tant pis, pas envie de faire les 25 km dans l'autre sens et de faire l'impasse sur la fin de la boucle, je ferais sans... 2 km plus loin, le second volcan mythique de l'ile, le Rano Raraku m'attend et la chaleur commence a se faire pesante. Je pose le velo et gravis le sentier qui mène au cratere. Le lac est plus conventionnel que le patchwork de micro-mares observe au Rano Kau, les parois sont moins élevées, mais la beauté du site vient du fait qu'il s'agit la de la plus grande carriere de Moaïs de l'ile, et nombre d'entre eux, non termines ou non achemines, gisent la, semi-enterres, tels les "gardiens du temple", dans et en dehors du cratere! Durant mon tour de cratere, spectacle surprenant que de voir un polynesien s'entrainer pour une future epreuve de nage dans ce lac volcanique... Le lieu abrite egalement un large troupeau de chevaux sauvages, friands de la vegetation des rives du lac. Je ressors du cratere afin de me balader a l'exterieur du volcan, doublant un autre troupeau, moins photogenique, de touristes tout juste demoules de leur autobus! Retour le long de la cote Sud sur mon fidele destrier a pedales, jouissant d'un long défilé de criques aussi sauvages qu'accessibles, propices au surf et a la contemplation. La derniere cote est plutot longue et raide, je résiste a mettre pied a terre mais le rapport minimum me fait avancer si lentement que cela incite un local en pick-up a s'arreter et a me proposer de me deposer au sommet... Je refuse poliment mais accepte en revanche un peu d'eau, car je suis a sec! Je rentre éreinté a l'auberge, fais une petite sieste et me restaure avant d'aller retrouver Max au Festival... Cette journee aura sans doutes ete l´un des plus belles depuis le debut du voyage, la sensation de liberte absolue, l´originalite et la magnificence des paysages, le caractere sauvage de cette ile au milieu de nulle part, la force et la spiritualite qui se degagent des Moaïs, les efforts physiques produits, ce cocktail est un delice a consommer sans moderation!

5/02/2010 - Terevaka, et Moaï, et Moaï, et Moaï...

La remise de mon posterieur sur ma selle vers 9h30 ne se fait pas sans douleurs, la journee precedente a laisse des traces... Nous partons aujourd'hui avec Max pour la partie Nord-Ouest de l'ile. Nous debutons par les 7 Moaïs d'Ahu Akivi, les seuls presents dans les terres, puis entamons a pieds l'ascension du Mont Terevaka, point culminant de Rapa Nui avec ses 511 petits mètres... Le vent est fort, le ciel un peu couvert, nous marchons a bonne allure puisque nous suivons un groupe de cavaliers allant au meme endroit sans que l'écart ne varie... Une fois en haut, nous sommes récompensés par une vue a 360 degrés de l'ile, distinguant son relief doux, les volcans verdoyants, les cotes bien démarquées en raison de la noirceur de la pierre face a la blancheur de l´écume... Nous prenons quelques cliches en redescendant jusqu'aux velos et repartons par la cote ouest en direction d'Ahu Tepeu. Nous longeons une derniere fois au plus pres falaises et Moaïs sur une piste vallonnée et caillouteuse jusqu'aux abords d´Hanga Roa. Le périple prend fin devant les Moaïs d'Hanga Kio'e et de Tahai, nous rentrons a l'auberge pour nous concocter une enorme puree agrementee de quelques oeufs car nous n'avons rien mange depuis ce matin, et il est 16h! Notre nouveau coloc francais, Charles, se joint a nous pour taper dans la gamelle! Je retourne seul en debut de soiree admirer le coucher de soleil sur les Moaïs de Tahai, allonge dans l´herbe, redigeant quelques cartes postales en attendant que l'astre ne disparaisse, vers 21 heures... Je retourne a l'auberge et terminerais par une soiree "chileana" autour d'olives, d'une mixture fromage/graines de sesame/soja et de rhum/coca convie par Isabel et ses amies...

6/02/2010 - Pa..ques..beau, MEMORABLE!

Je me lève aux aurores afin de lire un bouquin relatif a l´histoire de l'ile et de ses habitants, prêté par un couple de francais de l'auberge. Jusqu'a present, j'ai contemple et admire, il est temps de m'instruire meme si la demarche est un peu tardive, mieux vaut tard que jamais... Apres mon dernier petit dej "princier", je pars rendre mon velo, decharger mes photos et poster mes cartes. Je suis a l'aeroport a midi, et a 14h15, iorana Rapa Nui!

J'arrive a Santiago a 20h30 apres un vol réfrigéré par une clim surpuissante et peu nourrissant sur le plan du plateau repas! Mes derniers pesos chiliens passent dans l'achat d'un sandwich salvateur vers 22h, je me trouve une place "potable" pour cette deuxieme nuit du voyage a passer dans un aeroport, et termine la lecture de mon Lonely Planet australien (j'avais fais quelques impasses...) en attendant Morphee... Je reussirais a dormir presque 5h cette fois, allonge sur 3 sieges sans accoudoirs c'est plus confortable qu'assis comme a Sydney!

ASOCEAMS - Chili - Rapa Nui

On se retrouve en Argentine amigos!

El Seb

7 février 2010

Benvenido en America Latina!

30/01/2010 - Retour vers le futur!

Une fois n'est pas coutume, la narration de cette "journee" se fera en heures par rapport a l'evenement precedent, decalages horaires oblige...

- 7h30 a Cairns : Reveil apres une derniere "vraie nuit" de sommeil. Apres un rapide petit dej, je file en ville decharger mes dernieres photos, poster mon courrier et essayer de revendre mes guides australiens, sans succes, je les donnerais donc a Dave...

- 2h30 plus tard a Cairns : La navette passe me chercher pour aller a l'aéroport, je frise a nouveau la montee dans une navette d'une autre compagnie... Il pleut a torrents!

- 3h plus tard : Mon avion decolle de l'aeroport de Cairns

- 3h30 plus tard (17h30 loc) : Arrivee a l'aeroport domestique de Sydney, je rejoins l'aeroport international a une station de metro et profite des bornes internet pour une remise a jour necessaire du blog, repondre a quelques mails et chercher des informations sur ce qui risque de boulverser ma fin de parcours, le Machu Picchu est ferme suite a d'importante inondations au Perou mais aussi en Bolivie!!!! J'arrive de justesse durant ce laps de temps a m'acheter 1 sandwich avant que tout ne soit ferme.

- 6h plus tard (23h30 loc) : je suis gentiment accompagne dans le hall de l'aeroport ou l'on entasse tous les "dormeurs precaires", nous serons une bonne quarantaine ce soir je pense, et j'arriverais peniblement a fermer l'oeil durant deux periodes d'une heure...

- 5h plus tard (4h30 loc) : L'aeroport reouvre ses portes, je retourne sur internet finir la redaction du blog.

- 3h30 plus tard (8h loc) : Enregistrement pour mon vol, j'apprends quíl fait une halte a Auckland avant d'arriver a Santiago. Je change mes dollars australiens en pesos chiliens en esperant que la somme suffise pour mes quelques jours en terre chilienne.

- 2h plus tard (10h loc) : Decolage de Sydney

- 3h plus tard (15h loc) : Arrivee a Auckland pour un stop d'une heure. Le fait de ne pas avoir mis ma montre a l'heure locale durant l'etape a failli m'être fatal...

- 1h plus tard (16h loc) : Depart d'Auckland, je me trouve cote fenetre dans l'avion (comme toujours) et arrive a discuter un peu avec la bresilienne placee a cote de moi... Je sens que le passage a l'espagnol va être rude! Le trajet est long, j'ai le temps de regarder 2 films et de gagner d'innombrables parties d'echec contre un ordinateur pas au mieux de sa forme... Je dors deux heures...

- 10h30 plus tard (12h30 loc le même jour!!!!!!!!!!! J'ai remonte le temps et ai desormais du retard sur vous...) : Arrivee a Santiago du Chili. Je résiste a la cohorte des taxis tous aussi "officiels" les uns que les autres, et prends les bus publics indiques sur le site web de l´hotel que j'ai reserve pour les 2 nuits qui viennent, les explications etaient limpides et j'arrive a peine 1h plus tard. Premiere nécessité, une bonne douche puis le sechage des affaires encore humides depuis Cairns! Apres quoi, je vais m'enquérir de quelques renseignements a l'accueil de l'hotel, le type est hyper avenant, parle 3 langues et passe plusieurs coups de telephones afin d'etre sur des infos qu'il me transmet, adorable...

- 3h30 plus tard (16h loc) : il est temps pour moi d'effectuer mes premiers pas en Amerique latine sous un grand soleil et 32 degres! A peine une petite heure dans l'hyper-centre, j'achete a manger sur le pouce, et je prends le métro pour...

-1h30 plus tard (17h30 loc) : El Estadio Monumental! Me voici devant l'antre de Colo-Colo, meilleur club de foot chilien qui dispute ce soir une rencontre face a Cobreloa... La vente au guichet se termine 2h avant le debut du match, d'ou ma venue a cette heure, j'entre donc dans une enceinte quasi-vide que je verrais se remplir peu a peu... Apres 2 heures d'attente et de sieste (car la fatigue commence a me gagner sérieusement...) en tribune "familiale", le match debute.

- 4h plus tard (21h30) : Fin d'un match alerte et peu défensif, les locaux ont vaincu 3-1 leurs adversaires du jour au plus grand bonheur de la foule! Durant le match, j'ai fais la connaissance de 2 ados venus avec leur maman (debout sur son siege tout au long du match), qui m'ont donne pas mal d'explications et offert quelques beignets "maison" a la mi-temps!

- 1h plus tard (22h30) : Me voici de retour a l'auberge, je profite 1/2h du poste internet libre avant d'aller m'ecrouler dans mon lit... Il y a plus de 50h, je me reveillais a Cairns, et je n'ai réussi a dormir que 4 ou 5h depuis...

1/02/2010 - Hisse et ho...Santiago!

Enfin une vraie nuit suivie d'un copieux pti dej compris avec la chambre! Apres ca, je pars gravir la petite colline face au centre, sorte de Fourviere locale que je prefere affronter avant les grosses chaleurs! Je suis escorte toute la montee par un fidele compagnon (la ville est pleine de chiens errants...), et j'atteins la Cumbre (Statue de la Vierge) une grosse heure plus tard, ayant de cet endroit une superbe vue a 360 degrés sur la megapole chilienne... Je redescends tranquillement et commande dans un resto "quelque chose de typique"... On me sert une soupe avec mais et haricots blancs, dans laquelle macere un bon morceau de boeuf braise. En guise de boisson, une choppe de biere glacee dans laquelle on a presse un citron! Un peu lourd pour midi mais je m'acquitte de ma tache et repars vadrouiller dans le centre de Santiago, a la decouverte de l'architecture et de la population. Les monuments sont assez quelconques, de type colonial pour certain, la cite est vivante sans etre etouffante. Je m'arrete un bon moment sur la Plaza de Armas regarder les enfants dans les fontaines, les artistes croquer les passants, les seniors s'affairer dans d'interminables parties d'echecs, etc... J'y deguste egalement une boisson locale que je prenais pour du thé, et qui en fait est un jus dans lequel macèrent abricots déshydratés, maïs et autres cereales, servi tres frais, un delice!Sur le chemin du retour, je me dis que cette ville n'est pas remarquable esthétiquement (son fleuve boueux notamment), mais que je m'y sens bien, et c'est la l'essentiel je crois... Soiree internet toujours pour en savoir plus sur la Bolivie et le perou, puis je rentre preparer mon sac pour mon envol du lendemain!

ASOCEAMS - Chili - Santiago

@+

El Seb

1 février 2010

Cairns, barriere de Corrail et Cape Tribulation...

22/01/2010 - Entre deux orages...une averse!

Bonne nuit (ça n'est pas si souvent donc autant en profiter...) avec un réveil a 9h30! Bien décidé a débuter l'exploration du centre de Cairns au plus vite, mes ardeurs sont un peu refrénées par la pluie continue, je prends donc le temps d'un long petit dej devant les internationaux de tennis a Melbourne... Vers 11h, je profite d'une accalmie pour enfin mettre le bout de mon nez dehors, en direction de Rusty Market, marche couvert de fruits et legumes tropicaux a bas prix, les vendredi et samedi, dans le centre de Cairns (tuyau de Robyne la veille...)! J'en profite pour faire d'autres courses de produits plus consistants, et le retour de la pluie me fait me refugier dans un cyber pour une bonne seance d'internet a un prix enfin redevenu raisonnable... Retour a mon auberge a 16 heures, afin d'y manger mon repas de midi... Je retourne en ville en fin de journee commencer a prendre des infos sur les differentes activites proposees et possibles dans le coin, mais la pluie rend la prospection difficile, je rentre. A l'auberge, je fais connaissance avec les 2 bresiliennes qui viennent d'integrer ma chambre, puis me plonge dans la lecture de mes guides sur l'Australie, plus particulièrement sur les themes de "l'histoire et de la politique australienne au fil du temps"... Passionnant! Je rencontre quelques francais (de Metz) durant le repas et termine la soiree devant Love Actually qu'il me semble ne jamais avoir vu, meme en VF...

23/01/2010 - En attendant Olga, et Visa...

Le temps est toujours maussade, moite a l'intérieur, gris et pluvieux a l'exterieur... Je traine donc un peu a l'auberge avant d'aller m'essayer a la promenade le long des 2 km de la "Marina". Je peux constater que Cairns souffre effectivement d'un gros deficit d'image par rapport a nombre de villes australiennes, ne disposant pas de vraies "plages" en centre-ville, la mer d'un bleu/marron suspect, s'ecrase sur un petit muret tout du long... Je prolonge jusqu'au Visitor Center, demande des renseignements dans quelques agences, et suis contraint de rentrer car la pluie redouble... Je reste lire et regarder le tennis durant l'aprem, en attendant un coup de fil de Visa International qui n'arrivera jamais... On avait convenu qu'ils devaient me joindre a mon hotel car mon portable ne fonctionne plus... En fin de journee, je pars en ville rappeler ma banque pour avoir des explications puis en profite pour arpenter les allees du Night Market et y manger... Ah j'oubliais, toute la journee a ete jalonne par les "alertes cyclone", tous les 1/4h a la TV, car "OLGA" est actuellement juste au nord de Cairns, et devrait atteindre la ville demain ou le jours suivant. Mais c'est un cyclone de categorie 2, ca ne fait paniquer personne ici, ca semble tres habituel...

24/01/2010 - Tout ca pour ca?

Afin de ne pas provoquer OLGA inutilement, ma journee se resumera au visionnage d'un match NBA le matin, quelques courses, et toute l'aprem dans un cyber afin de mettre le blog a jour, telecharger l'ensemble de mes photos, combler mon retard de reponses a mes mails, et commencer la preparation de mes prochaines destinations (reservation d'hebergements et verification des vols pour l'Amerique du Sud...). Au moment de payer pour mes 6h d'internet, je sors un gros billet, et la patronne peu regardante du cyber prefere me faire cadeau de l'aprem plutot que de chercher de la monnaie... Bon a savoir... Je termine cette journee au Pub O'Brians, institution de Cairns, tellement prisee que lorsque tu passes commande pour ton repas, on te remet une biere...et un beeper! 3/4h plus tard, ta biere est sifflée, ton beeper se met a vibrer et clignoter de partout, ce qui t'indique que tu peux aller chercher ton plat en cuisine! Un peu decu d'avoir passe cette journee finalement calme et peu pluvieuse a l'interieur, mais bon, j'ai suivi les consignes...

25/01/2010 - Botanic Tropic Garden!

L'alerte est encore en vigueur aujourd'hui, meme si a priori, le gros du cyclone est passe dans la nuit, sans faire trop de degats, juste quelques arbres a terre et des chaises de quelques bars avec terrasses se retrouvent au milieu des routes... Il ne me reste plus que 5 jours ici a force d'attendre qu'il fasse meilleur, je n'ai plus enormement d'argent et il me faut pourtant prendre une decision quant a la maniere d'acceder aux deux elements qui m'ont attire a Cairns, la Grande Barriere de Corail, et les forets tropicales. La location de voiture ne m'est pas permise sans Carte Bleue, et pas d'une grande utilite pour la grande Barriere... J'opte donc pour un Tour organise des demain, la meteo semble a peu pres correcte, il me reste tout juste assez d'argent, et comme ce sera le jour de la fete nationale australienne, tout aurait ete ferme en ville donc autant en profiter... Satisfait de ma decision, je pars preparer mon pique-nique car j'ai prevu d'aller aujourd'hui visiter le Botanic Garden de Cairns, un peu excentre de la ville, puis de prolonger par une petite rando jusqu'au Mont Whiteney, dominant Cairns. Le jardin botanique est somptueux, des tas d'especes inconnues dans nos contrées dans une atmosphère moite comme jamais, beaucoup de couleurs et de densite, vraiment tes chouette! Apres ca, je me dirige vers la partie plus marécageuse, il y a peu de monde et ce "jardin public" revet un vrai caractere sauvage, quasiment laisse a l'initiative de la nature sans trop de retouches humaines, c'est assez deconcertant... Il est temps d'entamer mes 3h de rando, au sein de toute la communaute des joggeurs de Cairns sur la premiere partie, puis beaucoup plus esseulé par la suite. A peine le temps d'admirer la vue depuis les hauteurs, je redescends presque a la nuit tombee tant le couvert vegetal dense filtre le peu de lumiere restante. Je decouvre que le bus qui m'a depose ne fonctionne plus apres 16h30, je prolonge donc de 2km avant de trouver un autre arret desservi. Je rente preperer mes affaires pour le lendemain apres cette journee chargée!

26/01/2010 - Le corail a deraille!

Je suis réveillé depuis 5h du mat et ne me ressasse qu'une seule chose "ca va se calmer, fais confiance aux previ meteo, ca peut pas durer comme ca, ce sera dégagé une fois au large"... La navette passe me chercher a 7h45 sous une pluie battante et un ciel noir comme un corbeau de mauvaise augure... Je n'ai pas encore mis un pied dans l'immense catamaran (150 places...), que je suis deja trempe jusqu'aux os! Le bateau part a 8h45, sur une mer agitee, avec une visibilite quasi nulle tant il pleut des cordes... Durant le tajet, je fais connaissance avec une montpellieraine prenommee Cecile, mais prise de hauts le coeur, elle migrera tes vite vers le ponton exterieur, comme un grand nombre de passagers, il est vrai que ca remue pas mal... Durant le trajet, chacun est cense s'inscrire aux differents ateliers prevus, j'opte pour un aprentissage du snorkling a 11h, puis snorkling libre jusqu'a 12h30, decouverte commentee des fonds marins dans un bateau a fond vitre a 13h, puis retour au snorkling jusqu'a 14h15, heure de retour sur Cairns... Premiere deconvenue, aucune visibilite sur les recifs durant tout le tajet aller... Cela se poursuit avec une arrivee au point prevu, pres d'une petite ile se sable fin, avec 1h de retard sur l'horaire prevu initialement, soit a 11h30! On nous previent une fois sur place que l'endroit est abondamment frequente par les jelly-fish (meduses) en ce moment, et qu'on ne saurait trop nous recommander de louer des combinaisons a disposition pour se proteger... Nous partons rapidement sur l'ile afin de recevoir une initiation des plus sommaire, du style "Ceci est un masque, crachez dedans et mettez-le en place, ceci est un tuba qui vous servira a respirer... Des questions? Non... 3,2,1, plongez!"  Apres un petit temps d'adaptation au materiel, je commence a bien apprecier le spectacle sous-marin, meme si je garde un oeil sur ma montre pour ne pas rater l'horaire de la croisiere dans le bateau vitre, et l'autre oeil proche de la surface, ou il est vrai que les jelly-fish nous cernent... Apres m'etre bien familiarise avec les coraux, je m'aventure un peu plus au large, je croise pas mal de faune, des poissons colores, mais le tout est quand meme tres loin de la representation que je me faisais de la barriere de corail... L'ensemble est un peu terne, sans doutes que l'absence de soleil joue un role, et les tortues, requins de recifs ou autres poissons arc en ciel promis par agences et brochures sont probablement en tain de defiler pour la fete nationale, mais pas sous mes yeux... Apres 1/2h sous l'eau, je commence a ressentir quelques picotements, puis brulures, au niveau de la main droite, non protegee par la combinaison... Malgre mes precautions, j'ai du effleurer une meduse, je fais donc machine arriere et repars sur la plage, ou je decouvre la cohorte des autres snorkleurs, en file indienne devant le "soigneur" du catamaran, qui rince les membres douloureux de chacun au vinaigre afin d'attenuer les demangeaisons... Cette mesaventure prend un certain temps avant d'etre resolue, il est l'heure de rejoindre notre gros catamaran, et d'y apprendre que le fabuleux repas prevu a bord, ne sera plus servi apres 13h, ce qui m'octroie donc la possibilite de manger OU d'aller faire l'excursion en bateau vitre! Au diable les fruits de mer, je choisis l'excursion, en pensant decouvrir plus de couleurs et de diversite que ce que le snorkling m'avais permis de le faire...rate! Les fameux fonds vitres sont loin d'etre translucides, tout le fond marin apparait d'un bleu sale et delave, et les bulles provoquees par la propulsion du semi submersible terminent de rendre ce spectacle peu enchanteur... J'en ressors donc decu et le ventre vide, mais le ciel commence a se decouvrir, je pars aussitot pour ma seconde session de snorkling! Ce sera la partie la plus positive de la journee, bien a l'aise avec le materiel, j'arrive a rester en apnée un bon moment, ce qui me permet des plongees plus longues et plus profondes, et une vision a quelques centimetres de ces etranges etres vivants des fonds marins. J'aperçois 2 raies, un poisson noir et bleu plus large que moi bien connu dans les recifs et nomme "Wally" par les aborigenes, et d'enormes huitres/coquillages pesant certainement plusieurs centaines de kg, bien vivantes et tes colorees, elles! C'est un beau moment que d'evoluer parmi ce decor, mais je ne peux le prolonger plus, il est temps de remonter dans le catamaran pour rentrer sur Cairns, alors que le soleil commence de plus en plus a percer a travers l'epaisse couche nuageuse... Pour ce trajet retour, le catamaran etait censé hisser les voiles, mais comme a l'aller, ce ne seront que les moteurs qui fonctionneront... Je retrouve Cecile, qui commence tout juste a se sentir mieux, et une hong-kongaise qu'elle a rencontre dans la journee. De retour sur Cairns, le temps de prendre une douche et engloutir les quelques victuailles que mon estomac me reclamait, me voici reparti pour le Gilligan's, autre institution nocturne de Cairns ou j'ai prevu de rejoindre Cecile et des amis a elle pour celebrer le "Aussie day"! Pour le coup, la soiree se revelera plus coloree que la journee, sur le theme jaune et vert bien entendu, les couleurs nationales, mais egalement bleu/blanc/rouge etant donne la massive presence...britannique dans la ville et dans le pays!

27/01/2010 - Pour 10 dollars t¨as plus rien...

Ma nouvelle CB provisoire est censée arriver ce matin a mon auberge, mais rien en vue a 14 heures, je n'ai plus d'argent liquide et dois reserver dans l'apres-midi l'excursion sur 2 jours que je souhaiterais faire en foret topicale des le lendemain! Je pars donc rappeler la banque pour qu'ils me fassent un transfert d'argent liquide, et apres avoir parlemente avec divers interlocuteurs en France, puis dans le Maryland aux Etats-Unis, ils m'annoncent que le transfert est effectif a 16h45... Il me reste a aller retirer l'argent dans un relais Western Union, sachant qu'une des caracteristiques enervantes de l'Australie est que toutes les administrations ferment entre 16h et 17h! Heureusement, je touve une Poste avant 17h...mais ils ne disposent pas d'assez de liquide et m'envoient autre part. Je cours jusqu'au bureau de change qu'ils m'ont indique, et arrive a retirer la somme a quelques secondes de la cloture! De la, j'enchaine avec la reservation d'une nouvelle excursion pour mes 2 prochains jours dans le Parc National de Daintree. Je rentre preparer mes sacs, manger, et m'incruste dans une partie de poker qu'avaient debute 4 anglais sur une des tables du jardin de l'auberge, ambiance tres detendu, les mecs sont super cools et on sympathise bien... Vers 23h, je les abandonne avec l'intention de me coucher tot, mais je suis happe par un attroupement devant le match Tsonga/Djokovic, que je suivrais jusqu'au quatrieme set, apres quoi je m'endormirais sans savoir qui est le vainqueur...

28/01/2010 - Crocodile Daintree version Aussie... Vendez-nous du reve!

Lever a 6h40 pour un depart en bus a 7h30 en compagnie de 7 anglais, 6 americains, 4 israeliens, 2 allemandes et un autre frenchie... Nous premiere etape sera la Rainforest Habitat, entre zoo et reserve, ou l'on peut decouvrir la faune et la flore des trois ecosystemes du nord du Queensland, a savoir, la Rainforest (forets tropicales), les Grasslands (hautes herbes), et les Wetlands (zone marecageuse)...Je souhaitais eviter les zoos autant que possible mais bon, il est vrai que c'est peut-etre une occasion unique de voir koalas, Kassoaries et crocodiles! La visite est effectivement interressante, les animaux ne presentant pas de danger sont en semi liberte, nous evoluons au milieu des perroquets et un petit kangourou semble particulierement apprecier le gout de ...mes lacets! A 11 heures, nous arrivons au Mossman Gorge, ou apres une petite rando de 40 mn, certains pensent pouvoir se baigner dabs ce paysage qui s'y prete, comme la brochure l'indique, mais le guide l'interdit en raison des pluies top importantes ces derniers jours... Nous enchainons avec un pique-nique sur le bord de la Daintree River avant de passer a ce qui doit etre le plat de resistance de la journee, une croisiere sur la Daintree River, serpentant dans la foret alluviale et la mangrove telle l'Amazonie, au sein d'une population evaluee a 700 crocodiles... Mais oh surprise, une fois sur le bateau, le guide nous annonce que nous sommes en periode de "lune bleue", ce qui occasionne les plus hautes marees de l'annee, et rend la temperature du fleuve trop froide pour les crocos qui remontent plus haut dans l'estuaire... Nous nous contenterons donc du paysage, sans beaucoup de suspens, et je fais plus ample connaissance avec JB, le breton du groupe, durant la croisiere... Nous remontons dans le bus, traversons la Daintree River a bord d'un petit ferry, puis nous arretons une derniere fois a Alexandra Lookout, point de vue sympa sur l'ensemble de la baie de Cape Tribulation, seul lieu d'Australie ou la barriere de Corail rejoint la foret tropicale... Apres une journee toujours couverte, le soleil se montre au bon moment et nous permet d'apprecier ce beau spectacle. En fin d'aprem, nous arrivons a la Beach House, ensemble de cabanes en pleine foret topicale, en bord de mer, a quelques centaines de metres au nord de Cape Tribulation. Le cadre est idyllique et je pars aussitot marcher le long de la plage, attentif a la fois a la mangrove a ma droite, et a la mer a ma gauche, au cas ou un croco souhaiterait faire une apparition impromptue... Mais une fois encore, tout cela est un peu terni par la presence de meduses qui empeche toute baignade, des moustiques qui pullulent et piquent malgre les vetements, et bien evidemment, la pluie qui reapparait.

J'avais choisi en grande partie cette excursion car la journee du lendemain etait totalement libre, chacun faisait selon ses envies, et j'etais seduit par l'une des randos que m'avait indique l'agence, rejoignant le Mont Sorrow apres un long parcours en foret tropicale... Seulement, une fois sur place, les gens du "camping" m'informent que cette rando est deconseillee, peu entretenue en cette periode, peu de signalisation, dangereuse lorsqu'il pleut car beaucoup d'endroits glissants, bref, ils preferent me proposer tout un tas d'autres activites (payantes bien entendu)... Je me couche sans prendre de decision et ferais en fonction du temps demain...

29/01/2010 - It´s a raining day, Alleluia!

Reveil a 7h30, il ne pleut pas, et j'avais donne rdv a JB (qui loge a un autre endroit) a 9h pour entamer la rando. Personne a 9h15, je decide donc d'entamer seul la rando prevu, au moins histoire de me faire mon propre avis, car les australiens font toujours une montagne (c'est le cas de le dire) des caracteristiques des rando et exagerent systematiquement temps de parcours et difficulte, par manque d'habitude sans doutes... Apres une petite heure de montee laborieuse, boueuse et tres sauvage, je commence effectivement a moins bien distinguer le chemin, m'empetrer dans des toiles d'araignees grosses comme ma main, suis bouffe par les moustiques et voit le ciel se couvrir dangereusement... Je decide donc de faire demi-tour, et retouve JB presque revenu a mon point de depart... La pluie arrive mais peu importe, on opte pour une autre rando dont le trace aller suit la route, avant de revenir par la plage... Malheureusement, une riviere en crue nous coupe l'acces a la plage, et nous devons faire le retour sur la meme route, sous un deluge qui nous trempe des pieds a la tete! Bref, retour vers 13 heures dans nos logements respectifs, ou nous nous attelons a faire secher c que l'on peut, avant le depart du bus vers 16h... Pour ce trajet retour, mon bus est rempli d'un groupe de jeunes israeliens euphoriques, l'ambiance est plutot sympa, et le bus se tansforme en chorale lors de chaque tube anglo-saxon passe a la radio! Retour a mon auberge ou il est temps de faire mon sac pour le grand depart demain. A ma grande surprise, les 4 anglais sont toujours la, assis a la meme table a jouer au poker (ils m'avoueront ne pas avoir beaucoup bouge de la au vu du temps), et je les rejoins pour une derniere partie (victorieuse!). Au moment d'aller me coucher, je croise Dave, un australien rencontre brievement une semaine plus tot dans la meme auberge, et nous commencons a discuter pour ne finir que quelques heures plus tard! Ce mec est remarquable et touchant, il a 36 ans, deux enfants d'une dizaine d'annee qui vivent avec son ex-femme en Irlande, il parle plutot bien le francais, il a vecu en Chine et egalement 6 mois dans une communaute aborigene donc connait tres bien la societe australienne et ses travers historiques et sociologiques... C'etait super interessant, je pense rester en contact avec lui...

ASOCEAMS-Australie-Cairns

L¨Oceanie prend fin, RDV en Amerique du sud les enfants!

Seb

24 janvier 2010

Centre Rouge, suite et fin... Helas...

18/01/2010 - A qui perd Ghan...

Matinee lecture, je termine Vian et part aussitot l'echanger contre un autre livre, un peu plus ancre dans la realite et dans l'actualite, puisqu'il s'agit du Pacte Ecologique de Nicolas Hulot (qui s'averera le plus deprimant des deux au final...)! Un petit tour a la piscine en revenant, puis je repars pour mon "objectif" du jour...le Ghan!

Parenthese historique : la traversee Nord-Sud de l'Australie n'a jamais ete aisee, les premiers qui s'y essayerent a cheval moururent tous, faute de ravitaillement en eau notamment. On fit donc appel a des "chameliers afghans" pour entreprendre l'expedition, et installer des relais telegraphiques en partant de Darwin pour rejoindre Alice Springs (l'histoire demontrera que la denomination "chamelier afghan" est erronnee, car il s'agissait uniquement de dromadaires, et de cavaliers pakistanais...). Quoi qu'il en soit, ils y parvinrent et l'utilisation des dromadaires fut generalisee dans ces deserts du centre, a tel point qu'aujourd'hui on en denombre presque 1 million a l'etat sauvage... J'en reviens a mon train, qui, empruntant la meme voie que ces premiers explorateurs, tient egalement son nom de ces fameux afghans (pour ceux qui ont suivi, le train aurait du s'appeler le "Kistan"...).

Bref, ce train mythique passe en gare d'Alice Springs aujourd'hui, la ligne ne relie le sud (Adelaide) au nord (Darwin) de l'Australie que depuis quelques annees. Je m'active donc pour ne pas rater son passage a l'entree de la ville ou j'aimerais le photographier "roulant"... Il a malheureusement 1/2h d'avance sur l'horaire prevu et est tracte par une locomotive differente de celle des photos que j'ai pu voir, ce qui m'induit en erreur lorsqu'il passe devant moi, je pense dans un premier temps que ce n'est pas lui! Heureusement, il est long, et quand je m'appercois de mon erreur, j'ai encore le temps de prendre quelques wagons en photo... Mais un peu frustre, je decide de le rejoindre en gare, ou il marque 5h d'arret, afin de prendre d'autres cliches.

De retour a mon auberge en fin d'aprem, j'y retrouve Cecilia et Victorien, les grenoblois de retour de leur periple a Uluru. Nous mangeons ensemble et echangeons devant la projection de Crocodile Dundee 2, un regional de l'etape!

19/01/2010 - Alice derniere... Visa premier, troisieme!! :-(

Des le reveil, je pars a la recherche de mon moyen de transport pour Uluru, les annonces n'ont pas fonctionne, je me resouds a opter pour le bus et louer une voiture une fois sur place... Les liaisons Alice Springs-Uluru sont cheres, mais je trouve une possibilite chez Emu Run, compagnie qui accepte de me prendre dans un de ces bus (normalement reserves a ceux qui optent pour un circuit organise sur 3 jours) s'il reste de la place apres 15h cet aprem, pour 30% moins cher environ... J'accepte le deal, rentre prendre mon petit dej et tente de reserver une auberge a Cairns sur internet, mais mon paiement par carte est refuse... Commencant a avoir quelques doutes sur ma nouvelle CB que je n'avais pas encore eu l'occasion de tester, je pars en ville tenter des retraits aux distributeurs, les deux premiers refusent l'operation, les deux suivants avalent ma carte (que je dois donc recuperer aux guichets...)!

Il me faut attendre la fin d'aprem pour contacter ma banque, donc en attendant, je pars en ville sillonner les galeries d'art Aborigene, alibi culturel d'Alice Springs, y decouvrant des toiles parfois rudimentaires, et d'autres plus elaborees, plus recherchees... Faute d'avoir reelement pu decouvrir la culture aborigene, discuter avec eux, je repartirais au moins avec la satisfaction d'en savoir un peu plus sur leur cote artistique... Ca reste toutefois une deception de n'avoir pu entrer en contact avec cette ethnie, mais leur integration au sein de la communaute australienne semble vraiment difficile, je pense que la position de touriste n'est pas la plus confortable pour aborder ce sujet, ou meme d'autres, avec eux... En outre, je pense que l'image que montrent ceux d'entre eux que l'on voit toute la journee dans les rues porte prejudeice a l'ensemble de leur communaute, c'est vraiment dommage...

Je repasse a Emu Run ou l'on m'indique que je peux prendre le bus prevu, et reserve donc ma voiture de location sur internet, elle devrait m'attendre a mon arrivee. Ma soiree sera divisee entre la preparation de mon sac pour mon depart du lendemain, un peu de lecture, un bon moment de discussion avec Herbert, mon nouvel ami autrichien, et de nombreux echanges avec ma banque afin d'essayer de comprendre ce qui se passe avec ma CB... Mes differents interlocuteurs se contredisent, mais en gros, il semblerait que ma CB aurait du etre activee en France par un premier achat, ou qu'il aurait fallu commencer par un retrait et non un achat sur internet, car ma nouvelle CB est maintenant INUTILISABLE!!! Je vous passe les details mais je suis donc reparti pour une procedure super galere comprenant l'envoi d'une nouvelle CB provisoire, puis d'une nouvelle CB definitive... Je sens que c'est loin d'etre termine! Merci La Banque Postale...

20/01/2010 - Un roc venu d'ailleurs...

Merci a tous pour ma fete, personne ne me l'a souhaite ici...!

Lever a 4h45, il me faut me doucher, rassembler mes affaires et prendre mon petit dej avant de partir. Je dois egalement faire envoyer un fax a ma banque, mais le fax de l'auberge ne fonctionne pas pour les destinations "overseas" (mot qui signifie etranger sur cette ile continent...) A 5h45, depart du bus (et grosse sieste pour moi) qui marque un premier arret vers 7h30 entre le Mt Connor (Atila) et le Lac Amadeus. La vue depuis la dune de sable rouge que je gravis est splendide...

A 11h30, on approche des 38 degres, nous sommes arrives a l'Ayers Rock Resort, et ma voiture n'etant reservee que pour 14 heures, je file manger un bout. Au rendez-vous des 13h45, je commence a bien m'inquieter en ne voyant rien arriver 1/2h apres l'heure prevue... Mes tentatives pour joindre les deux numeros de telephone en ma possession sont egalement vaines. Je rentre dans un hotel pour demander au receptionniste de telephoner pour moi, et il m'indique que la societe de location a un petit bureau a 300m de la... Un type m'y attend avec la voiture, ils s'etaient trompes sur le lieu du rdv en m'indiquant le Visitor Center en lieu et place de l'Information Center!! Pour se faire pardonner, il m'offre 100km gratuits, ce qui m'arrangera bien au final! Bref, tout s'arrange sauf qu'apres moultes formalites, il me faut payer avec une CB exclusivement, le cash n'est pas accepte... Je vois le ciel s'assombrir a nouveau, mais oh miracle, ma Mastercard de secours me sauve la mise, le montant n'est pas trop eleve donc elle effectue l'operation... A partir de la, c'est parti pour 24h de reve! Vers 16 heures, j'arrive a Uluru, puis j'en fais le tour au gre des pistes et chemins. La decouverte de ce monolithe de 346m est empreinte de respect et d'admiration... La partie visible represente a peine 1/10 du bloc, le reste etant enterre, mais l'ensemble a quelque chose d'au moins aussi mythique que mystique... Il s'agit d'un haut lieu de spiritualite pour les aborigenes, et c'est d'ailleurs pour cette raison que je n'en effectue pas l'ascension, contrairement a nombre de touristes moins scrupuleux... Autre grand moment lors de cette petite rando, la rencontre avec un Thorny Devil, petit lezard jaune en provenance directe de la prehistoire, qu'il est extremement rare d'appercevoir! Vers 19h30, je suis en place pour assister a la magie du spectacle qu'offre le coucher de soleil, une nouvelle fois impressionne et emu par ce bloc qui trone au milieu de nulle part, quelle qu'en soit la couleur... Seance de mitraillage photographique, puis je pars reprendre mon vehicule et le garer hors des limites du parc afin de pouvoir y passer ma derniere nuit, en communion avec ce desert rouge! Je ne serais derange que vers 21h30, une ranger me faisant deplacer ma voiture de quelques centaines de metres car j'etais encore dans l'enceinte du Parc selon elle... Apres ca, il n'y eut plus que moi, le silence absolu de l'endroit et le ciel sur-etoile de l'hemisphere Sud...

21/01/2010 - Le jour le plus long...

Eveille depuis 3h30 environ, petit moment de frayeur avant de retourner une derniere fois dans le Parc, je ne retrouve plus mon ticket d'entree (qui etait valable 3 jours)! Je me presente tout de meme au guichet vers 5h30 avec le ticket de caisse que j'avais conserve, c'est accepte, je vais donc essayer de rejoindre Kata Tjuta avant le lever du soleil... L'objectif est atteint, je prends quelques photos et pars des 6h45 pour la "Valley of the Wind", rando d'environ 3h30 au sein de la trentaine de domes erodes du plus vieux massif montagneux du monde! Kata Tjuta est le nom Aborigene donne a ce massif (appele "Olgas" pour les autres...), signifiant "beaucoup de tetes". Pour ceux qui n'auraient pas fait le lien, Uluru est egalement un nom Aborigene, donne a ce que les "blancs" ont appele "l'Ayers Rock"... Un peu plus haut qu'Uluru, Kata Tjuta culmine a 546m et pourrait representer ce que devrait devenir Uluru au fil du temps, l'erosion aidant... Les sentiers sont superbes, authentiques, et je suis seul a cette heure de la journee (bien qu'en raison de la chaleur, la rando soit fermee apres 11h du matin) ce qui me permet de profiter au mieux de la quietude de l'endroit. Apres une heure a serpenter entre les domes et a saluer quelques kangoos encore un peu endormis, j'arrive a un col qui debouche sur une vaste plaine a perte de vue... je continue la boucle et redescend a mesure que la chaleur monte jusqu'a mon point de depart, ou je retrouve Herbert, mon pote autrichien qui s'apprete a debuter la rando avec son groupe (il est parti avec un Tout Organise...). Vers 11h, je suis de retour a l'Ayers Rock Resort, ou je profite des commodites de l'Hotel non surveillees (douche et cuisine) pour faire un brin de toilette et me restaurer... De la, je file a l'Aeroport, y rends ma voiture de location et decolle pour Cairns a 14h30, laissant derriere moi les 41 degres du jour! Comme a l'aller, le survol des terres a basse altitude est magnifique, notamment au depart puis durant la premiere heure et demi de vol, me donnant une derniere fois la possibilite d'admirer les contrastes, reliefs, veines et veinules taries de cette organe central assoiffe que constituent le lit des cours d'eau asseches... Le blanc fait suite au rouge, d'epais nuages bloquent toute visibilite a mesure que l'on approche de Cairns... A17h30, aterrissage en douceur, je recupere mes baggages et prend un ticket pour un bus cense me deposer directement devant l'auberge que j'ai reservee, 11 km au sud de l'aeroport... Apres 30 mn de trajet, je commence a avoir des doutes sur la destination de mon mini-bus, surtout qu'il est parti en direction du nord, mais reste confiant et me dis qu'il va deposer d'autres personnes avant moi puis faire demi-tour, ou qu'au pire, si je me suis trompe, comme il s'agit d'une navette de l'aeroport, il reviendra a son point de depart... Apres quelques minutes, je questionne le chauffeur qui m'indique que son prochain et dernier arret se situe a Port-Douglas, 80 km au dessus de Cairns, et qu'il y termine sa journee! C'est confirme, ce bus n'est pas le bon et mes baggages sont en train de se ballader dans la remorque d'un autre mini-bus! Le chauffeur passe quelques messages radio, et arrive a Port-Douglas, il m'annonce a la nuit tombee (vers 18h15 ici...Grrr) que je suis un "lucky-man"... Mes baggages sont revenus a l'Aeroport, et une collegue a lui, qui habite sur Cairns, m'attend au depot afin de me faire refaire le trajet inverse! Je monte donc avec Robyne, qui me raccompagne jusqu'a l'aeroport, et meme jusqu'a mon auberge afin que j'evite d'attendre la prochaine navette a l'aeroport 1h30 plus tard... Ce long trajet retour sera l'occasion d'enfin pouvoir discuter avec une vraie "locale" (encore que Robyne soit kiwi d'origine et mariee avec un kiwi, mais installee a Cairns depuis 20 ans...), ce qui ne me fais absolument pas regretter ce contre-temps au final! Arrive devant la porte de mon auberge, elle s'avere fermee, mais un groupe de jeunes sort et me permet d'entrer... La reception est bien evidemment close egalement, mais une nana m'indique que le "gardien" habite sur place et me donne son numero de chambre. Il m'accepte meme a cette heure tardive, et m'envoie dans un dortoir de 6 lits, tous occupes a mon arrivee... Je le derange donc une nouvelle fois, et un peu embete, il me propose de dormir seul dans une chambre de 4 non encore utilisee car des ouvriers refont les peintures et installent la clim en journee (l'auberge a ouvert il y a 15 jours...) et tous leurs outils y sont entreposes... Faute de mieux, j'accepte, depose mes affaires et repars aussitot a la recherche d'un fax "oversea" en ville, que je degote dans un cyber asiatique! Vers 23h, je rentre enfin a l'auberge, mange quelques restes et fais la connaissance de Ian, un anglais deja un peu saoul, en manque de compagnie, qui m'offre deux bieres afin d'etre sur d'avoir une oreille attentive... Il part finlement se coucher avant moi, je monte donc me doucher et me couche enfin apres 20 heures bien remplies!

PS : il fait 31 degres mais il pleut sans discontinuer depuis mon arrivee a Cairns!

ASOCEAMS-Australie-Red Center

@ bientot, on se retrouve dans la moiteur du Queensland!

Seb

17 janvier 2010

Sydney 2eme partie, et decouverte du Red Center!

6/01/2010 - A vite...

La journee commence bien, puisque le reveil ne sonne pas... Heureusement, nous etions tous les 2 reveilles et c'est decide, pas de blagues avec le vol de Laetitia aujourd'hui! Apres un petit dej avale a la hate et des sacs aussi boucles que bacles, nous prenons le train pour l'Aeroport, passons l'etape de l'enregistrement avec brio et devons nous separer avant les douanes... Laetitia prend son envol pour une Europe enneigee, tandis que de mon cote, je decide de me changer les idees en squattant les bornes internet gratuites de l'Aeroport un bon moment... Vers 14 heures, je quitte enfin le monde virtuel pour aller m'enfiler un bon vieux Big Mac (a peine le chat parti, la souris s'adonne a la junk-food...), et rentrer en ville. Je recupere mes sacs dans notre Hotel precedent afin d'aller decouvrir ma nouvelle chambre, sans grand entrain... Un dortoir de 6, avec salle de bain et quelques commodites pour y manger (ce qui est par ailleurs formellement interdit!), plutot spacieux mais d'une proprete toute relative. Je salue les 3 allemands qui s'y trouvent et pars faire un tour des pieces communes... Je trouve en salle internet le fameux Lonely Planet que l'on a passe 10 jours a chercher avec Laetitia dans tous les hotels ou nous passions, avant de finalement l'acheter un jour plus tot... Je remonte lire un moment mes bouquins sur l'Australie afin de planifier un peu mes prochains jours, et discute 1/2h avec Marcus, occupant danois du lit d'en face... Il est temps d'aller souper, et donc de me rendre compte du sous equipement complet de la cuisine de cet hotel, depourvu de couverts, assiettes et verres! Il n'y a que quelques casseroles et poeles, un peu leger pour 230 lits... Je mange donc a meme ma casserole avec mon couteau suisse, et jure que l'on ne m'y reprendras plus! Je comprendrais par la suite que tout est fait ici pour decourager les "locataires" de manger en cuisine afin de faire marcher au mieux les fast-foods et restos du coin...

7/01/2010 - Penser collectif!

En ouvrant un oeil, je constate que le temps est toujours maussade, pareil a mon moral...Je decide quand meme de me bouger un peu, d'abord dans le quartier ou je decouvre une grande surface qui nous avait mysterieusement echappee jusqu'alors, puis je traverse la ville pour aller au Paddy's Market de Chinatown... En sous-sol, un marche de fruits et legumes et un gigantesque deballage de contrefacons et autres marchandises textiles a tres bas prix, ce qui conviendra parfaitement pour m'acheter une nouvelle chemisette necessaire aux grosses chaleurs qui s'annoncent! Plus haut, un complexe commercial type Part-Dieu, avec notamment un grand food-court au troisieme et dernier etage, dans lequel je me restaure (j'en profite pour piquer les couverts qui me seront bien utiles dans ma nouvelle auberge!). J'ignore si j'en ai deja parle, mais les "food-court" sont d'immenses cafeterias ou sont rassembles une vingtaine de restos de toutes les nationalites, et ou il est possible de manger equilibre a prix raisonnable... Je rentre a mon auberge pour 16 heures, car il me faut commencer a reentamer une phase de sociabilisation, en commencant par participer au foot organise par Jamie, un ecossais. Je me retrouve donc sur le terrain en compagnie d'irlandais, allemands, kiwis... Ca fait plutot du bien de se defouler, et deux heures plus tard, en rentrant, une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, la receptionniste me remet un courrier, ma Carte Bleue (definitive cette fois!!!) est enfin arrivee... Pas le temps de feter ca, a peine douche, je file dans un bar dont un des mecs du foot m'a parle, car un tournoi de poker a lieu tous les jeudis a 19h30... Je m'installe a une table de 8, plus cosmopolite que dans mes habitudes en live, puisqu'elle est composee d'un New-Workais, 2 hollandais, un albanais, un peruvien, un anglais, et 2 frenchies! En plein milieu de la partie, coup de fil de ma banquiere pour m'annoncer que ma CB etait a Sydney, merci, je suis au courant... Ce ne sera pas mon heure de gloire concernant le jeu, meme si j'etais venu sans pretentions autres que de passer un bon moment, il faut dire que j'ignorais une des regles de depart, et pas des moindres... Plus tu consommes au bar, plus on te rajoute des jetons a ta mise de depart!!! Bref, n'ayant rien consomme, je ne luttais pas a armes egales face aux tonneaux de bieres qui evoluaient a ma table!! Je rentre avaler un Riz/thon (rien a voir avec Lecompte...), et me couche repu.

8/01/2010 - Beach to beach1

Matinee tranquille puis depart en bus pour Coogee, plage situee une quinzaine de km au sud de Sydney... J'y debute une rando plein nord, longeant une bonne demi-douzaine d'autres plages, et quelques falaises abruptes en bord de mer... Le sentier est facile, presque trop urbain a mon gout. Le grand beau venant juste de revenir, touristes et australiens en vacances ont enfile leurs slips de bain afin de venir faire trempette en masse, meme si les plages ne paraissent pas bondees car leur multitude laisse un grand choix! Bref, tartine de creme solaire, je parcours cet itineraire peu sauvage malgre la presence reguliere d'araignees grosses comme ma paume dorant sur leur toiles dans les buissons alentours... Vers 16 heures, je suis a Bondi, plage la plus connue au Sud de l'estuaire. De la, je reprends le bus et decide de rejoindre une aire pourvue de plusieurs terrain de basket, entreveue lors de notre balade avec Laetitia a Centenial Park. A ma grande surprise, il y a 90% d'asiats sur ces terrains, l'australien blondinet se fait rare! Je troque mes tongs contre une paire de chaussures plus appropriees, me fait preter un ballon pour d'abord shooter seul, puis accepte l'invitation d'un groupe a qui il manque un joueur... La partie est plaisante, je retrouve peu a peu mes marques, et quitte mes partenaires du jour apres 1h30 sous une chaleur harassante!

De retour a mon auberge, je fais connaissance avec des francais durant la preparation de mon repas, dont deux petits malins qui essayaient de se faire passer pour 2 bresiliens (il en va de leur succes aupres de la gente feminine parait-il...). A 22 heures, nous allons deguster la biere gratuite du jour offerte aux occupants de notre Auberge, avec Daphnee, Perrine et Yoann, les 3 francais rencontres ce soir...

PS : Auberges de jeunesse et Working-Holiday

Les auberges de jeunesse a Sydney fonctionnent grandement sur le mode "colonies de vacances"... La plupart des occupants est la en "Working-Holiday", visa qui permet a un nombre important de jeunes europeens (15000 francais par exemple) de venir travailler ici durant un an, et en meme temps de parcourir le pays s'ils le souhaitent... Seule condition, avoir moins de 30 ans! Du coup, les dortoirs des auberges de jeunesse deviennent de vrais appart pour eux, ils s'y etablissent a moyen terme. Une vie sociale s'organise, avec des activites prevues chaque jour affichees sur un tableau (ex : bus pour la plage a 10h, foot a 14h, projection de Crocodile Dundee a 17h, 2 boissons gratuites dans tel bar a 22h...). Chacun est libre de participer ou non, en fonction de ses envies et emploi du temps... Les boulots des residents sont tres souvent precaires, rarement plus de 20h par semaine, ils ont donc tendance a accumuler... Mon coloc allemand par exemple, bosse 2h par jour dans l'auberge pour payer son loyer, 16h par semaine dans une agence de location de voiture, et 3 nuits par semaine dans un bar sur la plage... Beaucoup esperent mettre de l'argent de cote avec ce type de pratiques, mais bien souvent, le cout de la vie a Sydney et la part importante qui passe dans leurs sorties nocturnes ne le permet pas...

09/01/2010 -Mainly, comme son nom l'indique...

Ma nuit a ete pourrie par 2 irlandais, rentres a 3h du mat dans la chambre, bourres, bruyants, crades, allumant toutes les lumieres, et pour couronner le tout, celui qui dort au dessus de moi ronfle a en faire trembler les murs... Bref, c'est avec 4h de sommeil que je me presente a l'ouverture du cybercafe le lendemain, afin de faire une petite surprise a mes potes coparliens tous reunis pour une soiree a Corbas! Webcam et micro me permettront d'intervenir durant la soiree, de revoir des tronches qui me manquent un peu quand meme... Apres ca, je pars prendre quelques photos depuis Mac Macquarie Chair, point de vue privilegie sur l'Opera et le Harbour Bridge, puis je longe les quais jusqu'au depart des ferrys pour Mainly, partie Nord de la baie. Je debute une bonne petite rando de 10km, faisant le tour de la peninsule, sur un sentier longeant le plus souvent les falaises, autour d'un ancien site militaire. Apres les 3 premiers km, je ne croise plus ame qui vive, hormis une nouvelle fois mes nouvelles amies a 8 pattes, omnipresentes, ce qui rend le moindre bruit dans les buissons un peu flippant... Il fait extremement chaud mais mon arrivee au North Hand, point le plus au sud de cette peninsule, recompense tous mes efforts par une vue imprenable sur l'ensemble de la baie! Le retour par la cote Est est egalement assez sauvage, je finis par un petit bain sur Mainly Beach, la plus grande plage au Nord de Sydney. Je fais en sorte de rentrer pour 19h afin de participer au free-barbecue du soir, organise sur la terrasse de l'auberge... Malheureusement, c'est un echec cuisant, arrive a 19h10, il ne reste plus ni steak, ni salade, ni pain, a peine un peu de ketchup! Je redesends donc en cuisine manger avec la troupe francaise d'hier soir, et nous repartons ensemble au centre-ville de Sydney, eux pour aller y ecouter les concerts du festival en plain air qui debute ce soir, et moi pour aller dire un dernier au revoir a Deborah, qui se trouve avec des amis dans un bar pres de l'Opera. Je me couche vers 1h.

10/01/2010 - Vol au dessus d'un desert rouge (Red Center)

Nouvel exploit des deux gros porcs irlandais qui rentrent dans la nuit... Le premier, rougeaud, laid et debordant de malt se trompe de pieu et est vient se coucher dans le mien! Je l'en vire a coups de pieds! Le second, le ronfleur, se gerbe dessus durant son sommeil... C'est horrible, j'en prends sur les pieds, mais heureusement, j'avais eu la bonne idee de ranger mes sacs sous mon lit! Il passe l'heure suivante a tousser dans les toilettes... Pas fache de quitter cette etable, je prends la navette pour l'aeroport a 6h30 et y discute avec un couple franco-suedois, accompagne de leurs charmants bambins... Dans l'avion pour Ayers Rock, le hasard veut egalement que je me retrouve a cote d'un couple de grenoblois et leurs 2 enfants... Nous survolons les terres a basse altitude durant tout le trajet, les paysages sont magnifiques, l'urbain faisant vite place au forestier, puis a l'agricole (d'immenses portions tracees au cordeau!), et enfin debute la partie aride couleur sable, puis sel, puis rouge tachetee de vert...

Depuis l'Aeroport, une navette nous conduit a L'Ayers Rock Resort, complexe touristique compose d'un camping, de 5 ou 6 hotels, et de quelques autres batisses (un supermarche, un centre d'informations, quelques boutiques de souvenirs...). Le tout en plein milieu d'un desert hostile, a une vingtaine de km d'Uluru, le fameux rocher que l'on appercoit deja distinctement de la... Tout cela est idyllique les 10 premieres minutes, apres quoi, le piege se referme! Je fais le tour des differentes possibilites pour me rendre a Uluru et/ou aux Olgas (autre attraction du Red Center!), et decouvre que tout est hors de prix, uniquement sous forme d'excursions guidees laissant peu de place a la liberte individuelle! Mais ce n'est pas tout, le prix des aliments, des logements, des connexions internet, sont egalement exhorbitants! Seuls les prix du supermarche restent raisonnables... Il faut savoir que tout le complexe appartient a un seul et meme proprietaire, qui fixe librement la politique tarifaire puisque sans concurrence sur place, et erradique les brochures ou publicites des autres prestataires possible, dont on ne peut avoir connaissance meme dans le centre d'informations!! Je decide donc d'attendre, a l'affut d'une rencontre qui me permettrait de me deplacer plus librement et a moindre frais, et depose quelques annonces exprimant ma volonte de trouver une solution de co-voiturage... En outre, le ciel est reste couvert toute la journee, ce qui fut propice a la lecture... Lors de la preparation du diner, je fais connaissance avec une allemande, qui elle, s'est resolue a passer par le Tour Operator local...

11/01/2010 - Ayers Rock Prison!

Premiere nuit reparatrice depuis longtemps, pas d'irlandais dans ce dortoir de 20 personnes, un peu trop refrigere a mon gout (il doit faire 18 dans la chambre et pres du double dehors...). Un important flot de depart entre 4h et 5h du mat pour toutes les excursions du jour ne m'a pas perturbe outre mesure, j'ai prolonge par une grasse mat jusqu'a 10h! Je prends mon petit dej devant un match de Gasquet au tournoi de Sydney, fait quelques courses, dejeune, et passe une grande partie de mon aprem a re-etudier l'ensemble des possibilites afin de faire au moins couteux si je dois me resoudre a ne trouver personne pour co-voiturer... Je pars me changer les idees vers 16 heures en allant marcher jusqu'a 2 points d'observation, peu eloignes du complexe, d'ou l'on peut voir Uluru sans obstacles, mais la pluie commence, je regagne l'hotel et me replonge dans mon imbroglio. Je n'en peux plus d'etre ici, je me sens comme un lion en cage, le moral n'etait pas vraiment au beau fixe depuis le depart de Laetitia, mais la je commence a etre serieusement enerve, et remet en cause mon choix meme de l'Australie pour ce periple... En fin d'aprem, je n'ai plus qu'une envie, partir d'ici (je reviendrais voir Uluru plus tard, au retour du beau temps...), et j'opte pour un trajet en bus jusqu'a Alice Springs, via Kings Canyon ou l'on devrait randonner quelques heures... 2 heures plus tard, je rencontre un allemand avec qui je sympathise, qui avait loue seul l'apres-midi meme une voiture pour aller aux trois destinations qui me tentaient (Uluru, Olgas, Kings Canyon...). Too late!

12/01/2010 - un canyon King size!

Lever a 3h40 pour un depart en bus a 4h... J'acheve ma nuit durant les 2 premieres heures, puis assiste au lever de soleil tel un embrasement du desert au loin, c'est juste magnifique! Vers 8h30, on atteint Kings Canyon et partons pour une rando (Rim Walk) depuis le bas du cayon, puis le longeant en demi-cercle... Les nuages ont du mal a se degager, le paysage est un peu decevant la premiere heure... Puis, petit a petit, le ciel se decouvre, et nous arrivons a la fin de la montee sur un plateau rougeoyant, le long des falaises, nous arretant quelques instants dans une faille en contre-bas denommee "Jardin d'Eden" (et penser que tout a commence ici semble effectivement credible...), et tout cela nous offre des panoramas aussi somptueux que vertigineux parfois... La redescente est aisee mais il est 11h30, et la chaleur commence a etre tres pesante. Je pique-nique avec Janina, une allemande avec qui j'ai effectue en tete la plus grande partie de la rando, en attendant tout de meme regulierement notre guide un peu essoufflee...

A 13h15, je change de bus et prend celui partant pour Alice Springs alors que la plupart de mes co-randonneurs rentrent sur Ayers Rock... A mon grand regret, un seul arret (Mt Ebenezer), car la remise en suspension de larges franges de sable rouge durant 70 km aurait pu occasionner des photos superbes je pense si j'avais eu mon propre vehicule... Je me fais deposer a 19h devant une premiere auberge a Alice Springs, malheureusement complete, je me tape donc 1km avec mes 26kg de sacs sur le dos jusqu'au dortoir de la YHA en centre-ville.

Apres un repas frugal, je m'endors devant la projection en plein air d'un film sur les aborigenes...

13/01/2010 - j'ecume les jours...

Lever a 8h, apres une nuit quelque peu perturbee par les ebats d'un couple de russes non loin de moi, original dans un dortoir... Matinee tranquille, je fais quelques courses, prends quelques reperes en ville puis m'affale devant un nouveau match de tennis car la chaleur est accablante. La, je fais la connaissance de Dany (breton) puis de Victorien et Cecilia, couple grenoblois effectuant eux aussi un tour du monde. Nous discutons sans voir passer les heures, ils sont tres interessants, et repoussons le repas de midi jusqu'a 15 heures... Apres cela, je pars faire le tour de quelques autres auberges afin de voir si je peux trouver a me loger a meilleur prix, et passe au Visitor Center afin de prendre quelques renseignements sur les choses a voir ici... Comme je pense avoir du temps pour lire dans les jours qui viennent, je farfouille egalement dans la librairie deuxiemes mains et degote un exemplaire de "L'Ecume des Jours" de Vian, j'achete! Je rentre diner devant la projection de "Le diable s'habille en Prada" puis continue la discussion avec les grenoblois jusqu'a 1h30 du mat...

14/01/2010 - Kangourous Dundee!

Apres le depart de Cecilia et Victorien pour Uluru, je pars a la recherche de terrains de basket, l'un de mes vecteurs privilegie pour entrer en contact avec la population locale... Malheureusement, les terrains de Netball, sport ressemblant au basket tres prise par ici, sont grillages et non accessibles... Je continue tout de meme ma visite des quartiers Nord de la ville jusqu'au debut du bush puis fais demi-tour. Je rentre manger, dormir et lire, puis repart plein Sud a 15h30 en direction du Heavitree Gap Outback Lodge, camping non loin duquel il est possible d'apercevoir des kangourous a la tombee de la nuit selon le type du Visitor Center... Arrive a 17h, je decide de m'avancer un peu dans le bush afin d'aller a leur rencontre... A peine 100m dans le desert, le long des Mc Donnel Ranges, que deux paires d'yeux montees sur ressort me toisent, s'immobilisent, puis deguerpissent a grande vitesse! Je continue mon "auto-safari" a la recherche d'autres specimens, en prenant garde de ne pas trop m'eloigner de la civilisation, et en decouvre quelques uns, mais ils sont tres craintifs et ne se laissent pas approcher...

Vers 19h30, retour a mon point de depart ou j'assiste a une veritable ruee de petits wallabis en direction du camping, ou ils sont nourris chaque soir a la meme heure! Je rentre a la nuit tombee, satisfait d'avoir enfin vu ce mammifere emblematique en milieu naturel!

15/01/2010 - Une ecole pas comme les autres

Matinee lecture essentiellement, je trouve le style de Vian agreable... Apres mon dejeuner, je pars en direction de la School of the Air, l'une des raisons de ma presence a Alice Springs. Apres 1h15 de marche en plein cagnard, j'arrive a destination! Cette ecole est la plus grande, de par la surface qu'elle couvre, au monde! 159 enfants entre 3 et 13 ans, repartis sur un territoire plus grand que la France... Les cours sont donnes d'ici par une douzaine de professeurs, mais leurs eleves se trouvent a des milliers de kilometres! Les distances sont tellement grandes que pour les eleves ne disposant pas d'ecoles primaires dans un rayon de 50 km, l'etat finance ce type de structure. Jusqu'aux annees 2000, les eleves ecoutaient leur cours a la radio, depuis, ordinateurs et webcams simplifient la donne!

Bref, j'ai pu visiter les installations, visionner un film, voir les documents pedagogiques et devoirs des eleves, et beaucoup discuter avec les gens de l'organisme... C'etait hyper interessant! Mandine, Aurel, je prepare un reportage documente pour les enfants a mon retour!

J'en sors vers 16h30, et deja presque en dehors de la ville, je decide d'aller explorer le bush, au nord cette fois, du cote de l'ancienne station telegraphique (Alice Springs est un haut lieu de l'histoire du telegraphe en Australie, ayant permis de par sa localisation une grande simplification des echanges Nord/Sud...). J'emprunte l'un des sentiers de depart du Larapinta Trail (rando de 225 km a travers le desert fermee en ce moment en raison de la chaleur...) et fait une boucle qui me ramenera en ville 3h plus tard, non sans avoir encore croise nombre de kangourous, que j'arrive a approcher de plus en plus pres... Mais c'est frustrant, je passe mes randos les yeux rives a mes pas, mon imperatif etant de ne pas marcher sur un reptil eventuellement agressif, et de ce fait, je ne les leve que quand je m'arrete ou quand j'entends un bruit, ce qui signifie bien souvent juste voir le fessier et la longue queue du mammifere bondissant!

A 20h, retour a mon auberge pour une soiree tranquille...

16/01/2010 - Hot day!

Grosse chaleur prevue aujourd'hui, 40 degres a l'ombre annonces! Je tache donc d'etre matinal pour confectionner mes petites affichettes que je pars accrocher sur les tableaux prevus a cet effet dans les 3 plus grosses auberges de jeunesse d'Alice Springs... Et oui, il va etre temps de retourner bientot sur Ayers Rock, je tente donc une nouvelle fois un appel au co-voiturage! Avant de regagner mon auberge, je fais quelques courses et achete un gros steak de...kangourou, que je degusterais le midi meme, delicieux et tendre! Durant l'aprem, je profite de la fraicheur de l'auberge en regardant la finale du tournoi de tennis de Koowong (defaite de Tsonga...), seance rasage barbe et cheveux, piscine, ecriture du blog... Il se fait l'heure de preparer a manger devant une seconde finale avec un frenchie (Gasquet perd egalement le tournoi de Sydney...), apres quoi je fais connaissance avec Hector, psychologue espagnol a peu pres du meme age que moi... Nous evoquons nos ressentis durant notre voyage en solitaire respectif, notre maniere de le vivre l'un et l'autre a la fois comme un immense plaisir mais egalement comme une epreuve...

17/01/2010 - Y va y avoir du sport!

Lever avant l'aurore car j'ai decide hier soir de faire d'une pierre trois coups ce matin (ou comment meler le sport, l'esthetique et la logistique...)! Je pars donc a 5h30 pour un footing jusqu'au grand camping au sud d'Alice Springs. La distance est respectable, je compte deposer une afichette pour le co-voiturage a la reception, et arriver avant le lever du soleil pour prendre de belles photos du bush et de cette entree sud de la ville! Je ne cours pas contre la montre mais contre cet astre qui monte irremediablement a ma gauche, alors que mon point d'arrivee est encore loin... J'accelere, gravit la petite colline finale a bout de souffle, mais le fourbe a deja pointe le bout de son nez depuis quelques minutes sans m'attendre pour cela, j'aurais du mettre mon reveil 10 mn plus tot... Tant pis! Je reviens a l'auberge tranquillement mais profite de la temperature pour continuer sur ma lancee sportive, quelques longueurs de piscine et exercices de muscu avant une bonne douche et un petit dej cerealier! Le ventre plein, je pars me recoucher presque 2 heures, puis lis un peu... Apres le repas, je repars couvert de creme solaire au Olive Pink Botanic Garden, qui n'a pas grand chose a voir avec celui de Sydney car tres aride, il ne recele que des especes presentes dans le bush, sans fleurs pour la plupart, essentiellement des accacias, eucalyptus et spinifex... Cependant, cela me permet d'effectuer l'ascensuion de la Myers Hill, d'ou j'ai une vue splendide sur l'ensemble de la ville et alentours... Je rentre a l'auberge faire une petite lessive et continuer l'ecriture du blog...

Je termine ma journee en discutant avec un autrichien, mais sans aucune bonne nouvelle concernant le co-voiturage...

ASOCEAMS-Australie-Sydney2

Desole, que les photos de Sydney, le Red Center arrivera plus tard...

Seb le rouge...

7 janvier 2010

2010 from Sydney

30/12/2009

Dernieres heures ensemble en pays kiwi... Nous nous separons vers midi dans le centre d'Auckland, l'avion de Seb decolle dans quelques heures pour Sydney... Laetitia profite de la connexion gratuite a internet dans l'auberge d'Auckland pour rattraper son retard, tandis que Seb est accueilli a Sydney par Deborah, une amie de longue date.

Deb et Seb arpentent quelques quartiers de la ville en voiture puis vont manger a Darling Harbour, en centre-ville le long du port, tandis que Laetitia se couche car le reveil promet d'etre plus que matinal demain afin de rejoindre l'aeroport a son tour! Deb raccompagne Seb a son auberge de jeunesse, ou l'attend une chambre sur-climatisee, situe juste au dessus d'un pub festif... Bonne nuit tout le monde!

31/12/2009

De bon matin, Seb rejoint la station "Cental", et de la, prend un bus en direction du domicile de Deb afin d'y deposer ses sacs... Apres un pique-nique/apero de bonne facture sur le balcon, il est l'heure de se rendre en ville pour y rejoindre leurs cheris respectifs! Adam, le fiance de Deb attend sa belle a Botanic Garden vers 17h, tandis que laetitia atterit in extremis quelques heures avant le lancement du feu d'artifice... Nous nous rejoignons donc a 20h dans Hyde Park. Il est deja tard, australiens et visiteurs affluant du monde entier ont "reserve" leurs emplacements depuis le petit matin afin d'assister au mieux au show de minuit!

Pas facile de trouver un site correct pour observer le spectacle de pyrotechnie, mais apres quelques tentatives infructueuses, la chance nous sourit! On opte pour un bus bonde qui nous emmene vers Balmain, ancien quartier ouvrier devenu bourgeois boheme ces dernieres annees. Il se situe sur un promontoire dominant la baie de Port Jackson et se termine par une petite avancee de terre enherbee sur la cote littorale. Il s'agit d'un parc public ouvert a tous pour l'evenement. Plusieurs nationalites se cotoient, ceux presents depuis le lever du jour ont installes tentes, tables et chaises, sac de couchage et victuailles pour passer la journee, d'autres comme nous, sont arrives au dernier moment (vers 22h) pour observer un feu d'artifice sans aucun equivalent au monde...

Plutot qu' un long discours, les images vous en diront plus sur le spectacle auquel nous avons assiste pendant 12 minutes (video de Seb sur son Facebook)...

Apres ce bel evenement, il nous faut decider ou dormir cette nuit, car nous n'avions rien pu reserver a l'avance pour ce soir... Nous envisagions de dormir "a la belle" dans un parc public ou sur la plage, ce que font nombre de festivaliers tant le climat est clement... Malheureusement, il a plu dans la journee et il devrait repleuvoir dans la nuit... Nous privilegions donc l'option 2, nous rendre en bus chez Deb, qui nous l'avait propose dans l'aprem... Malgre des bus surcharges (mais qui fonctionnent, et toute la nuit, on est loin ds TCL...), une chaleur lourde et une fin de trajet a pieds plus longue que prevue, cette marche nocturne est l'occasion pour nous de decouvrir la ville encore animee a cette heure tardive et quelques nouveaux points de vue sur l'estuaire. Vers 3h du mat, nous arrivons ereintes mais soulages chez Deb qui a prepare notre chambre avec soin.

01/01/2010

Premier reveil en 2010, la vue de la terrasse est superbe. Quelques courbatures de la veille et surtout de belles images en tete. Le petit dejeuner est romantique ; des chants de perroquets multicolores qui nichent a quelques metres accompagnent notre festin.

Nous nous installons quelques minutes devant l'ecran geant installe dans le salon afin de nous enthousiasmer a nouveau en visionnant les photos et videos de la veille. Pour le reveillon, Deb et Adam (nos hotes) avaient reserve une garden Party dans un lieu bien expose, a l'exact oppose de la baie de Balmain ou nous nous trouvions. Nous echangeons nos impressions et partageons nos photos.

En debut d'aprem, Deb nous fait faire une petite promenade en bas de chez elle, le long du bras de mer, puis nous emmene dans un aute parc en voiture, un peu plus a l'ouest. Les sentiers sont amenages mais nous decouvrons quelques invites sur notre parcours : des Water Dragons (gros lezards de 40 a 50 cm pour certains) pullulent en ces lieux proches d'une riviere, ainsi que de nombreux canards, poissons, tortue. Ce petit chemin a un parfum exotique, nous sommes surpris par la diversite faunistique.

En fin d'aprem, nous prenons le bus jusqu'au centre ville et apprecions la longueur du trajet pedestre parcouru la veille. Notre arrivee sur le Harbour Bridge est impressionnante : nous voyons l'Opera House, Circular Quay, les nombreux buildings de la City(immenses immeubles de bureaux) et vieux quartiers ouvriers (The Rocks). Notre visite est courte mais orientee vers la decouverte des principaux points remarquables comme le Queen Victoria Building, au sein duquel une horloge retrace l'histoire de la conquete de l'australie par les anglais... Nous dinons dans un restaurant, ancienne usine hydroelectrique restauree en pub branche, dans le quartier de The Rocks. L'ambiance est lounge, et contraste avec les trois semaines precedentes passees dans un cadre plus simple. Retour a Lane Cove, chez Deb, apres une journee bien remplie.

02/01/2010

Reveil sous une brume chaude. "Meteo Australie" confirme pourtant qu'il fera beau aujourd'hui, sur Sydney en tous cas... Deb nous embarque dans sa Kia rouge en direction des fameuses Blue Moutains, 120 km plus a l'ouest. En ce lendemain de jour ferie, nous ne sommes pas les seuls a avoir eu cette idee. De nombreux embouteillages jalonnent notre parcours, ainsi que de violents orages a mesure que l'on approche du but. Nous arrivons neanmoins, apres 2h30 de trajet, sous un ciel tres nuageux mais sans pluie.  1/2h plus tard, le soleil perce enfin et nous poursuivons rassures la balade entreprise entre cascades, chemins boueux et vegetation topicale. Le paysage est grandiose mais les touristes nombreux. La descente dans la vallee est embouteillee, mais les images de montagnes aux reflets bleutes valent le detour, notamment les fameuses Three Sisters, embleme du massif!

Nous remontons la vallee par un train a cremaillere puis entreprenons le retour vers Sydney. Deb nous depose a la gare ferroviaire et nous rejoignons en train le quartier de King's Cross, regorgeant d'auberges de jeunesse plus ou moins accueillantes. Il s agit d'un endroit tres anime ou alternent boutiques ouvertes 24/24, restaurants, bars, hotels (en Australie, un "Hotel" est un "Pub"...).

L'entree dans l'auberge est animee. La cour centrale accueille une cinquantaine de backpakers exites. Nous nous joignons a eux pour le repas puis retrouvons notre chambre "grand luxe" pour la nuit. Curieusement, aux alentours de 22h30, peu apres l'heure du "couvre-feu", les habitants de l'auberge se taisent ou partent festoyer, et l'atmosphere se fait plus reposante.

03/01/2010

Petit dej devant les infos du jour. N'ayant pas l'habitude d'avoir une TV dans la chambre, nous en profitons pour consulter la meteo et entendre quelques news. Nous partons a la recherche d'un logis pour les 2 jours a venir mais la quete s'avere penible, a cette periode de l'annee, les auberges sont combles ou/et parfois dans un etat lamentable... Malgre tout, nous parvenons a trouver une place pour chaque jour dans 4 auberges differentes, en chambre double ou en dortoirs, mais presque toutes dans la meme rue!

Une fois les commodites de logements trouvees, nous entreprenons une visite de la ville sous un crachin rafraichissant. Cette journee sera place sous le signe de la spontaneite et nous nous laissons guider par nos intuitions pour decouvrir ou redecouvrir Hyde Park, Botanic Garden, The Rocks, l'Opera House, au detour de travees et ruelles commercantes ou plus intimes...

La soiree dans l'auberge est bien animee, les backpakers de Sydney en cette premiere semaine de l'annee sont plus excites que tous ceux recontres en NZ, il faut dire que le quartier s'y prete... Nous parvenons neanmoins a nous endormir sans difficultes. Passe minuit, nos voisins de dortoirs sont respectueux de notre sommeil, lit superpose ou pas!

04/01/2010

Demenagement vers notre nouvelle chambre, dans la meme rue, avec une ambiance similaire. Cette journee sera cool comme la veille et le lendemain. Nous nous delectons de l'atmosphere de Sydney... Matinee occupee a des contingences materielles : changer de chambre, faire des courses, retirer de l'argent (et la ca commence a devenir moins cool pour Seb qui subit encore les deboires de sa perte de CB au Nepal...), aller a la librairie recuperer un Lonely Planet en francais puis trouver un coin de pique-nique.

C'est a Botanic garden qu'on elit domicile pour le repas, au milieu de colonies de chauve-souris en pleine phase digestive... S'en suit une sieste a  l'ombre d'un grand arbre. A 16h30, nous entreprenons de longer les quais et de traverser le monumental Harbour Bridge. Une vue a 327 metre de hauteur nous permet d'admirer la baie dans son ensemble. En 20 minutes d'un pas regulier, nous enjambons la baie et constatons la taille et les usages de cet immense ouvrage multimodal. Sur une trentaine de metres de largeur, 6 voies rapides pour les voitures, une voie de bus en site propre, une ligne de train, une piste cyclable et une voie pietonne. Qui dit mieux?

Apres cette petite marche  nous nous offrons une pause sur Circular Quay et reprenons notre route vers Darling Harbour, quartier portuaire ou abondent restaurants branchouilles, galeries marchandes et cinemas, tres anime en fin de journee. Nous pique-niquons sur les berges, et devenons les meilleurs amis de toutes les mouettes de la jetee grace a nos restes de poulet.

Retour a l'auberge a pas lents, c'est l'une des dernieres soirees sydneysiennne pour Laetitia, le compte a rebours a commence...

05/01/2010

Reveil matinal pour le free breakfast. De nombreuses auberges du quartier proposent une formule tout a fait interessante pour les backpackers : Internet, TV, et petit dej compris dans la prestation pour compenser les nuits sans sommeil et l'etat de proprete qui laisse parfois a desirer... Cela motive egalement les jeunes a se lever de bonne heure car il ne reste plus rien a se mettre sous la dent apres 9h! En fin de sejour cette formule est bien pratique, elle evite de s'encombrer et de surcharger les frigo avec des pots de confitures et des bouteilles de lait. Nous quittons repus la table du petit dej, pour profiter de notre dernier jour ensemble, ici...

Nous avions programme de parcourir un sentier allant de la plage de Bondi a celle de Coogee afin de profiter des derniers rayons de soleil pour Laetitia en passe de retrouver la neige lyonnaise, mais nous choisissons finalement de rester en ville. Quelques parcs et quartiers sont encore a explorer et nous rechignons a quitter cette belle ville dans laquelle on se sent si bien. Nous retournons donc jusqu'a Darling Harbour, flanons dans Chinatown, remontons Oxford Street et Liverpool Street, deambulons dans le quartier bourgeois de Paddington, et terminons l'apres-midi dans le Centenial Park, au sud de la cite, le tout sous un ciel d'un bleu azur et une chaleur certaine... En fin d'aprem, Seb part graver un CD avec l'ensemble des photos prises depuis le debut de l'aventure, tandis que Laetitia va se defouler en allant courir a Botanic Garden avant les heures d'avion et d'aeroport qui l'attendent...

ASOCEAMS-Australie-Sydney
25 décembre 2009

Rotorua, Tongariro, Pirongia et les Coromandel....

19/12/2009 - Sulfureuse Rotorua...

8h30 petantes, nous faisons l'ouverture de l'attraction phare de la region de Rotorua : le Wai-O-Tu Park. Cette aire de plusieurs hectares a ete amenagee pour les visiteurs afin de rendre possible l'observation de nombreux phenomenes geothermiques : bassins de boues et piscines d'eau claire en ebullition, marais d'acide sulfurique, fumerolles....
Deux temps forts :
- un geyser en activite (plus ou moins naturelle...)
- une "piscine de champagne" ainsi nommee pour les bulles petillantes qui remontent a la surface et la couleur du liquide jaune orange...
Nos sens sont sollicites de toutes parts, tant la palette de couleurs est variee, l'odorat sature par les vapeurs de soufre, les grondements caverneux frequents.
Apres cette matinee riche en sensations, nous siestons a l'auberge et nous offrons une petite balade au bord du lac de Rotorua en debut de soiree, prenant fin devant le Musuem.
Lors du diner, nous rencontrons Regis, orginaire de Romans et titulaire d'un visa Vacance/Travail pour un an en Nouvelle-Zelande.
Ce soir a Rotorua sera le dernier, et ce n'est pas pour nous deplaire. L'atmosphere soufree a longueur de journee, l'aspect trop touristique de la region et une chaleur etouffante nous poussent vers une nouvelle destination...

20/12/2009 - Objectif Lune!

C'est parti pour 3h de route entrecoupees de multiples points d'interets. Premier arret sur le site des "crateres de la lunes" (Crater of the moon) : vaste plaine recouverte d'une vegetation de type "garrigue", parsemee de fumerolles et comportant deux crateres imposants que l'on jurerait issus d'une pluie de meteorites! Nous prenons un peu de hauteur afin de pique-niquer plus loin des odeurs des soufre et filont jusqu'au "Huka Falls", autre point attractif se presentant sur notre route.
Nous arrivons a Turangi en milieu d'aprem et nous arretons pour une nuit (voire 2) a "l'A Plus lodge". C'est ainsi que Ian, le "boss", a designe son auberge. Ce grand gaillard debonnaire et charismatique, detestant les "adieux", a donc repris l'expression francaise courante, preferant dire "a plus" aux personnes qu'il accueille, ce qui symboliquement montre l'attachement qu'il leur porte.
Notre premiere soiree a l'auberge est europenne puisque danois, suisses, autrichiennes et allemands defilent dans les pieces communes.

21/12/2009 - Beaucoup d'eau pour l'apero...

En guise de preparation au "grand trek" du lendemain, nous choisissons deux mises en jambes faciles pour cette journee ensoleillee. Nous entamons donc en milieu de matinee, le tour du Lake Rotopounamu dans l'enceinte du parc national de Tongariro. Le sentier nous guide de sous-bois ombrages en plages ensablees, et seuls les chants d'oiseaux (aussi audibles qu'invisibles) troublent la quietude ambiante. Nous choisissons la derniere plage du parcours pour y pique-niquer, lire et nous assoupir un peu. Direction notre seconde etape du jour, le sud ouest du gigantesque lac Taupo ou nous nous contentons d'une balade digestive au bord de la cote, avant de regagner "l'A plus lodge".
La fin de journee est cosmopolite. En arrivant, un couple d'israeliens (Maya et Noam) nous propose de co-voiturer le lendemain jusqu'au depart du Tongariro Crossing, ce que nous acceptons volontiers.
Ce soir la, Ian, le patron, est inquiet. 2 jeunes autrichiennes ne sont pas rentrees du trek alors que le soleil va se coucher bientot. Il decide de partir a leur recherche et nous "confie" le gite en son absence. 20 minutes plus tard, les filles pour qui tout le monde s'inquietait, rentrent enfin a bon port, (elles ont rate le dernier bus les ramenant du trek et sont rentrees en stop...). Noam leur prete son telephone afin de joindre Ian et tout est bien qui finit bien.
La soiree est conviviale, nous projettons de rester une nuit supplementaire dans cette "auberge espagnole" ou il fait bon vivre, et de nous coucher de bonne heure pour la rude journee qui s'annonce.

22/12/2009 - Un "Crossing" mitige...

Accompagnes de Maya et Noam, nous co-voiturons jusqu'au depart de ce que l'ensemble des guides et des kiwis considerent comme la plus belle rando possible a la journee en NZ, le Tongariro Crossing! Un attroupement de sportifs du dimanche se disperse sur les 19km du parcours. Les paysages sont monumentaux et diversifies, la meteo est au beau fixe, mais la presence de tant de marcheurs et l'aspect un peu artificiel de l'ensemble nous frustrent legerement... Le sentier est truffe d'amenagements en tous genres (passerelles sur pilotis, escaliers de bois, toilettes!), parfait pour les citadins qui ne veulent pas salir leurs souliers mais peu adapte a la magnificience et a l'authenticite de l'endroit.
Nous rallongeons un peu le parcours en allant jusqu'au sommet de l'un des 3 pics du massif, le Mont Tongariro. En redesendant, la vue sur les Emerald Lakes, bleus turquoise, est surprenante et nous l'apprecions en depit de la foule. C'est probablement le moment de vous signaler que d'un accord mutuel, nous avons place cette journee sour le signe de la progression linguistique et ne nous exprimons entre nous qu'en anglais, afin de s'entrainer a communiquer avec nos amis backpakers au cours de la soiree.


23/12/2009 - L'auberge espagnole!

Ce matin, nous embarquons Ruth et Anya dans la voiture pour une journee austro- frenchy dans le parc national de Tongariro. En depit du caractere touristique de la region autour de Whakapapa Village, la balade est plutot calme et les paysages desertiques et sauvages.
A la mi- journee, nous atteignons le er des Thama Lakes, le Lower Lake, endroit ideal pour le "lunch" de midi. La pause est agrementee de cookies prepares la veille par nos amies autrichiennes, affectueusement surnommees par Ian "cookie Monster" et "Cup Cake". Hormis les cookies, ils nous restera de ce repas un fou rire memorable, du a l'obstination d' Anya a vouloir faire une photo de nous 4 en utilisant la fonction "retardateur" de son appareil, sur un terrain en pente et vente : une belle seance de video-gag! 45 min plus tard et 300 metres plus haut, nous atteignons l'Upper Lake d'ou la vue a 360 degre est fort appreciable.
En rentrant a l'auberge, atelier cuisine a 8 bras pour l'equipee du jour. Les filles renouvellent leur experience "cookies", et de notre cote, nous decidons de preparer des buches de noel pour nos camarades de "l'A Plus lodge" et pour nos hotes du lendemain.
Dernieres soiree placee sous le signe de la convivialite, Seb offre du vin kiwi a tous, Laetitia decoupe des tranches de buche pour en distribuer au dessert, et la plupart des presents ce soir-la (kiwis, israeliens, allemands, hollandais, autrichiens, francais) se retrouvent devant une projection DVD du "Seigneur des Anneaux".
Nous seront finalement restes 4 nuitees dans ce cocon familial que nous n'oublierons pas de sitot.

24/12/2009 - A+....et Hello!

Les "adieux" sont emouvants ce matin-la. Des chants de Noel resonnent dans la cuisine et nous sommes tous un peu tristes de nous quitter aujourd'hui. Ce que nous aurions probablement trouve "too much" dans un autre contexte nous parait tout a fait approprie ici. Nous echangeons nos adresses mail avec Ian (a qui nous offrons la recette des buches de noel) et nos deux autrichiennes, puis nous reprenons la route pour rejoindre notre prochaine etape.
3 bonnes heures de paysage magnifique avant d'atteindre notre but, Sandra et Alistair (immigres d' Angleterre depuis 3 ans) nous accueillent dans leur maison a colonades de type espagnol dans le bourg de Pirongia.
Des le debut d'aprem, nous sommes convies a une "drinking party" chez Craig et Livie, parents des enfants gardes par Sandra. Les plateaux de fromages, biscuits sales, tranches de charcuterie, cheesecake, se succedent, et l'alcool coule a flot ce qui n'est guerre en adequation avec le soleil de plomb au-dessus de nos tetes. Ce moment est l'occasion de nombreux echanges interessants, en lien avec la diversite des convives : un coach de rugby fidjien, une physio-therapeute hollandaise, un fermier kiwi, un kine sud-africain, deux etudiants asiatiques et leur professeur de marketing, tous (immigres) en NZ pour des raisons professionelles, familiales ou de style de vie (way of life).
En fin de journee, Alistair nous propose une balade salutaire dans la foret de Pirongia avant d'entamer notre repas de reveillon autour d'une table estivale : fruits de mer, poissons, salades composees, fruits frais, jus de kiwi et vins neo-zelandais (issu de cepages importes de France!).

25/12/2009 - Noel exotico-gastronomique a Pirongia

La journee commence par un soi-disant "light-breakfast" compose de cereales, toasts, croissants et jus d'oranges (venant d'etre ramassees par Al sur l'arbre dans le jardin). La tradition anglaise voudrait que l'on debute la journee par du champagne ou un alcool petillant mais les reminiscences de la veille nous font passer outre cette coutume. De meme, nous omettons de rester en pyjama jusqu'au repas du soir!
Entre 11h et 13h, la ceremonie d'ouverture des cadeaux fait la joie de Murphy et Bunny, les deux chiens-rois de la famille, qui s'en donnent a coeur joie en batifollant au milieu des papiers cadeaux. Le lunch est frugal en vue de preparer nos estomacs au repas du soir.
Vers 18h, Sandra nous fait l'immense honneur de nous laisser nourrir les chevrettes, qui se ruent sur nous a la vue des biberons de lait tiede.
Le diner est servi a 18h30 dans les regles de l'art, avec des legumes varies (carottes, brocolis, choux-fleur...) des feculents (semoule a l'orange, patates douces, pommes de terre sautees...) et une dinde de Noel assaisonne au Chutney. En dessert, un Pavlova fini de remplir nos estomac. Specialite kiwi, cette patisserie ressemble a une enorme meringue recouverte de creme et de fruits....Diet!
En fin de repas, une promenade digestive nous permet d'apprecier la quietude de l'endroit, des etendues de vegetation, quelques maisons sans cloture et des animaux en liberte. Au retour, nous ramenons un bebe herisson en peril sur la route dans l'Arche de Noe que constitue le domaine d'Al et San (avec 5 poissons dans une mare, 2 chevres, 2 poules, 2 chiens, 2 chats, 1 lapin...ils ne sont plus a ca pres!).


26/12/2009 - Boxing day!

Dernier reveil a Pirongia, nous prevoyons de partir a la mi-journee. Avant cela, nos hotes nous servent un breakfast consequent, a l'anglaise, avec du sucre mais aussi des oeufs, du bacon, et des tranches de boudin de porc poelees...
De grandes embrassades viennent clore ces 48h exotiques, nous laissant avec la nostalgie de ce Noel ensoleille et chaleureux, a la mode anglo-kiwi (et meme francaise puisqu'ils avaient achete specialement pour nous croissants et camembert!).
Nous arrivons a Thames, au sud de la peninsule des Coromandel en milieu d'aprem, trouvons une YHA et y installons nos quartiers. L'auberge est peu remplie, cela nous change de Turangi.


27/12/2009 - Lazy time a Coromandel

Nous partons pour la journee a Coromandel, derniere ville a l'extreme nord de la peninsule, et alternons entre un parcours forestier, un pique-nique sur la cote et un peu de flanerie en ville. Le trajet sinueux du retour est somptueux, a mesure que le soleil se couche sur les ilots ronds prolongeant la cote.


28/12/2009 - Quand ca veut pas...

Journee pas banale....nous avions prevu une rando de 8 heures, non loin de Thames, nous amenant aux Pinnacles, point surplombant la region dans un grand massif forestier. Mais des notre reveil, une succession d'imprevus a contrarie nos plans.
Avant de quitter l'auberge, nous demandons a l'hotesse d'accueil de nous aider a reserver notre YHA d'Auckland pour le lendemain. Elle decroche son telephone pour effectuer l'operation. Entre les prix indiques sur la brochure et les prix pratiques a l'avant-veille du jour de l'an, un ecart consequent nous incite a abandonner la reservation dans l'espoir de trouver moins cher sur place. L'amalibilite de la receptionniste se transforme en animosite et elle nous reproche de lui avoir fait perdre son temps et son argent. Apres cet incident matinal, nous prenons la route mais loupons la bonne intersection et mettons 15 km avant de nous en rendre compte. Nous rebroussons chemin et en profitons pour recuperer a la YHA une paire de chaussettes pour Seb qui a omis d'en prendre ce matin. Enfin sur la bonne route, le temoin de la reserve d'essence s'allume et rien en vue pour faire le plein sur cette enieme route en graviers....Pas assures de pouvoir rejoindre le point de depart de notre rando avec si peu d'essence, nous preferons choisir une autre marche, d'autant que la matinee est bien avancee et le temps menacant.
Apres a peine 1,5 km, il nous faut traverser une riviere entre les cailloux glissants et le courant d'eau froide. Nous nous dechaussons, enlevons nos pantalons pour marcher pieds nus et en petite tenue dans l'eau glaciale.
A peine rhabilles, nous continuons a suivre le balisage et enjambons une barriere debouchant sur un champ ou un troupeau de vache broute paisiblement. D'abord effrayees, celles-ci reculent un peu a mesure que l'on avance, comme cela arrive toujours dans ces cas-la... Mais apres quelques instants, elles s'immobilisent, se rassemblent, nous font face, et commencent a avancer vers nous en bataillon serre, a une vitesse moderee. Surpris, nous gagnons au pas de course la cloture la plus proche, car derriere nous, le troupeau coure maintenant! Une fois derriere la clouture nous sommes "a l'abri", mais pas sortis d'affaire car la trentaine de bovins ne nous lache pas du regard et reste positionnee a 2 ou 3 metres devant nous, et derriere, une pente raide recouverte d'une foret dense, nous empeche un repli simple. Il nous faudra finalement longer la cloture une centaine de metres en frayant notre chemin dans les branchages, toujours suivis de pres par les bovins obsedes par notre presence, avant de pouvoir regagner la riviere par un acces pentu....
Cet episode digne "d'Intervilles" nous donne a penser qu'il est temps d'arreter le massacre, cette journee est maudite, et de rentrere sur Thames.
Nous pique-niquons tout de meme pres d'une plantation de kauri (arbres endemiques de NZ, symbole maori, surexploites et en voie d'extinction...), y admirons de magnifiques oiseaux, et terminons la journee a Thames par des activites moins risquees (footing, ecriture de blog et de cartes postales).

29/12/2009 - Back in Auckland!

Retour a Auckland sous la pluie, la boucle est bouclee, RDV en Terres Australes!

ASOCEAMS - Nouvelle-Zelande - Rotorua, Tongariro, Pirongia, Coromandel...

Joyeux Noel a tous

Laetitia et Seb

19 décembre 2009

North Island, Hawke's Bay et Urewera

12/12/09 Faux-Depart...

C'est le grand depart, le voyage commence vraiment!
Un peu bouscules par une nuit agitee (en ville les etudiants fetaient la reussite de leurs examens en cette fin d'annee scolaire), nous partons a pieds chercher notre voiture de location.
Il faut que vous sachiez que de ce cote du globe, tout est inverse: les saisons, les heures du jour et de la nuit, la place des robinets d'eau chaude et d'eau froide....mais surtout le placement sur la route et le siege du conducteur (conduite a droite, on double par la droite et on prend les rond-points par la gauche!)...
La prise en main de notre voiture "familiale" a boite automatique n'est pas immediate pour Seb, les 1ers freinages sont brusques mais les km aidant, la conduite devient fluide...
Laetitia, myope sans ses lunettes (perdues dans l'avion), malade en voiture, avec qq notions du code de la route mais bien en peine de co-piloter l'engin tente de participer par l'esprit a l'operation en cours " t'es pres du trottoir la, non? Heu, non la carte je ne peux pas la lire, un probleme d'oreille interne...Bon, je vais somnoler quelques instants ".

Apres une pause pic-nic bien meritee aux environs de Te Kuiti et 2 arrets "sieste-conducteur", la "familiale" arrive sans encombre vers 17h a National Park, la ville, euh enfin le bourg, non plutot le hameau, disons le groupe de 5 maisons le long de la nationale, si petit qu'on l'a loupe au 1er passage.
Soiree dans l'expectactive au YHA apres une discussion argumentee entre nous. Valerie, une grenobloise rencontree dans la salle commune, nous deconseille le treck dans ces conditions de visibilite, empechant une decouverte optimale de la "Great Walk"!
De son cote, un allemand insistant et peu aimable nous incite  a tous prix a se joindre a lui afin de realiser qq economies en covoiturant.

13/12/09 Let the sun shine!

C'est avec une once de deception que nous quittons National Park, faisant un pari hazardeux sur la meteo a venir et  augmentant notre compteur kilometrique... La journee s'annonce pluvieuse et peu distrayante. Cependant, le ciel se degage a mesure que l'on file vers l'Est. L'environnement montagnard fait alors place a des domes verdoyants puis a un littoral ensoleille. Le trajet est superbe, de nbx arrets photos pour l'un et seances de gym pour l'autre (a vous de trouver qui fait quoi...) jalonnent notre parcours.
Apres 4 h sur une route pittoresque, un pic-nic sur une colline enherbee et ventee, nous arrivons a Napier, petite ville de la cote Est detruite lors d'un seisme meurtrier en 1931 et reconstruite selon les principes de l'architecure "Art Deco", kitch a souhaits...
Nous sommes dimanche et la cite a l'allure d'une ville-fantome. En ce jour chome, voila qui nous rassure sur le droit du travail neo-zelandais. Une droguerie asiatique nous ouvre tout de meme ses portes pour l'achat de tongues estivales (sous ce climat, Laetis n'avait pas pense que ses chaussures de montagne allaient lui tenir chaud).
Nous trouvons un logement chez "Andy's", auberge a l'ambiance "baba-cool", ou nous faisons connaissance avec 2 voisines helvetes durant le repas....

14/12/09 L'avenir appartient a ceux qui se levent tot...

A 6h petantes, the dans le thermos, lait sorti du frigo, cereales et fruits a la main, nous entamons la traversee....de la chaussee, pour accomplir notre mission matinale. La Hawke's Bay, region la plus a l'Est de NZ, par le jeu des fuseaux horaires, abrite les villes s'eveillant en 1er tous les matins dans le monde. En ce 14 decembre 2009, nous sommes donc parmi les 1ers sur le globe a voir se lever le soleil, en agrementant cette sensation avec un breakfast sur la plage deserte....
4h plus tard, non sans s'etre accorde une petite sieste reparatrice entre temps, nous partons a la decouverte de Cape Kidnappers, extremite sud de la baie, celebre pour ces colonies de "Fous de Bassans". 2h30 de marche sur la plage entre embruns et falaises sous un grand soleil, avant de se retrouver dans le sanctuaire de ces grands pecheurs ailes (et zeles) impressionnants par leur nombre et leur envergure.
Laetitia rase les murs se rememorant les ''oiseaux'' d' Hitchock, alors que Seb tente vainement de nouer le dialogue avec les rapaces des mers qui rechignent a poser pour ses photos.
Mais pas le temps de discuter, ni d'aller plus loin, la maree monte et il nous faut entamer le retour, sous peine de devoir rester dormir avec nos nouveau amis....
Retour hatif au point de depart car qq passages sont deja bien immerges, et pic-nic sur le pouce egalement car la pluie a fait son apparition.
Nous partons pour Wairoa, autre ville cotiere plus au nord et y trouvons une jolie chambre pour passer la nuit.

15/12/09 Mahia la belle!

Malgre une pluie naissante a l'heure du reveil, la charmante grand mere de l'i-site (office du tourisme) a convaincu nos esprits determines de rejoindre la peninsule de Mahia, avancee de terre preservee a l'extremite Nord de la Hawke's Bay.
Nous entamons la balade vers 11h, montant progressivement sur le chemin caillouteux au sein d'un dedale de collines verdoyantes surplombant une mer turquoise dans une quietude toute kiwi.
Nos yeux epates s'arretent curieux sur chaque portion de paysages, image de la NZ conforme aux representations cinematographiques de " la lecon de piano" ou du "seigneurs des anneaux" (village Hobbits)...
Apres un repas pres d'une mare aux canards, dans un contexte meteo difficile (pluie et vent glacial), nous rejoignons un sentier botanique dans un univers presque tropical. L'air est  humide, le parcours est bcp plus forestier et parseme d'embuches: troncs d'arbres en travers du chemin, arbustes envahissants, rivieres a franchir, indications recouvertes par la vegetation.
A 16h, il est temps de "sortir du bois" afin profiter une derniere fois de la plage que nous quitterons demain, pour nous enfoncer dans les terres.

16/12/09 Viens dormir dans la cabane du pecheur...

Nous quittons Wairoa aux aurores pour nous engouffrer dans le Parc d'Urewera. A notre grande surprise, les 20 derniers km de route s'effectuent sur une piste en graviers, notre "familiale" n'est pas vraiment concue pour.....
Apres s'etre assure d'un logement potable pour 2 jours, une charmante cabane de pecheurs dans un camping au bord du plus grand lac du coin (Waikaremoana), nous voici partis a l'assaut du point culminant des environs (le Mont Ngamoko). Comme hier, nous constatons que lorsque les sentiers sont peu frequentes, la vegetation prend vite le dessus et il devient ardu de se frayer un passage. En outre, le temps est menacant et nous souhaitons eviter une redescente sous la pluie. Enieme boite de thon avalee au sommet, accompagnee des non moins recurrentes tranches de pain de mie et soupe deshydratee, Laetis commence a voir des fruits et legumes en mirage tandis que Seb se rabat sur des cookies.
Mais la beaute subjuguante d'un paysage lacustre apres 2h de montee a largement compensee la qualite d'un dejeuner insipide. Une immense etendue forestiere dont les couleurs jouent avec les rayons du soleil et la forme des nuages encerle un lac aux eaux scintillantes. Vu de haut, ce panorama a 180 degres offre a nos regards ebahis la possibilite de jauger la longueur de la rando prevue pour le lendemain.
De retour au camping, apres 12 jours en NZ, Seb trouve enfin un peu de temps pour s'instruire sur notre pays hote en se plongeant dans la lecture des guides. Laetis quant a elle jette sur le papier qq idees en vrac susceptibles d'alimenter le blog.

17/12/09 Waikareiti, on en est fou (geres)!!

Reveil tonique pour une journee non moins dynamique! La chaleur interieure de la cabane due au chauffage d'appoint regle a son max, contraste avec la fraicheur matinale.
Chaussures de marche lacees, gore-tex fermees, (meteo incertaine), pic-nic copieusement prepare....ready to go!
La matinee est nuageuse mais le parcours en bordure du lac Waikareiti est agreable. L'aprem, le soleil fait son apparition, tandis que nous avancons de petits lacs en marais sur le sentier de Ruapani.
7h de ballade (dejeuner compris) se deroulant une nouvelle et derniere fois dans une foret dense de type equatoriale, ou foisonnent des fougeres argentees (symbole national), palmiers, qq kauris monumentaux, et d'enormes lianes...pour le bonheur de Seb-Tarzan, imitant  le cri de l'homme-singe et fredonnant le generique de la serie TV pour inculquer a Laetis les rudiments de culture televisuelle necessaires pour briller en societe.
De retour au camping, bain d'emerveillement devant le lac etincelant au soleil couchant en compagnie d'une famille de canards tres avenants.

18/12/09 Cap a l'ouest, en pays Mauri!

Apres une nuit confortable dans notre cabane surchauffee, nous voila partis pour 3h de route sur un parcours cahotique entre le lac de Waikaremoana et la ville fumante de Rotorua. Ce que nous avions pris pour un chemin en travaux ou un sentier de rando et qui ne figurait par sur les cartes nationales etait en fait la route officielle entre ces 2 sites touristiques ; une sorte de voie caillouteuse non goudronnee sour 65km traversant forets et paturages.
Imperturbable, Seb s'est concentre 3h durant pour effectuer le trajet sans faille, priant pour que nos pneus restent en vie pendant que Laetis semi-endormie indiquait les points de vue remarquables....
Nous avons fete l'arrivee sans degats a notre destination pour l'heure du dejeuner par une visite de courtoisie gastronomiique chez le roi du Burger!
De quoi nous regenerer avant de trouver un logement, de devaliser le supermarket en produits frais et de partir a la decouverte de Rotorua sans plus attendre ....
L'odeur etait deja perceptible en entrant dans la ville, mais la traversee du Kuirau Park et de ses nbx ''bassins boullonnants" aux relents soufres nous a confirme s'il en etait besoin que nous nous trouvions au coeur d'un des plus grands sites geothermique mondial.
Nous filons cote lac en fin de journee afin de visiter l'eglise "Saint Faith" et qq reliques maoris sur la baie puis regagnons nos penates.

A bientot...

Laetitia et Seb

ASOCEAMS-Nouvelle-Zelande-Hawke's Bay et Urewera
8 décembre 2009

Kiwiland a deux!

5/12/2009

La journee sans sommeil! Premiere originalite concernant la Nouvelle-Zelande, les controles et procedures drastiques d'hygiene (fouille des baggages et chiens "renifleurs"), afin de detecter tout import de matiere eventuellement contaminee, telles la nourriture perrissable ou la terre sous mes chaussures de rando, que l'on me fait sortir du sac et laver! L'Aeroport d'Auckland ressemble pourtant a un petit aeroport de campagne, peu de terminaux, et installe dans une zone plutot rurale... Il est 9h quand j'en sors pour aller chopper la navette menant au centre-ville, 18 degres sous un beau soleil dehors...

Je rejoins mon Auberge de Jeunesse (Auckland International YHA), sur les hauteurs du centre-ville, j'y laisse mon sac et pars me ballader un peu... La premiere impression est tres positive, quel bol d'air! Les rues sont larges et la circulation peu dense, la verdure est omnipresente, la plupart des batiments semblent recents ou tres bien entretenus, peu de bruits parasites, les passants sont souriants et tres cools... Le tout domine par la Sky Tower, Tour du type de celle se trouvant a Seattle, implantee telle une fusee prete au decollage!

Vers midi, il est temps de gouter au fameux mouton neo-zelandais que je deguste en kebab lors de mon premier repas sur ce sol...

L'aprem, je parcours surtout Queen Street, l'artere principale, et file a l'I-Site (office de tourisme) glaner un tas de renseignements, mais les infos pullulent, je m'y pers un peu! J'en repars avec 2 ou 3 kg de prospectus, que je tente de parcourir en revenant dans ma chambre. Je constate que les trois autres lits semblent occupes, l'un par un autrichien qui joue de la guitare, et les deux autres par deux mecs absents pour le moment...Le sommeil prend vite le dessus, je m'endors vers 18h30, me reveille vers 23h pour grignoter des bricoles, et me rendors definitivement...

6/12/2009

Lever vers 9 heures apres une nuit entrecoupee par les arrivees vers 3h et 6h de mes deux autres camarades de chambree... Je sors prendre mon petit dej dans un cafe pas tres loin, un succulent muesli/Banane/Yaourth servi par un charmant sourire neo-zelandais... Apparte ; dorenavant je ne dirais plus "neo-zelandais" mais "kiwi", comme tout le monde ici! Bref, j'ai prevu ce matin d'aller me ballader le long des quais au nord de la ville, puis de remonter par la partie ouest. La, je fais une halte au Victoria Park (et oui, encore un...) ou je me pose un bon moment assister a un match de base-ball entre "joueurs du dimanche"... Je mange dans Victoria Market, petite gallerie commerciale plutot portee sur l'artisanat local, et m'offre une ballade de 3/4h en bus autour de la ville proposee gratuitement par nombre de compagnies pour les touristes...

De gros nuages recouvrent la ville cet aprem bien que la temperature soit agreable et que le soleil tente quelques percees, je pars donc blogger quelques heures dans un cyber. J'en ressors pour aller faire quelques courses, ayant decide de prendre mes repas matin et soir a l'auberge afin de commencer a faire quelques economies, mais le prix des matieres premieres n'est pas donne non plus, et trouver des fruits et legumes s'avere difficile... A ce propos, il est aise de constater dans les rues d'Auckland l'importante communaute polynesienne, et la forte corpulence des gens qui la composent... Symptomes et consequences sont les memes qu'aux Etats-Unis, plus tu es pauvre dans ce genre de contrees, moins tu as acces a de la nourriture saine, les seuls repas a des prix abordables etant proposes par les fast-foods, donc gras et caloriques... Jamais plus d'une trentaine de fruits et legumes (tous vendus a l'unite) dans les superettes, alors que les barres chocolatees, bonbons, chips, glaces affluent...

Bref, fin de la parenthese culinaire, pour en ouvrir une plus esthetique, car apres 43 jours, je prends la decision de sortir ma tondeuse de son etui et de sacrifier une large part de mon systeme pileux! Apres quoi, je pars me cuisiner mes penne bolognaise, et monte dans ma chambre discuter un moment avec l'autrichien, qui met quelques minutes a me reconnaitre, ce qui m'amuse beaucoup... Nos deux autres coloc fantomes sont toujours en vadrouille, je lis un bon moment avant de trouver le sommeil.

7/12/2009

Du sommeil a rattraper sans doutes, je me leve a 10h30! Le temps de prendre mon petit dej, me doucher et faire une grosse lessive, il est deja 12h30 quand je pars a l'assault de tous les loueurs de vehicules ayant pignon sur rue! Je comprends assez vite que nous ne pourrons louer un camping-car, la plupart des agences n'ayant plus de modeles disponibles avant la mi-janvier, et ce, depuis bien longtemps... Bref, il nous reste les options "voiture" ou "bus" pour nous deplacer, avec pourquoi pas quelques trajets en train... Les prix annonces par la plupart des prospectus collectes sont quatre a cinq fois moins chers que les devis que l'on me propose dans les agences, car nous sommes maintenant en pleine periode estivale et que le prix d'appel ne tient pas compte de l'assurance bien evidemment... Bref, rien a moins de 25 Euros/jour.

Concernant les bus, la solution s'avere faisable mais un peu plus compliquee, plus contraignante surtout... De 8 a 10 euros/jr chacun, avec certaines de nos destinations prevues non desservies (il faudra donc emprunter d'autres bus locaux...), et un larguage lors de chaque etape a la gare routiere, pas genial pour se mettre a la recherche d'un logement avec nos gros sacs...

Enfin le train, la seule ligne n'est "rentable" que si on l'empreinte sur toute sa longueur, c'est a dire Auckland/Wellington, car le prix est le meme si tu descends au bout de 15 km ou si tu fais les 800!

Pour ce qui est du logement, la aussi la surprise est de taille, le prix des campings en saison haute est quasi equivalent a celui des auberges de jeunesse, oscillant entre 15 et 20 euros la nuit par personne...

Apres ce florilege de bonnes nouvelles, il se fait 16 heures, soit l'heure d'aller m'enfiler un bon poulet/curry avec moultes legumes, et d'enchainer sur la visite de la partie Est de la ville, Albert Park et les universites notamment... La nuit tombee, apres un tour au cybercafe, je decide d'aller contempler de pres la Sky Tower by night, seul une derniere fois puisque Laetitia arrive demain, il commence a me tarder... A mon retour a l'Auberge, je fais la connaissance d'Elodie, une francaise, qui me propose d'aller nous ballader le lendemain matin dans le dernier parc que je n'ai pas fait, au Sud de la ville, au sein duquel nous pourrions aller visiter le New Zealand War Museum. J'accepte la proposition et remonte dans ma chambre, desertee par mes trois coloc des deux soirs precedents, mais investie par de nouvelles affaires sur les lits inoccupes... Trois heures plus tard, soit a trois heures du mat, debarqueront un allemand et deux italiennes, passablement emeches mais pas trop bruyants!

8/12/2009

Lever a 8 heures pour honnorer le rdv d'Elodie, je fais mon sac en essayant de ne pas reveiller mes trois euro-fetards, car je dois changer d'auberge aujourd'hui, afin d'aller roucouler avec ma belle ailleurs que dans un dortoir... A 9 heures, comme prevu, nous partons pour la grande etendue de verdure du sud de la cite, et son joyau culturel central. Le musee n'ouvre qu'a 10 heures et nous prenons le temps d'assister a la mise en place d'une grande scene dans le parc, un concert va probablement avoir lieu bientot... Le musee est divise en trois etages, le premier etant relatif a la culture polynesienne, des premiers arrivants a nos jours. Apres 30 mn de visite, nous nous installons dans une salle ou est projette un petit film, et la, je recois un SMS, probablement Laetitia m'annoncant son depart de Sydney... Mais la, patatra, c'etait bien Laetitia, bien de Sydney, mais pour m'annoncer qu'elle n'avait pu prendre sa correspondance faute de pouvoir presenter une preuve d'achat de son billet retour... La compagnie ne l'a donc pas laisse partir, et apres avoir retrouve ce fameux billet retour, ils lui annoncent que le prochain vol disponible est en premiere classe, dans deux jours, pour la modique somme de 500 Euros... Je suis un peu depite et l'imagine encore plus resignee et paniquee de son cote... Entre echanges de SMS et attente des reponses, j'arrive tant bien que mal a visiter le second etage du musee, consacre aux richesses naturelles de l'ile, mais la concentration n'y est plus, mon esprit est a Sydney... Je decide donc de me passer du troisieme etage retracant les differentes guerres vecues sur l'ile, afin d'aller aider ma prisonniere australienne en cherchant d'autres vols sur internet... Elle en trouve finalement un avant moi, des le lendemain, pour environ 200 Euros... C'est moindre mal, et je vais essayer de mon cote de deplacer la reservation de notre chambre d'une nuit... C'est a ce moment la que j'ai commence a comprendre que les kiwis sont certes souriants, mais pas le moins du monde conciliants! Une reservation est une reservation, et des qu'il s'agit d'argent, il faut payer d'avance et ne deroger a aucune regles...

Bref, apres 3/4h de pourparlers steriles et plus difficiles qu'avec n'importe quel nepalais, je paie les deux nuits d'avance a la nana et lui dit que je reviendrais vers 18h... Si d'ici la, elle trouve un autre couple voulant bien de ma chambre pour ce soir, je la leur laisse bien volontiers... Elle m'annonce qu'en 3 heures de temps, il n'y a quasiment aucune chance que ca se produise mais bon... Je profite donc de ces quelques heures de temps libres et de la plus belle journee en terme de meteo depuis mon arrivee ici (grand beau depuis le petit matin, aucun nuages, 24 ou 25 degres...), pour aller bronzer dans un parc et essayer de terminer le bouquin que Laetitia m'a offert avant qu'elle n'arrive! A 18 heures petantes, je suis de retour au BK Hostel ou ma meilleure ennemie m'annonce avec son plus beau sourire kiwi que je suis un "extra lucky guy", elle a refourgue ma piaule pour la soiree et me rembourse donc ma nuit. Satisfait, je retourne a ma premiere auberge reserver une chambre pour ce soir, et j'y retrouve Elodie, qui m'annonce qu'elle vient d'oublier la pochette contenant tous ces papiers, passeport, CB apres avoir fait quelques demarches administratives a La Poste... Je lui epargne tout commentaire moqueur ou moralisateur apres mon experience malheureuse de debut de sejour, elle sera devant le bureau de Poste a la premiere heure demain a la reouverture pour essayer de recuperer ses precieux documents...

Je vais faire quelques courses dans un supermarche chinois repere dans l'aprem, fort bien pourvu en fruits et legumes, et a des prix abordables, enfin! Je termine la soiree avec Elodie, un mexicain, un espagnol et Laurine, une autre francaise expatriee depuis 4 ou 5 ans, preparant chacun nos popotes respectives et mettant le tout en commun au moment de se restaurer! Le tout se prolonge par quelques bieres et un international "caps", puis je rejoins ma nouvelle chambre, ou un espagnol et 2 polynesiens dorment deja...

9/12/2009

Le jour J, reveille par un SMS de Laetitia, elle est dans l'avion!!!!!!!!!!!!!!! Dans quatre heures, je la rejoins a l'aeroport, je me depeche donc de dejeuner, me doucher, boucler mon sac une enieme fois et aller mettre le blog a jour, afin de profiter au mieux de nos moments ensemble... A tres bientot tout le monde, pour une seance d'ecriture a deux mains!

Asoceams-Nouvelle-Zelande-Auckland
11/12/2009 Laetitia est bien arrivee, apres une premiere demi-journee de repos, nous avons passe la seconde a nous ballader et la troisieme a partir en Ferry sur Davenport, face a Auckland, faire un peu trempette dans l'eau salee... Demain matin, nous partons avec notre voiture de location debuter reelement notre periple sur l'ile Nord, direction le Parc National de Tongariro, plein sud! A +
6 décembre 2009

Hong-Kong no Stars...

1/12/2009

Arrivee a Hong-Kong vers 7 heures, apres quelques courtes periodes de sommeil entrecoupees de grignotages dans l'avion. Le temps de remplir les formalites administratives et d'acheter un Pass transport pour 3 jours (25 Euros AR Aeroport compris...), je prends un train en direction du centre-ville afin de me rendre a la station Sheung Wan sur Hong-Kong Island, d'ou part la navette pour l'auberge de jeunesse que j'ai reservee par avance. La navette decolle a 10h30 et j'arrive au YHA (Young Hostel Accomodation) 20mn plus tard... Allant probablement faire appel a ce mode de logement tres regulierement dans les mois qui viennent, je deviens membre a part entiere YHA pour un an, et decouvre dans la foulee le dortoir pour le moins vetuste dans lequel je vais passer la nuit qui vient... Ce logement a le desavantage d'etre un peu eloigne du centre et dependant de la navette gratuite qui fait un AR toutes les heures et demi environ entre 8h et 22h30... Mais en revanche, il est en hauteur, et offre une vue tres sympa dominant la baie! Une grosse lessive plus tard, je prends la navette de 14h pour commencer aller explorer le centre-ville, cote Kowloon.

Pour tout de suite vous mettre dans le bain, HK est divisee en 4 parties : New Territorries (frontalier a la Chine, le plus ancre dans les terres), Kowloon (bordure maritime au sud), Hong-Kong Island (ile Sud), Lantau Island (ile Ouest). Le coeur de Hong Kong est constitue de la partie Sud de Kownloon et de la partie Nord de HK Island, bordant le bras de mer qui les separe...

Je reprends, je passe l'aprem dans Kownloon, que je n'apprecie que moderement... Je suis assez decu par l'aspect vieillot et sale des buildings, le temps assez nuageux n'aidant pas franchement a leur mise en valeur... Ne sachant pas encore si je compte rester a mon Auberge actuelle, je mets a la recherche de 2 autres adresses, que je ne trouverais jamais! Contrairement a Kathmandou, ici, chaque rue a un nom, mais une fois dans la rue, quand on a pas de numeros et que l'on se retrouve face a 40 buildings de 60 etages, c'est peine perdue... Et puis en fait, rassure par la frequence des navettes et la vue, je n'ai pas tant envie que ca de changer de lieu, et m'accorde quelques heures dans un cybercafe affichant de veritables prix nepalais! J'en ressors a la nuit tombee, et decouvre une nouvelle facette de la ville, plus coloree et plus a son avantage...dans le noir! Les lumieres et l'effervescence transforment cette vieille dame en fringuante demoiselle, un lifting aux neons! Fin de ballade la ou les odeurs m'emportent, j'en profite pour faire quelques courses dans les nombreux "Seven Eleven" de la ville (petits supermarches ouverts de 7h a 23h comme leur nom l'indique...) et je rentre avec la derniere navette...

2/12/2009

Petit dej avec mes achats de la veille, et me voici parti explorer la peripherie du centre-ville... Je m'arrete donc a la station Tin-Hau sur HK Island et decide de longer la cote nord, en passant par le Victoria Park, Causeway Bay et Wan Chai... Pause pour quelques photos au Golden Bauhinia, devant le Convention Center et face aux nombreux imposants buildings qui les surplombent... Pause Mc Do, car il est deja 14 heures, et que jusque la, je me suis contente de junk-food depuis mon arrivee, les prix des restos n'etant pas dans mon budget et les stands de bouffe locale ne m'inspirant pas une grande confiance... Malgre une chaleur relative, il doit faire 20 a 22 degre et le temps est tres lourd, le soleil tres timide dans la matinee devient completement absent, ce qui me motive pour aller blogger un peu dans mon cyber de la veille. Je ne vous l'ai pas encore dit mais je suis completement fan du metro hongkongais, qui malgre un enchevetrement de lignes, dispose d'une technologie et de moyens simples mais efficaces pour eviter la cohue, limiter les possibilites de se perdre, ameliorer la rapidite pour se rendre d'un endroit a un autre...modele a suivre!! Vers 17 heures, je pars faire un tour dans Kowloon Park (genre Central Park), puis sur la baie, flaner du cote de la Clock Tower (genre Big Ben), du Cultural Center et du Museum of Arts. Enfin, je me dirige vers l'attraction du jour, ou plutot de la nuit, a 19h30 en rejoignant Avenue of Stars (genre Los Angeles Bvd), promenade parfaite pour y admirer "The symphony of the Lights", le Son et Lumiere ayant lieu chaque soir a 20 heures au dessus de la baie... C'est vraiment chouette concernant les jeux de lumieres, pour le son, c'est nettement plus pauvre, mais globalement c'est assez impressionnant... Le parfait reflet de la ville, toute en apparence et en demesure, reprenant par ci-par la des modeles architecturaux de megapoles mondiales, mais y perdant pas mal d'originalite sans doutes... Puisque je suis sur Avenue of the Stars, c'est aussi le moment de vous dire qu'on peut toujours les chercher les "Hong-Kong stars", on ne les trouveras pas tant la luminosite urbaine et l'omnipresence des nuages sont propices a un ciel vierge de toute etoile... A 21h30, avant le derniere navette, premier essai concluant de cuisine locale avec une soupe de legumes, du riz et un porc au caramel delicieux!

3/12/2009

Je decide de partir a la decouverte d'une partie d'HK encore inexploree Lantau Island, avec deux objectifs, la plus grande statue de Bouddha au monde et un village de pecheurs typique a l'Ouest de l'ile... Donc metro jusqu'a Tung Chung puis 40 mn de bus jusqu'au Giant Buddha. La montee des marches est aisee apres mes treks precedents (il y en a qui font plusieurs pauses pour se ravitailler, c'est rigolo...), et j'arrive au bas de ce monstre de bronze, qu'on se sent minuscule... En redescendant, je fais un petit detour par le monastere Po Lin puis cours attraper la liaison pour le village de pecheurs. J'arrive a Tai O (le fameux village) vers 14 heures, apres avoir contemple un certain nombre de plages fort sympatiques et desertes par les fenetres du bus... A Tai O, plus de strass ni de paillettes, des bicoques delabrees sur pilotis, des habitants en haillons et pas et Gucci, une population plutot agee et une odeur de poissonnerie a quelques kilometres a la ronde... Le temps de faire un tour, quelques photos, il est temps de repartir, trouver une banque avant fermeture, car je n'ai meme plus de quoi payer mon loyer de ce soir... Je degote finalement une banque ouverte sur Lantau, ce qui me permet de prendre mon repas de midi (a 16 heures) au "Food Republic", cantine cosmopolite ou l'on compose son repas dans des stands de plusieurs pays asiatiques differents... De la, depart pour le centre-ville ou je souhaitais terminer la visite du Kowloon Park debutee la veille, puis me rendre a Temple Market, marches de nuit au nord de Kowloon, ou l'on trouve tout et n'importe quoi, l'art et la maniere de l'imitation et de la reproduction... Une nouvelle fois, c'est une deception, pas grand chose d'original et je decide de retourner voir la Symphony of The Lights, car j'avais oublie de prendre des photos avec les drapeaux des enfants la veille!

Je pense que cette journee fut probablement la plus representative de l'Asie depuis mon depart, il etait temps car c'est mon dernier jour sur ce continent... Le Nepal est un pays un peu a part sur ce continent, trop pauvre et trop peu developpe pour en etre le reflet... Hong-Kong n'a pas vraiment d'identite en son centre, je ne suis jamais alle a New-York mais HK me parait ressembler a une replique made in Asia de la Grosse Pomme... Lantau m'est apparue en revanche plus consensuelle, ni pervertie par l'apparence et le buisness, ni miserable... Un juste milieu plus proche de la realite!

Sur l'ensemble des trois jours passes ici, j'ai ressenti une certaine fatigue physique (post-trek sans doutes) et morale (je ne suis pas vraiment en mode "rencontres", me considerant en transit entre le Nepal et la Nouvelle-Zelande...). Le temps brumeux et nuageux tout au long du sejour n'a pas ete facteur de motivation non plus...

Asoceams-Hong-Kong

4/12/2009

La navette ne partant qu'a 11 heures, je ne me presse pas pour dejeuner, prendre une douche et bouquiner un peu... A 11h30, je suis a la station "Central" pour une derniere session internet free, et m'engouffre dans le train pour l'Aeroport. Bonne surprise, ma carte de transport normalement valable uniquement 3 jours fonctionne a tous les portiques durant mon quatrieme jour, pas de supplements de frais donc... A 13 heures, dernier repas local a l'aeroport, j'echange quelques devises pour disposer de Dollars NZ a mon arrivee a Auckland et l'avion decolle a 15h30! Seul petit souci, apres mes 11 heures de trajet, il sera 2h30 du matin ici, mais 7h30 a Auckland, heure parfaite pour demarrer une journee...quand on a dormi avant! Malgre mes efforts pour trouver le sommeil, le marchand de sable reste sourd, j'enchaine les films et les parties d'echecs dans l'avion sans arriver a dormir...

RDV en Nouvelle-Zelande!!!!!!!!!

3 décembre 2009

Merci!!!!!!!!

Bonjour a tous...

Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas le recit de mon periple qui va agrementer ce post mais des remerciements...

Sachez qu'apres ce mois nepalais, le blog vient de depasser les 1000 visiteurs differents!

Je passe un certain temps a rediger ces articles, j'ignore si je pourrais maintenir le rythme, mais cela me permet en tous cas de partager avec vous mon quotidien, et de m'adonner un peu a l'ecriture, domaine que j'afectionne... Donc merci a vous de me lire, de me suivre pas a pas, merci pour vos commentaires et mails qui me permettent de me sentir moins seul dans cette aventure...

En parlant des commentaires, une petite precision pour ceux qui souhaitent en faire et je vous y invite, n'oubliez pas de renseigner votre adresse mail sinon le commentaire n'est pas valide... Vous pouvez egalement commenter directement les photos sur Picasa, Romain ne s'en lasse pas...

Enfin, pour ceux qui souhaiteraient recevoir une petite carte postale dans les mois qui viennent, je n'ai recu que tres peu d'adresses postales donc envoyez!

Bises a tous en direct du metro de Hong-Kong!!!!!!!!

Bob Morane...

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